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mercredi, 13 avril 2016

Djihad: lycéens et musulmans pratiquants, cibles privilégiées des recruteurs

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Devant la mosquée ou via Internet, les recruteurs au djihad regorgent d'imagination et de persuasion pour embobiner leurs cibles et leur promettre le paradis. Rencontre avec des jeunes qui ont réussi à échapper à leurs filets.

Depuis qu'il a été approché par des recruteurs pour le djihad, Yacine, 16 ans, ne traîne plus à la sortie de la mosquée. Nassim et Byllel, 18 ans, se tiennent sur leurs gardes, conscients d'être des cibles privilégiées pour ces "vendeurs de rêve".

C'était après la prière, un soir de semaine en Seine-et-Marne, ils étaient deux. "Ils m'ont direct mis dans le bain, on a parlé de la Syrie, ils essayaient de relativiser les choses, pourquoi ils faisaient la guerre sainte, qu'il fallait mourir en martyr pour aller au paradis." La fois suivante, ils sont trois. Celle d'après, Yacine tente de filer avant la fin de l'office mais ils le coincent. "Je suis resté pour pas avoir de représailles et après je suis plus jamais retourné dans cette mosquée", témoigne l'adolescent, encore traumatisé par cette expérience. Yacine suppose avoir été pris pour cible en raison de sa pratique assidue de la religion musulmane. Il fréquente désormais une autre mosquée, "pas extrémiste" celle-là. Mais ne s'attarde pas: "Je prie et je pars."

Plusieurs de ses copains ont rejoint les rangs de l'organisation État islamique (EI) et posté des photos de leurs aventures sur Facebook ou SnapChat, comme des cartes postales expédiées d'une "colonie de vacances". Paradant "avec des armes de guerre" ou s'affichant "en train de tuer des gens", mais "tout le temps avec un sourire", observe l'adolescent. "Je remercie Dieu, j'ai été bien encadré par mes parents et mon grand frère", affirme cet élève de première, persuadé qu'il aurait "pu devenir comme eux".

En Terminale, Nassim n'a "heureusement" jamais croisé le chemin de rabatteurs. Mais en mars 2015, son ami d'enfance, qui avait abandonné le lycée, est parti en Syrie avec un autre garçon de la cité. "Ils avaient dit qu'ils allaient au ski. Ça a été un gros choc, on l'avait pas du tout vu venir. Pour moi, c'était plus qu'un ami, c'était comme un grand frère. Sa mère, elle a beaucoup pleuré, son père aussi." Environ un mois avant les attentats du 13 novembre, le djihadiste a mis en ligne une photo où il pose aux côtés de trois "frères", dans un décor de salon oriental, devant un plateau rempli de victuailles, de bouteilles de soda et une Kalachnikov. Pieds nus, un garçon est allongé sur une banquette, tout sourire, dans une posture décontractée: c'est Bilal Hadfi, 20 ans, futur kamikaze du Stade de France.

"Dans le jihad, c'est pas la dimension théologique qui prime mais l'héroïsme, l'exotisme, le romantisme, la surabondance", explique Farhad Khosrokhavar, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS). "Et pour une partie de ces jeunes de banlieue, cette absence de pénurie, de restriction, c'est une incitation énorme au djihad", dit-il.

Pas pour Nassim qui dit préférer "être pauvre ici que riche là-bas". Pas non plus pour Byllel, rencontré au MacDo de Rosny-sous-Bois: "Je suis sûr de ne jamais rentrer dans leur jeu parce que j'ai une bonne foi, une belle vie." Malgré tout, il se tient sur ses gardes: "ils ont les bons mots" et, redoutables "psychologues", sont habiles à détecter les failles et à les exploiter. "Nous, les personnes de 18, 20, 25 ans, du moment qu'on peut tenir une arme, on est les premières cibles." D'autant que le but de l'existence des musulmans pratiquants est d'atteindre le paradis, analyse Byllel. Les propagandistes de la cause djihadiste le savent, qui "proposent le paradis directement, vendent du rêve tout de suite". Leur camarade de classe Ismaël est moins sûr de lui. "Je sais pas si je suis prêt mentalement parce que ces personnes-là, elles sont très, très fortes: envoyer 1.000 personnes, ce n'est pas rien." A fin mars, plus de 2.000 Français ou résidents français étaient impliqués dans les filières de recrutement djihadiste et plus de 600 étaient présents en Syrie ou en Irak, dont au moins 85 mineurs.

"La menace est réelle mais l'ennemi premier, c'est internet plus que la rue", estime Nadia Dali, conseillère principale d'éducation (CPE) au lycée Olympe-de-Gouges, implanté dans la cité du Londeau à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). A écouter les élèves confier leurs inquiétudes, invités à pousser la porte de son bureau à toute heure de la journée, elle en sait long sur les techniques d'approche des recruteurs.

"Un élève qui va +liker+ une page montrant un enfant tué en Syrie ou poster un commentaire un peu virulent sur un site pro-palestinien" peut se faire aborder. Autre cas de figure, confirmé par les lycéens rencontrés, tous férus de jeux en réseau: la prise de contact lors de parties de Call of Duty, League of Legends ou World of Worldcraft. Pour Nadia Dali, 40 ans, l'éducation numérique - "leur apprendre à verrouiller leur mur Facebook, à se protéger" - est fondamental. Mais "ce qu'il faut surtout, c'est être au plus près des familles et des élèves, favoriser leur bien-être". Pour "ne pas laisser la place aux autres" (entendre: les personnes mal-intentionnées), elle fait en sorte de saturer leur temps libre en organisant clubs, ateliers, "espaces de parole". Et le lycée reste ouvert jusqu'à 20 heures pour leur permettre de faire leurs devoirs. "Ils sont chez eux ici", assure Philippe Le Coz, le proviseur. Et s'y sentent tellement en sécurité qu'il est difficile de leur faire quitter l'établissement, le vendredi soir.

