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dimanche, 10 avril 2016

Molenbeek, « the place to be » pour les parlementaires français

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Une visite dans la terrifiante Molenbeek a tout de l’aventure pour adultes en manque de sensations fortes. Molenbeek-Saint-Jean, de son sobriquet officiel, mais que l’on appelle désormais, pour des raisons assez évidentes, simplement Molenbeek, est devenue « the place to be », en passe de devenir un nom commun désignant tout « foyer du fondamentalisme ». Bientôt, on y posera comme on le fait devant la gendarmerie de Saint-Tropez.

Et comme tout bon safari, la visite n’est réservée qu’aux nantis : si les militants de Génération Identitaire se sont vus interdire l’accès au territoire par les autorités locales, samedi dernier, quelques députés français ont eu le privilège de fouler, le 8 avril, le sol de la capitale mondiale du terrorisme. Frissons garantis.

Mieux : à la façon des Américains fortunés posant, le fusil entre les mains, dans la profonde Afrique aux charmes rugissants, les représentants du peuple français ont pu esquisser un sourire béat devant les objectifs venus immortaliser l’événement. Mais pas trop près, tout de même, des quartiers « chauds ».

À l’Internationale terroriste, opposons l’Internationale de la résistance, tel semble être le message commun des députés français de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de Paris, présidée par Georges Fenech (Les Républicains), et des représentants belges rencontrés à l’occasion, dont la bourgmestre de la commune Françoise Schepmans, le chef de corps de la police et différents acteurs de l’antiradicalisme.

On peut être souverainiste et penser que la lutte contre le fanatisme nécessitera une union des forces, car la barbarie – les événements récents l’ayant prouvé – n’a pas de frontière. Seulement, nous doutons de la capacité des dirigeants en place, en Belgique et en France, à éradiquer le fléau. Ce n’est pas avec une dose de « moraline », fût-elle costaude, que l’on viendra à bout de Daech !

Outre-Quiévrain, on comprend volontiers la volonté de représentants du peuple français de venir sur place pour observer ce qui se passe dans cette commune où ont transité les terroristes du 13 novembre, mais aussi, bien avant, les assassins du commandant Massoud, Mehdi Nemmouche, auteur de la tuerie au Musée juif de Bruxelles, ou Ayoub El Khazzani, qui aurait probablement commis un carnage dans le Thalys s’il n’avait rencontré sur sa route deux militaires américains.

On se désole, en revanche, du voyeurisme, phénomène toujours assez vulgaire, de la délégation française alors que la Belgique est toujours à la recherche – du moins, nous l’espérons – de certains protagonistes des attentats de Bruxelles.

Surtout, de la part des députés français – dont l’ingérence a, certes, fait moins de bruit que la visite récente de quelques députés en Syrie -, c’est voir la paille dans l’œil du voisin et ne pas voir la poutre dans le sien que de venir enquêter à l’étranger : c’est que la France, elle aussi, compte de nombreux « Molenbeek ».

Gregory Vanden Bruel

Source : Boulevard Voltaire

La déradicalisation, c’est pas gagné !

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Un article du Figaro nous apprend que la Cour des comptes s’apprêterait à rédiger un rapport sur l’efficacité du PLAT (Plan de lutte antiterroriste) pour lequel, suite aux attentats de janvier 2015, l’État a débloqué quatre-vingt millions d’euros. En ligne de mire, les dépenses concernant les activités et méthodes employées pour les détenus radicalisés. Une effroyable gabegie.

Où est donc passé « l’argent qu’il fallait dépenser rapidement […] parfois sans lien avec la lutte contre la radicalisation » ? Dans des stages de plongée, de catamaran, de parties de foot – dans lesquelles ont été engloutis « des budgets colossaux » ! -, des balades à vélo. Activités par ailleurs « systématiquement refusées par les détenus réellement visés », énumérait un responsable syndical FO. Si on comprend bien, néanmoins tout à fait acceptés par des prisonniers non radicalisés ? Quelle aubaine, pour ceux-là, ces activités extérieures : en 2015, 300 en ont profité pour prendre la poudre d’escampette ! En outre, gageons que « cours de boxe » et « initiation aux sport de combat » rencontrent davantage de succès…

Enfin, les radicalisés rebutés par les stages susnommés peuvent toujours, à l’intérieur des murs de la prison, participer à des projets à la clarté inversement proportionnelle à leur budget. « Lectures citoyennes », à Orvault (18.428 euros), « Pallier la sédentarité », à Caen (14.190 euros), « Atelier de mobilisation citoyenne », à Brest. Enfin, ils le peuvent… à condition que l’intervenant se soit déplacé ou qu’il n’ait pas tout bonnement changé le contenu de la feuille de route !