Source : France soir

Allemagne : un migrant met le feu et dessine des croix gammées pour accuser l’extrême droite

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Un syrien de 26 ans a reconnu avoir mis le feu à un centre d’accueil et dessiné des croix gammées afin de faire accuser des groupes d’extrême droite.

«Durant l’interrogatoire de la police, l’homme a admis qu’il avait mis le feu à la cave» du centre d'accueil pour les réfugiés de Bingen, à l’ouest de Francfort, a rapporté le porte-parole de la police locale sur la chaîne américaine NBC News.

Ce syrien de 26 ans a également reconnu avoir peint trois croix gammées afin de rendre l’extrême droite responsable de l’incendie. Il a justifié ces actes par son manque « d’espoir pour le futur » et sa volonté de protester contre les conditions d’accueil des migrants en Allemagne.

Pour rappel, plus d’un million de demandeurs d’asile ont rejoint le pays en 2015, et le débat sur la politique migratoire fait rage au sein de la société, notamment depuis les agressions sexuelles de masse commises le 31 décembre à Cologne.

Source : Valeurs actuelles

Des centaines de migrants à la dérive dans le canal de Sicile

Le canal de Sicile face à la Libye est encombré.

10 opérations de sauvetages d’embarcations de migrants à la dérive ont cours ces dernières heures dans les eaux siciliennes. 244 personnes ont été récupérées et emmenées à bord d’un navire militaire  « Cigala Fulgosi ». Des débarquements ont eu lieu également sur l’île de Lampedusa qui ne désemplit pas. 375 migrants y ont été accueillis par la Croix Rouge et 1850 clandestins ont été secourus depuis lundi.

Le flot de migrants qui traverse la Méditerranée par tous les temps, par tous les moyens, semble réellement intarissable, soutenu qu’il est d’ailleurs par l’intelligentsia gauchiste européenne laïque et ecclésiastique. « Construire des ponts et non des murs. » La formule choc du pape François fait rage au sein des politiciens européens qui l’utilisent à chaque occasion pour appuyer leur sempiternelle politique migratoire suicidaire.

Dimitris Avramopoulos, le commissaire de l’Union européen pour l’immigration, s’en est servi ce mardi matin durant le session plénière au Parlement européen à Strasbourg : « Je crois dans la construction de pont, et non de murs. Il faut une politique d’immigration qui ne conduise pas à fermer les frontières internes mettant en danger Schengen. Cette politique doit être mise en œuvre. »

La politique d’immigration mise en œuvre par l’Union Européenne est toujours la même depuis de décennies : laisser entrer qui veut, quand il veut, comme il veut. Et qu’elle aille à l’encontre des intérêts des peuples européens n’a strictement aucune importance depuis des décennies…

Francesca de Villasmundo

Source : Mpi

Brenner : un mur au coeur de l'Europe antiréfugiés

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« Un symbole inutile. Un mur de 250 mètres que l'Autriche veut construire au Brenner n'empêchera rien, si ce n'est de démolir le bon sens et la confiance », écrit « La Repubblica », alors que Vienne a commencé à réaliser une clôture et des postes frontières sur l'autoroute reliant les deux pays pour empêcher le passage des réfugiés. Ce retour de la frontière, selon un autre quotidien italien, « Il Corriere della Sera », est néanmoins un rappel de ce que fut le fractionnement du « petit monde » du Tyrol qui s'étend en Autriche et en Italie.

En tout cas, cette clôture, affirme « La Repubblica », n'arrêtera pas la montée du vote populiste et d'extrême droite qui menace de renverser le gouvernement en Autriche « le vrai motif de cette triste idée de Vienne ». « Même un mur de 430 kilomètres, tout au long de la frontière, ne pourrait pas arrêter la perte de crédibilité politique de la coalition » sociale-démocrate (SPÖ) et populaire (ÖVP). Une coalition qui a aussi perdu « la boussole de ses valeurs fondamentales ».

Ce qui en revanche pourrait être arrêté si l'Autriche décidait de fermer totalement le passage par le Brenner, c'est un flux de 42 millions de tonnes de marchandises et de 2 millions de camions qui empruntent cette voie, l'une des principales artères de l'économie européenne. « Fermer le Brenner, c'est asphyxier l'Europe. Et pas seulement l'Autriche et l'Italie, mais également la Bavière, toute l'Allemagne, la Pologne, la République tchèque et la Hongrie », affirme le journal. C'est la raison pour laquelle Berlin s'inquiète des soubresauts isolationnistes de Vienne. De quoi rappeler, comme le fait « Il Corriere », la frontière qui, « il y un siècle, représentait une blessure »

Jacques Hubert-Rodier

Hammadi peut dire « Enculé de ta race » et se retrouver porte-parole du PS

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En janvier 2014, une vidéo enflamme les réseaux sociaux. On y voit, à Montreuil, une racaille wesh-wesh encapuchonnée hurler, au cœur d’une bagarre : « L’affaire, elle est terminée, enculé de ta race, fils de pute. »

Ce garçon s’avère être Razzy Hammadi, député de la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis depuis 2012. Dans les jours qui suivent, les médias ouvriront largement leurs plateaux au camarade député, lui laissant expliquer qu’il avait eu très peur pour la sécurité de sa femme. C’est donc par féminisme qu’Hammadi qualifie « d’enculé de ta race » ceux avec qui il a une rixe !

J’avais rencontré ce personnage sur un plateau de télévision, à La Chaîne parlementaire, en 2011. J’avais remarqué sa capacité à nier l’évidence avec un rare aplomb. Il avait ainsi contesté grossièrement le fait qu’il avait menti sans vergogne, quelques jours plus tôt, face à Marine Le Pen, niant l’existence de prières musulmanes illégales dans les rues de Paris. En islam, cela s’appelle la taqiya.

Il sera donc élu député de Seine-Saint-Denis quelques mois plus tard, à la suite d’une campagne très violente durant laquelle les communistes avaient multiplié les attaques personnelles contre Hammadi, utilisant dans leurs tracts des accusations graves sur son intégrité et rappelant quelques épisodes peu glorieux de son passé politique. À noter qu’aucune plainte n’a été déposée suite à ces propos. Le député communiste sortant, Jean-Pierre Brard, s’étant désisté entre les deux tours, Hammadi est donc élu avec 100 % des voix, un score digne de Ben Ali, mais avec seulement 22 % de votants.

Après l’épisode de « L’affaire, elle est terminée… », tout auréolé de sa glorieuse victoire aux législatives, il se présentait à la mairie de Montreuil. Éliminé au premier tour, avec un score de 9,8 %, sans doute un record pour un député français se présentant à une municipale !

À noter qu’il s’est signalé par plusieurs interventions refusant une « laïcité stigmatisante ». Décodage : oui au voile pour les accompagnatrices scolaires, oui au voile pour les nounous, oui aux accommodements raisonnables avec l’islam. Une continuité, après la négation des prières de rue, d’une politique menée au profit de sa communauté.

Le Parti socialiste a la particularité d’avoir vu ses deux derniers dirigeants être condamnés par la justice pour détournement d’argent public et emplois fictifs. Avec Cambadélis à sa tête, ce ne sont donc pas les beaux principes – qu’il exige des autres – qui étouffent ce parti.

Il ne s’est pas ému quand le maire-adjoint de Vaux-en-Velin, Ahmed Chekhab, a qualifié « d’enculé de juif » un ancien élu, nommé Zeitoun, sans que la LICRA ne dépose plainte. Au contraire, cette officine signera une convention avec la ville, et l’élu sera chargé de mettre en place un plan contre le racisme, sans que le maire de la ville ne soit rappelé à l’ordre par Solférino.

Il a défendu autant que possible le maire-adjoint du XIXe arrondissement parisien, Yacine Chaouat, juste coupable d’avoir attaché sa femme à un radiateur et de lui avoir un peu tapé dessus. Cambadélis l’avait même proposé au poste de secrétaire national adjoint chargé de l’intégration républicaine, avant de devoir reculer devant l’ampleur des protestations.

Moralité : au PS de Cambadélis, Ahmed peut tenir des propos racistes, il est chargé de la lutte contre le racisme dans sa ville. Yacine peut cogner sa compagne, il peut être proposé secrétaire national à l’intégration républicaine. Razzy peut hurler, en pleine rue, « Enculé de ta race » et se retrouver porte-parole national.

Cambadélis explique qu’il veut que le PS ressemble à la France.

Une preuve supplémentaire que la France de Terra Nova et des socialistes n’est plus notre France.

Pierre Cassen

Source : Boulevard Voltaire

 

Xavier Raufer : C’est bien de donner plus de moyens à la police, mais lui donner des cerveaux, ce serait mieux !

Xavier Raufer revient pour Boulevard Voltaire sur les raisons de notre incapacité à prévenir les attentats islamistes en France. Avec son franc-parler !

L’Union européenne et le Cameroun ciblent l’immigration clandestine

Combien sont-ils aujourd’hui les citoyens camerounais vivant clandestinement dans les pays étrangers en général et européens en particulier ? Comment y arrivent-ils ? Difficile de répondre avec certitude à ces préoccupations. Il faut noter que pour le seul cas de la Belgique, ils sont plus de 11 000, selon l’Office des étrangers belges. Cette structure souligne également que le nombre de demandeurs d’asile vers ce pays d’Europe se situe autour de 300 par an.

Des personnes, pour la plupart, munis de faux documents. Ici, tout part généralement de la production de faux documents d’état-civil qui peuvent, dans certains cas, présenter l’apparence de vrais. Il est donc devenu courant que le même document serve pour plusieurs personnes ; on assiste à l’accroissement du phénomène des « mariages blancs ».

D’autres parviennent à s’installer dans ces pays sur la base de fausses déclarations : on indique être persécutés dans son pays en raison de ses opinions politiques. Un phénomène qui avait pris de l’ampleur avec l’appui de certains médias qui n’hésitaient pas, contre espèces sonnantes et trébuchantes, à publier des articles dans ce sens… L’autre trouvaille des « demandeurs d’asile » est la persécution pour cause de pratique de l’homosexualité, une pratique non-reconnue dans de nombreux pays du continent africain, dont le Cameroun.

Le Cameroun est aujourd’hui engagé dans un processus de sécurisation de son système d’état civil. Une opération qui devrait figurer au rang des principales attributions du Bureau national de l’état-civil (BUNEC) créé par décret présidentiel en février 2013 et dont les premiers responsables ont été nommés le 28 septembre 2015. Une sécurisation du système d’état-civil qui devrait, par ricochet entraîner la sécurisation de la nationalité camerounaise.

Une action menée avec le concours de nombreux pays, dont la France à travers le projet Civipol. Une action de sécurisation du système d’état civil qui s’accompagne d’autres actions entreprises par les pouvoirs publics tant dans les domaines de la formation de la jeunesse, qui est la principale touchée par le phénomène des migrations, que par la mise sur pied de structures et de mesures permettant de résorber le chômage avec la création des emplois décents pour les jeunes. Dans ce registre, notre pays peut également tirer profit du fonds spécial d’urgence mis sur pied par l’Union européenne à l’issue du Sommet de La Valette tenu à Malte il y a exactement un an.

Source : Cameroonline

Forte hausse des actes islamophobes en Espagne en 2015

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Les actes islamophobes ont été multipliés par dix entre 2014 et 2015 en Espagne, passant de 48 à 534, selon des données de la plateforme citoyenne contre l'islamophobie, diffusées après de nouvelles agressions.

Ces informations ont été transmises à l'AFP par Mounir Benjelloun, président de la Fédération espagnole d'entités religieuses islamiques (Feeri), et paraîtront dans un rapport annuel de la Plateforme citoyenne contre l'islamophobie en cours d'élaboration, recensant les actes contre les biens ou les personnes portés à la connaissance de la plateforme, soit directement, soit par les médias ou les réseaux sociaux.