Hors la prison, les idées ne manquent pas non plus. Dans le Calvados, révèle Le Canard enchaîné, des travailleurs sociaux proposent d’aider élus et agents municipaux « à mieux comprendre et se porter à l’écoute de ceux qui voudraient se radicaliser », stage facturé 2.400 euros les quatre demi-journées. En banlieue parisienne, une association consacrée normalement à la réinsertion souhaite créer une sorte de « service de renseignement » pour débusquer les futurs radicalisés. Quand ? Dans un an, si tout va bien…

C’est donc avec des méthodes à l’inefficacité abondamment avérée, depuis des années, sur de « simples » délinquants que l’État prétend traiter de dangereux prisonniers radicalisés ? Et si l’on s’inspirait plutôt des Boot Camps américains, apparus dans les années 80 et repris au Canada, en Hongrie, en Australie, en Nouvelle-Zélande, avec des résultats sans appel ? Discipline militaire pour mineurs délinquants, « un esprit sain dans un corps sain » : pompes, entraînement physique intensif, travaux d’intérêt général, coupure radicale avec le milieu extérieur ? Un brainwashing (lavage de cerveau) qui débouche sur 85 % de réinsertion réussie (2014) pour des non-radicalisés mais ne fonctionnerait pas, en plus musclé, sur ceux qui le sont ?

Parce que chez nous, l’idéologie a la vie dure. Entre les saines courses dès potron-minet, les corvées de lavage de sanitaires, l’obéissance à la hiérarchie, sans parler des cours enseignés, en France, on n’hésite pas : on opte pour le « dialogue », on évite à tout prix de « stigmatiser ». Les sommes dilapidées sont inversement proportionnelles aux résultats prétendument recherchés ? L’idéologie – par définition – n’en a cure…

Caroline Artus

Source : Boulevard Voltaire

Quand la « déradicalisation » des islamistes tourne à la farce

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Fleury-Mérogis. Un apprenti Mohammed Merah caresse un adorable hamster, en le regardant dans les yeux, sous les yeux éberlués des gardiens de prison. Cette scène n’est pas issue de l’imagination fertile d’un humoriste de talent. Elle a vraiment eu lieu. « Je ne savais pas que ça permettait de lutter contre la radicalisation », pestait au Canard enchaîné le patron du syndicat UFAP, Jean-François Forget. D’autres anecdotes prêtent à sourire, telle cette femme qui proposait « un travail photographique sur le corps, pour que les djihadistes entament une réflexion sur eux-mêmes », ou bien encore cette séance photo, à Dijon, durant laquelle des détenus mimaient fièrement des poses guerrières, kalachnikov comprises, afin d’entamer un travail introspectif.

Ce pays perd la boule. Tout est psychiatrisé. Les djihadistes ne sont pas des malades mentaux, ils sont responsables de leurs actes. Certes, une personnalité sociopathique constitue un terreau favorisant le passage à l’acte violent. Mais les choses s’arrêtent là. Le plan de lutte antiterroriste témoigne d’un État perdu, naviguant à vue. Certains ont pu en profiter pour se médiatiser et s’enrichir. Ainsi, l’association CPDSI (Centre de prévention des dérives sectaires liées à l’islam) jouit d’une grande médiatisation depuis quelques mois. Pourtant, largement soutenue par l’État (près de 900.000 euros de subventions pour la période comprise entre juillet 2014 et décembre 2015), l’association dirigée par Dounia Bouzar ne semble pas accomplir un travail sérieux selon de nombreux observateurs. Pire : des rapports pointent un conflit d’intérêts manifeste entre l’association et la société Bouzar Expertises, gérée par la fille de madame Bouzar.

Ses méthodes sont contestées au même titre que la personnalité de sa présidente, vraisemblablement légèrement mégalo et fermée aux conseils extérieurs. Certains de ses discours démontrent une légèreté d’analyse, laquelle s’accompagne d’une pseudo-expertise de façade qui pourrait presque la faire condamner pour exercice illégal de la médecine psychiatrique. Le djihadisme n’est pas une « dérive sectaire » mais un phénomène islamique de dimension internationale. La France n’a pas les moyens de déradicaliser l’islam. Nous ne pouvons que lutter sérieusement contre les islamistes présents sur notre territoire, expulser ceux qui sont expulsables et empêcher l’arrivée de nouveaux, ou potentiels, islamistes sur notre territoire.