Selon le ministère de l'Intérieur espagnol, les "délits de haine" liés aux croyances ou pratiques religieuses sont passés de 63 à 70 de 2014 à 2015, et ceux liés au racisme et à la xénophobie de 475 à 505.

"Il est difficile de comptabiliser les cas d'islamophobie via le ministère de l'Intérieur", assure cependant Mounir Benjelloun, affirmant qu'"il y a beaucoup de cas où les gens ne veulent pas porter plainte" et que "certains commissariats ne les classent pas dans les délits de haine" mais parmi les actes de vandalisme.

Ce type d'agressions "augmente quand il y a un acte de violence dans un pays européen", note Mounir Benjelloun, en évoquant les attentats ayant frappé Paris en janvier puis en novembre 2015 et Bruxelles le 22 mars, revendiqués par l'organisation Etat islamique (EI).

Ce jour-là, des militants de Hogar Social Madrid (Foyer social Madrid), une association organisant des soupes populaires "pour Espagnols seulement", se sont rendus à la mosquée Omar de Madrid avant d'y accrocher une banderole sur laquelle il était écrit "Aujourd'hui Bruxelles, demain Madrid ?"

La police a annoncé avoir identifié 14 participants à cette manifestation, "tous liés à des groupes d'extrême-droite".

L'Union des communautés islamiques d'Espagne (Ucide) avait alors dénoncé dans un communiqué les actions de "groupes extrémistes" voués à "manipuler l'opinion publique en tentant d'amalgamer et de diriger un courant de haine contre tous les musulmans".

Le 30 mars, de la peinture rouge a été déversée devant l'entrée de la mosquée de Parla, dans la banlieue sud de Madrid, et des croix gammées peintes sur la porte.

Un homme, lié à l'extrême-droite selon la police, a été mis en examen mardi dans cette affaire pour "délit contre les croyances religieuses" et "dégradations".

D'autres mosquées ont été vandalisées après les attentats de Bruxelles, à Salamanque ou Grenade, a précisé à l'AFP Riay Tatary, président de la Commission islamique d'Espagne, représentant les musulmans d'Espagne qui étaient fin 2015 1,89 million (4% de la population).

Source : Voaafrique

L'immigration en Centre-Val de Loire exposée à Lucé

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Une exposition prendra place à Lucé dès le 26 avril grâce à une collaboration entre plusieurs organismes.

Résultat d’une collaboration entre plusieurs organismes dont la Ligue de l’enseignement de la Région Centre-Val de Loire et l’association « Mémoires plurielles », une exposition prendra place à Lucé du 26 avril au 28 mai 2016. L'exposition fait suite à une étude publiée par des chercheurs en 2008. Elle relate les caractéristiques quantitatives et qualitatives de l’immigration dans la région de 1850 à 2000. Diversité des origines géographiques, conditions économiques et sociales d’accueil, territoires d’installation... Une bibliographie et des malles pédagogiques accompagnent l’exposition. Rendez-vous au Jardin de Nohant.

Source : Evasionfm.com

Les citoyens décideront de l’avenir d’une mosquée

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C’est par référendum que sera scellé le sort de la petite mosquée de la rue Legendre Ouest. Le 5 juin prochain, les résidents des rues limitrophes pourront aller voter. Les convocations devraient être envoyées dans les prochaines semaines.

Seuls les résidents de la rue Legendre Ouest entre les rues du Parc et Verville, où se trouve la mosquée, et ceux habitants des portions des rues Jeanne-Mance, Verville et du Parc seront appelés à voter.

Les élus détermineront la question à laquelle devront répondre les électeurs lors du prochain conseil d’arrondissement, prévu le 9 mai.

Le processus légal suivi pour autoriser le lieu de culte a abouti finalement à l’ouverture des registres pour la tenue d’un référendum. Alors qu’on demandait un minimum de 121 signatures, plus de 130 personnes se sont déplacées pour apposer leur paraphe et exiger un scrutin pour consulter la population.

«Quel que soit le résultat de ce référendum, il faudra continuer à apprendre à vivre ensemble», a plaidé Pierre Desrochers, conseiller de Saint-Sulpice et président du comité exécutif de la Ville de Montréal. Il n’a cessé d’œuvrer pour concilier les communautés depuis le début de cette affaire, en août 2015.

Conciliation

En novembre passé, il avait organisé une rencontre pour faciliter le dialogue entre les résidents du quartier. Un comité citoyen a été également mis en place pour favoriser les échanges intercommunautaires.

La mosquée installée dans un ancien restaurant situé au 406, rue Legendre Ouest se trouve dans un secteur résidentiel et commercial qui ne permet pas l’usage de lieu de culte. Elle avait été ouverte deux ans auparavant sans générer le moindre problème.

C’est au moment où les animateurs de l’édifice religieux ont déposé une demande de changement de zonage pour régulariser leur situation qu’une vive opposition des résidents alentour s’est fait entendre.

Dans un premier temps, ils s’étaient mobilisés en faisant valoir une pétition de plus de 220 signatures exigeant la fermeture pure et simple de la mosquée considérée illégale non sans générer une certaine tension dans le quartier.

Quand « migrants » rime avec espoir, bateau, AK47, terroristes : un atelier d’écriture en classe de 3e

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Il est un peu moche, son classeur, Rémi. C’est un de ces classeurs qu’on traîne d’une année sur l’autre, pour éviter d’en racheter un à chaque rentrée. Il manque la moitié de la couverture, un drapeau britannique. Ne reste que la tranche en carton, et elle-même est mal en point : il l’émiette nerveusement depuis que sa prof lui demande pourquoi il ne veut pas aider les migrants : « Je les connais pas, moi, mon argent je l’ai durement gagné, je vois pas pourquoi je devrais le partager », répète l’adolescent en classe de 3e.

Cela fait deux ans que le musicien Cyril Amblard propose à des collèges d’Auvergne un projet pédagogique qui, au travers de chansons contestataires folk, fait le lien entre l’Histoire et le présent. Le thème s’impose en fonction de l’actualité : cette année, c’est la crise des migrants. En étudiant Les Raisins de la colère de Steinbeck, récit d’une famille américaine sur la route de l’exil, et les chansons qui s’en inspirent de Woody Guthrie et Bruce Springsteen, les adolescents doivent écrire leur propre chanson.

A l’automne, le musicien a déjà réalisé l’atelier d’écriture avec un établissement de Clermont-Ferrand : en est sortie une chanson assez convenue, aux paroles « lissées ». Mais cette fois-ci, dans le tout petit collège de Saint-Amant-Roche-Savine, cinquante-cinq élèves dans une commune de 520 habitants, nichée dans le parc naturel Livradois-Forez, l’exercice a donné des résultats inattendus. « C’est la première fois qu’il y a autant de débats, de positions tranchées », note-t-il.

« Madame, c’est raciste ce que j’ai écrit ? »

Lors de sa précédente visite en mars, il a demandé aux 3e de dire spontanément ce que leur évoquait le mot « migrants ». Parmi les « espoir », « bateau » et « solitude », ont surgi « AK47 » et « terroristes ». En ce début du mois d’avril, alors que commence la troisième et dernière séance de l’atelier, Cyril Amblard s’attend à de nouvelles surprises.

Les élèves font grincer le vieux parquet élimé de la salle de musique en déplaçant les tables et les chaises. La classe est divisée en trois groupes pour les trois couplets de la chanson : le départ des migrants, le voyage, l’arrivée. L’atelier commence par quinze minutes d’écriture individuelle. Quelques-uns se contentent de fixer leur page, aussi blanche que le ciel aujourd’hui : il pleut.

Dans le groupe « arrivée », Chloé se met dans la peau d’un migrant : « Des gens me regardent comme une bête en cage. Il me manque la mélodie de ce pays. Des parfums inconnus migrent dans ma vie. » Son texte, construit en rimes et en couplet, plaît beaucoup à Cyril Amblard.

A droite de la jeune fille, Rémi, très inspiré, remplit sa feuille volante d’une traite. Son texte commence ainsi : « Les Noirs… », puis il raye ce mot. « Je me suis trompé, je voulais écrire migrants », s’excuse-t-il. Il poursuit : les migrants, donc, il ne veut pas les aider, il ne « partage pas avec de parfaits inconnus ». Sa prof d’histoire-géo, Emilie Tardes, s’accroupit à côté de lui. Elle lui rappelle les Français qui ont caché des juifs lors de la seconde guerre mondiale. Rémi baisse la tête. Le petit tas de miettes de son classeur grossit un peu plus. « Oui, mais moi si on ne m’aidait pas, je comprendrais. C’est pas de la haine contre ce peuple », se défend-il. Sa camarade Louise lève les yeux au ciel : « Mais ça te fâcherait si on t’aidait pas. »

Le jeune garçon interpelle son enseignante : « Madame, c’est raciste ce que j’ai écrit ? Jean il dit que je suis raciste, mais c’est pas vrai. » C’est en aidant ses parents « dans les tâches quotidiennes », qu’il dit avoir appris la notion du travail : « Je faisais beaucoup de choses et je gagnais pas beaucoup. » Sa prof d’anglais, Sarah Frugère, argumente : « Quand tes parents paient leurs impôts, c’est aussi pour aider les autres. » « Oui mais là c’est obligé », répond le collégien, qui ne parvient décidément pas à laisser son classeur tranquille.

« Ici, l’étranger c’est virtuel »

Son copain Nicolas s’en mêle : « C’est ton opinion Rémi, t’as le droit. » Lui non plus d’ailleurs, n’aiderait pas les migrants : « J’aurais pas de pitié », explique le blondinet, avec un sourire blasé. « Les attentats, je savais que ça allait arriver. La France c’est le truc de la liberté. Les terroristes voulaient nous toucher. Moi je n’accueillerais plus de migrants parce que les terroristes se mêlent avec eux et après ils font des attentats », affirme-t-il.

« Ici, l’étranger c’est virtuel », confie la documentaliste, Delphine Magaud. Derrière ses lunettes, son regard exprime une franche surprise : « Ils se disent racistes sans savoir ce que ça veut dire. Mais je ne pensais pas qu’ils le verbaliseraient. Ce qui me choque, c’est que c’est assumé. » C’est elle qui a eu l’idée de faire venir Cyril Amblard. Un « intervenant extérieur peut dire des choses que nous ne pouvons pas », glisse-t-elle.

A côté de Rémi et Nicolas, Rahim reste silencieux. Il a longtemps été le seul élève de nationalité étrangère dans le collège, avant l’arrivée d’un jeune Pakistanais il y a peu, en classe de 4e. Rahim est arrivé d’Inde tout seul il y a quelques années. Une association, rencontrée dans les rues de Paris, lui a trouvé une famille d’accueil à Saint-Amant. C’est un bon copain des deux garçons. Pour Nicolas, l’histoire de Rahim, « c’est différent. C’était il y a longtemps, c’est mon ami et il ne me demande rien. »

Les autres élèves ont commencé à écrire leurs couplets sur le tableau noir et ne s’attardent pas sur les propos de leurs camarades. « Ils sont butés. Quand on débat avec eux, ça part vite en cacahuètes », estime Ludovic, très content, lui, d’avoir appris plein de choses sur les migrants.

Que faire des paroles dures des deux garçons ? Ecoutant Bod Dylan qui, dans Blowin’in the wind, dénonçait ceux qui préfèrent « faire comme s’ils ne voyaient pas » la souffrance des autres, Cyril Amblard ne veut pas ignorer les idées de Rémi et Nicolas : « Votre opinion existe, elle a sa place dans la chanson. Maintenant je veux que vous argumentiez. Mettez-vous à la place d’une famille vivant près d’un camp de migrants et écrivez ce qu’elle ressent. »

« Ça reflète la population française »

Les deux garçons reprennent leurs stylos et proposent vite une nouvelle version, lapidaire : « L’argent ne tombe pas du ciel, arrêtez de vous plaindre et cherchez du boulot. Il n’y a pas un coffre rempli d’or au pied de l’arc-en-ciel. » On tourne en rond. Les profs, exaspérées, ont besoin de souffler : à trente minutes de la fin de l’atelier, et alors que le troisième couplet n’est toujours pas écrit, elles annoncent une pause.