Dès après les attentats de janvier 2015, pas moins de 80 millions d’euros avaient été alloués à l’administration pénitentiaire pour la lutte contre la radicalisation. La moitié de cette somme a été affectée à des projets totalement farfelus, ou au moins contestables : matchs de football entre prisonniers, stages de plongée, balades à vélo, apprentissage du catamaran et, même, initiations à divers sports de combat ! L’administration estime probablement les détenus insuffisamment dangereux… Par ailleurs, plusieurs responsables syndicaux ont indiqué que les détenus réellement visés refusaient systématiquement de participer à ces activités. Une fois de plus, l’État dépense inconséquemment notre argent.

Nous n’avons pas besoin d’engager des millions dans une vaine lutte contre la radicalisation, ni même de financer grassement les associations qui œuvrent à une supposée « déradicalisation » qui ne peut que fonctionner dans des pays de culture musulmane, ce que n’est pas la France jusqu’à preuve du contraire. Les motivations des radicalisés sont politico-religieuses. Ils ne sont pas fous ou dépressifs. Ensuite, ces sommes seraient mieux utilisées ailleurs, notamment pour renforcer les effectifs de police, et leurs moyens matériels, mais aussi pour lutter sérieusement contre l’immigration. L’immigration apporte l’islamisation et, par voie de conséquence, la radicalité islamique. Enfin, le pays a besoin d’ordre. La police doit pouvoir rentrer dans les zones de Non-France. De même, les mosquées doivent être surveillées, comme l’a proposé Robert Ménard avec sa charte biterroise. Cessons de nous abandonner à l’accessoire pour enfin nous occuper de l’essentiel.

Gabriel Robin

Source : Boulevard Voltaire

 

Roubaix : la mosquée Abou Bakr se défend après un départ en Syrie

Le Roubaisien Amine Elbahi a mis en cause indirectement la mosquée Abou Bakr en racontant le départ de sa sœur en Syrie. Celle-ci se défend de contribuer à la radicalisation de qui que ce soit.

Sept tweets, pour dénoncer la «  calomnie et la désinformation de masse  » que nous aurions répandues en rapportant le témoignage du jeune Roubaisien Amine Elbahi. La mosquée Abou Bakr de Roubaix n’a pas apprécié d’être ciblée par le garçon, qui a raconté comment, à l’été 2014, sa sœur s’est envolée pour rejoindre Daech, en Syrie.

L’étudiant roubaisien a notamment expliqué que sa sœur s’était mise à pratiquer, dans une famille qui ne le faisait guère, et qu’elle fréquentait assidûment les mosquées Dawa et Abou Bakr. C’est là que, selon Amine Elbahi, elle aurait assisté au prêche de deux cheikhs saoudiens interdits de séjour en France, et considérés comme radicaux. Là aussi qu’elle aurait rencontré les personnes qui l’auraient convaincue de partir en Syrie.

Amine Elbahi s’explique

Sur ce dernier fait, qui est pourtant l’essentiel de ce que dénonce Amine Elbahi, la mosquée Abou Bakr ne se prononce pas. Elle se défend plutôt d’avoir pu contribuer à la radicalisation de la jeune femme en invitant ces deux prédicateurs salafistes. Elle renvoie vers des vidéos où l’on entend ces deux théologiens dénoncer sans ambages Daech et ses membres qualifiés de «  parasites de l’islam  ». À l’époque de cette conférence, en 2013, nous citions en effet des policiers expliquant qu’aucun propos «  anormal  » ou «  violent  » n’avait été tenu.

Attaqué sur Facebook, Amine Elbahi a répliqué : «  Je ne dis pas que les imams de la mosquée Abou Bakr ont radicalisé ma sœur, je ne dis pas non plus que cette mosquée envoie ses croyants vers l’Irak ou la Syrie mais j’explique que c’est à l’intérieur de cette mosquée que ma sœur est entrée en contact avec des individus qui lui ont permis et facilité sa radicalisation.  » À l’entendre, c’est sa sœur, une fois en Syrie, qui lui aurait raconté cela.

Ce samedi après-midi, la mosquée Abou Bakr a précisé dans un droit de réponse qu’elle ne pouvait «  maîtriser les cerveaux de tout un chacun qui entrerait dans notre mosquée  », mais que le fait que cette jeune femme ait fréquenté le lieu «  incite à plus de vigilance et à toujours agir mieux et encore plus  ». Elle rappelle également que la mosquée ne passe «  pas un mois sans mettre en garde contre  » Daech, qualifiée de «  secte destructrice  » à «  l’idéologie ridicule  ».

Bruno Renoul

Source : Nord Eclair