Sarah Frugère travaille également dans un établissement de 640 élèves, dans la banlieue clermontoise : « Saint-Amant, c’étaient mes mignons, maintenant je suis obligée d’ouvrir les yeux. Je suis triste parce qu’ils ont 15 ans. A cet âge-là, on veut qu’ils aient envie de changer le monde, qu’ils aient des rêves. » Sa collègue Emilie Tardes relativise : « On sait que des parents votent FN ou qu’ils sont xénophobes. Sur vingt-deux élèves, qu’il y en ait deux qui pensent comme ça, ça reflète la population française. Ça ne sert à rien de ne pas voir le problème. J’espère au moins qu’ils se poseront des questions, même s’ils ne les posent pas tout de suite. »

Cela fait une demi-heure que l’atelier aurait dû se terminer, la cloche sonne. Sur le tableau noir, une seule phrase en guise de troisième couplet. Alors que Rémi ramasse ses miettes de classeur et file en cours de sport avec Nicolas et Rahim, complices, trois élèves préfèrent rester pour prolonger la séance, accompagnant avec flûte, piano et tambours la guitare folk du musicien. La journée se conclut sur ce « moment de grâce » qui émeut Delphine Magaud. Mais ça ne satisfait pas Cyril Amblard, qui demandera à revenir pour une quatrième séance bonus, en mai.

« Ce n’est pas un échec, c’est un début d’ouverture. Nicolas et Rémi ont pu libérer leur parole, mais ils doivent apprendre à argumenter. J’ai vraiment envie d’aller au bout de la chanson. On doit ouvrir le débat. Il n’y a rien de pire que le silence. »

Marine Forestier

Italie : l’autre face de l’immigration

Populistes et xénophobes se déchaînent, les humanistes tentent d’insuffler de l’optimisme mais l’immigration est aussi une histoire de dangers au quotidien.

Que l’immigré vienne “voler le pain de l’autochtone” ou qu’il représente un point de mirage pour ceux qui sont restés au pays, son histoire est celle d’une vie que les envois de Western union aux parents ne contribuent qu’à masquer. Certes tous les immigrés n’ont pas échappé à la mort mais il y en a beaucoup, surtout chez ceux qui sont arrivés en Europe par des chemins de traverse, pour qui le simple fait d’aller chercher du lait à la boutique du quartier constitue un véritable facteur de gros risques.

En Italie où des milliers de migrants débarquent chaque année à la belle saison, les histoires de drames par noyade en Méditerranée vont bientôt défrayer à nouveau la chronique. L’hiver a pris fin et le soleil brille ; les rafiots bricolés vont bientôt se mettre à l’eau à partir des côtes libyennes et finir au fond de la mer, même quand ils atteignent l’île principalement visée de Lampedusa. Ceux qui sont morts gisent au fond de la Méditerranée sans tombe, sans souvenir même pour leurs parents qui continuent de croire que leur enfant, frère ou mari est toujours « en voyage quelque part ». Les morts sont une chose, mais il faut aussi voir la vie des rescapés et des survivants.

Il existe, entre Caserte et Naples dans le sud de l’Italie, une zone qui symbolise la souffrance des migrants. La localité s’appelle Castel Volturno. Elle ne paye pas de mine mais elle est, pour de nombreux migrants africains, le symbole de la mort au quotidien. La mafia y règne ; elle y régente tout, tarife tout : du bidon d’eau au mètre carré où étendre un petit matelas ou installer une gazinière. La violence, psychologique et physique, y est quotidienne. Un reportage de la télévision catholique Sat-2000 a montré lundi soir que les hommes, les femmes et les enfants y sont aussi soumis à de la prostitution.

Pour l’organisation catholique Caritas qui y a porté des caméras de télévision, Castel Volturno représente « une zone grise ». La loi et l’autorité de l’Etat n’y entrent quasiment pas. Cela permet à la mafia locale, la camorra, de prospérer. Mais cela permet aussi aux autres organisations criminelles de tenter de s’y implanter. Et entre elles la lutte est féroce. Dans la logique qui veut que là où des éléphants, la première à souffrir est l’herbe qu’ils piétinent, la diaspora africaine fait les frais de ces tensions.

En 2008, un commando de la camorra a abattu sept Africains dans les rues de Castel Volturno choisis au hasard. Le motif ? La mafia locale voulait adresser une mise en garde forte à une mafia d’importation, celle des Nigérians, pour les tenir éloignés de son territoire ou, à tout le moins, l’y faire tenir tranquille. Cet épisode suscita une vague d’émotions à travers l’Italie et au-delà. Faut-il rappeler que c’est pour protester contre une telle abomination que Myriam Makeba, la « Mama Africa » programma à Castel Volturno le concert, au cours duquel elle devait trouver la mort sur scène le 9 novembre 2008 ?

Depuis lors, et quoique les assassins des « Sept de Castel Volturno » comme on les désigne aient été arrêtés et mis en prison, les choses n’ont pas beaucoup changé dans la zone. A la mafia italienne s’est superposée désormais la mafia nigériane, plus puissante que jamais. A la télévision italienne lundi, un migrant a raconté que depuis quelques jours ils étaient sans nouvelles d’un de leurs amis, Mamadou Kouassi, disparu sans laisser de traces. On craint un enlèvement ou même un assassinat par une quelconque des mafias qui y règnent et qui semblent avoir fini par tisser, entre elles, des pactes de non-agression.

Chez les Nigérians, le “business” est désormais celui de la prostitution. Lorsque la police arrête une quelconque jeune Nigériane pour racolage, l’histoire qu’elles racontent toutes est la même : « négociées » à leur famille à Benin City sous de fausses promesses d’études ou de travail, les jeunes filles sont mises de force dans la rue. Auparavant, on les soumet à une cérémonie fétichiste vaudoue, où leur sang sur des statues et leur passeport confisqué font office de garanties pour les macs. Une rébellion est un arrêt de mort ou des représailles contre la famille restée au pays.

Lucien Mpama

La future mosquée fait jaser au conseil municipal

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Le dossier de la salle de prière musulmane qui s'installera dans le Vieux-Lévis a rebondi hier soir au conseil de ville. Deux citoyens ont exprimé leurs craintes de voir l'ambiance de l'avenue Bégin être perturbée par l'arrivée de ce lieu de culte.

Lise Brunette, du secteur Saint-Romuald, a profité de la première période de question de la séance du conseil municipal pour exprimer ses craintes par rapport à l'implantation de la future mosquée.

«Pour moi, l'avenue Bégin, c'est un lieu de rencontre, un lieu culturel, un lieu où l'on se détend, familial. La peur que j'ai, c'est que souvent, on a vu les musulmans se plaindre de musique comme il y en aura cet été. Est-ce que ça leur dérangera? Je trouve que ce local, ce n'est pas lieu pour la religion», a-t-elle indiqué.

Le maire Gilles Lehouillier a rappelé que la Charte canadienne des droits et libertés et la Charte québécoise des droits et libertés de la personne protègent la liberté de religion des citoyens.  «Le seul pouvoir d'une ville, c'est les usages. Je n'ai pas le droit de discriminer au niveau du culte dans les secteurs de ma ville», a tranché l'élu municipal, avant de préciser que dans la zone en question, le culte est permis.

Lors de la deuxième période de questions, un autre citoyen a dit craindre que la future mosquée diffuse des prières dans la rue via un haut-parleur.

Encore une fois, le maire Lehouillier a tenté de calmer le jeu en assurant que s'il devait y avoir une nuisance sonore, le règlement municipal s'appliquerait comme dans n'importe quelle autre situation.
 
 

Montreuil : rencontres autour de la mémoire des migrants italiens

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La troisième édition du Printemps de la mémoire, biennale culturelle d’histoire sociale et culturelle, organisée par le Réseau mémoire-histoire en Île-de-France, développe cette année sur la thématique de l’engagement politique des immigrés italiens. La salle de la Parole errante, à Montreuil, accueille ce jeudi, de 16 heures à 21 heures, une projection d’extraits de films militants et d’archives inédites sur les migrants italiens suivie d’un débat avec les réalisateurs et des militants (entrée libre).

Jeudi et samedi à la Parole errante, 9, Rue François-Debergue, à Montreuil. Programme complet : www.memoires-histoires.org
 

Jusqu'à dix ans de prison dans l'affaire de la filière jihadiste de Champigny-sur-Marne

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12 prévenus étaient jugés dans l'affaire de la filière jihadiste de Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne. Ils ont été condamnés à des peines allant jusqu'à 10 ans d'emprisonnement.

Les prévenus jugés dans l'affaire de la filière jihadiste de Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, ont été condamnés mardi par le tribunal correctionnel de Paris à des peines allant de trois ans de prions, dont deux avec sursis, à dix ans d'emprisonnement.

Les faits remontent au mois d'août 2013. Cet été-là, par deux vagues successives, les membres de ce groupe jihadiste s'étaient rendus en Syrie. Si certains en sont revenus, plusieurs d'entre eux, qui s'y trouvent encore, ont été condamnés en leur absence.  

Cinq des 12 prévenus ont comparu

C'est en fréquentant une mosquée de Villiers-sur-Marne, que le groupe s'était radicalisé. Au sein de la mosquée, les membres avaient été au contact de Mustapha Mraoui, considéré comme le "gourou" du groupe, et de Karim Assani, qui occupait une place de référent religieux. Ce dernier serait décédé en Syrie, tout comme Mikaël Batista, un autre prévenu.

Dans cette affaire, deux prévenus comparaissaient détenus devant le tribunal correctionnel de Paris. Ils ont été condamnés à des peines de sept et huit ans de prison. Trois autres prévenus comparaissaient libres, et n'ont pas été incarcérés à l'issue de l'audience. Parmi eux, une jeune mère de famille de 27 ans, s'était rendue avec ses trois enfants en Syrie pour y rejoindre son mari. Le tribunal correctionnel l'a condamnée à cinq ans de prison, dont trois avec sursis assorti d'une mise à l'épreuve. La partie ferme de sa peine peut être aménagée et purgée autrement qu'en détention.

Source : Francetvinfo

7000 turcs au Zenith de Strasbourg autour du grand mufti de Turquie

“Ils sont venus de tout le grand Est, voire de plus loin en France et de l’Allemagne voisine. Plus de 7 000 Turcs se sont rassemblés dimanche 10 avril au Zénith de Strasbourg autour du grand mufti de Turquie Mehmet Görmez pour commémorer la naissance du prophète Mahomet.

Mehmet Görmez, grand mufti de Turquie, exhorte ses compatriotes à ne pas s’assimiler à l’Europe:

“Notre premier devoir, où que nous vivions est de garder notre foi, notre langue et notre culture, pour qu’aucun de nos enfants, même dans des siècles, ne s’éloigne de notre grande religion. Nous sommes les enfants d’une civilisation qui a toujours vécu en paix avec les autres et nous avons le droit d’attendre des autres civilisations qu’elles vivent en paix avec nous.”

On se souvient du discours de Tayyep Recep Erdogan à Paris en avril 2010 qui associait l’assimilation aux sociétés européennes à un “crime contre l’humanité”:

“Personne ne peut vous demander d’être assimilés. Pour moi, le fait de demander l’assimilation est un crime contre l’humanité, personne ne peut vous dire: ‘renonce à tes valeurs’

“Chacun d’entre vous êtes les diplomates de la Turquie, chacun, s’il vous plaît, apprenez la langue du pays dans lequel vous vivez, soyez actifs dans la vie culturelle, sociale du pays où vous vivez”. 

“La France vous a donné le droit à la double nationalité: pourquoi vous ne la demandez pas ? Ne soyez pas réticents, ne soyez pas timides, utilisez le droit que la France vous donne. Prendre un passeport français ne vous fait pas perdre votre identité turque”.

En Turquie, “la France a plusieurs écoles, du primaire au lycée, (…) pourquoi ne faisons nous pas la même chose en France?”.

Source : islamisation.fr

Val-de-Marne : jusqu'à 10 ans de prison pour les 12 djihadistes de Champigny

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Le jugement est tombé pour les 12 prévenus au procès de la filière djihadiste de Champigny-sur-Marne.

Tous ont été condamnés mardi à Paris des peines allant de trois ans, dont deux avec sursis, à 10 ans d'emprisonnement. Par deux vagues successives, les 10 et 12 août 2013, les membres de ce groupe du Val-de-Marne, en banlieue parisienne, s'étaient rendus en Syrie. Plusieurs d'entre eux s'y trouvent encore, et ont été condamnés par défaut, en leur absence.

Ils s'étaient radicalisés pour la plupart en fréquentant une mosquée de Villiers-sur-Marne. Notamment au contact de son «imam» Mustapha Mraoui, en fuite, décrit comme un «gourou» et d'un autre homme, Karim Assani, qui occupait une place de référent religieux. Il est sans doute mort en Syrie, tout comme un autre des prévenus, Mikaël Batista. Les deux prévenus qui comparaissaient détenus devant le tribunal correctionnel de Paris ont quant à eux été condamnés à sept et huit ans de prison.

Mustapha Mraoui, le gourou.

C’est à lui qu’on doit la filière de Champigny. Autoproclamé imam à la mosquée Al Islah à Villiers-sur-Marne où il prêchait le djihad, il a réussi à faire partir pour la Syrie sept jeunes. Il combattrait aujourd’hui, à 30 ans, dans les rangs de Daech.

Karim Assani, «le barbare de la guerre ».

Charismatique, cet excellent orateur séduisait autant au niveau spirituel — il dispensait des cours dans sa chambre chez ses parents à Champigny — qu’au niveau physique puisqu’il entraînait au combat les recrues dans le parc du Tremblay. Il serait mort à 24 ans dans un bombardement de la coalition à Kobané, comme Mikaël Batista, un autre Campinois.

Mickaël Dos Santos, le fanatique.

Ce converti de Champigny, resté proche de sa maman à qui il envoie des messages d’amour, combat en Syrie comme les autres djihadistes. Mais lui s’en vante et poste ses trophées de guerre sur les réseaux sociaux. Un temps reconnu dans une vidéo comme un des bourreaux de Daech, il est toujours à 24 ans sous le coup d’un mandat d’arrêt.

Aucune incarcération

Aucun des trois prévenus qui étaient libres n'a été incarcéré à l'issue de l'audience. Préparés à l'éventualité de dormir en prison, certains avaient fait leur sac pour se rendre au palais de justice.

Parmi eux, une jeune mère de famille de 27 ans, qui s'était rendue avec ses trois enfants en Syrie pour y rejoindre son mari, dont elle est aujourd'hui en instance de divorce. Notant son «évolution positive», le tribunal correctionnel de Paris l'a condamnée à cinq ans de prison, dont trois avec sursis assorti d'une mise à l'épreuve. La partie ferme de sa peine peut être aménagée et purgée autrement qu'en détention.

Son avocate, Me Daphné Pugliesi, a salué un jugement «équilibré, qui tient compte de ce que chacun a fait, mais également de ce que chacun est». Cette décision «lui donne une chance» et la possibilité de «s'amender» et d'élever ses enfants, a-t-elle ajouté.

D C

Source : Le Parisien

Schengen, libre circulation des europhobes et des populistes

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La leçon néerlandaise est terrible: il existe désormais une union des Européens en pleine expansion, celle des farouches adversaires de Bruxelles. Leur nouvelle Internationale: "Europhobes de tous les pays, unissez-vous!"

Tout visiteur des Pays-Bas ne peut qu'être frappé par l'esprit d'ouverture de ce pays où il est bien rare de croiser un citoyen qui ne soit bilingue ou trilingue. A maints égards, les Pays-Bas sont un laboratoire, en matière de moeurs comme par leur dynamisme commercial, si bien qu'on a pris, à tort, l'habitude de les considérer comme une contrée sans histoires. C'est oublier que cette terre a abrité plusieurs mouvements de fond contestataires: les eurocrates y ont rencontré leur premier point de résistance (le traité de Maastricht, adopté en 1992, après avoir été très contesté) et les jeunes théoriciens actuels de la déconstruction européenne y ont fait souche (comme Thierry Baudet).  

Les Pays-Bas, cible des europhobes

Depuis 2005 et le non au référendum sur la Constitution européenne, suivi de près par le non français au même projet, le peuple le plus europhile du continent s'est transformé en pays cible des europhobes. Il est devenu leur modèle le mercredi 6 avril 2016, jour où le peuple néerlandais a rejeté catégoriquement, grâce à une procédure nouvelle d'initiative populaire, l'accord d'association entre l'Union européenne et l'Ukraine.  

Il existe certes un contexte particulier: en juillet 2014, un Boeing du vol MH - 17 de Malaysia Airlines était abattu au-dessus de l'Ukraine, provoquant la mort de 298 personnes, dont une très forte proportion de ressortissants des Pays-Bas. Même si l'enquête a démontré que le missile fatal provenait d'une zone tenue par les séparatistes prorusses, rien ne prouve formellement qu'il n'a pas été tiré par l'armée ukrainienne. A travers le vote néerlandais, quelque part, Vladimir Poutine, l'ami des populistes occidentaux, a écrasé Porochenko... Mais il existe d'autres facteurs, bien moins spécifiques, qui doivent faire méditer toutes les nations de l'Union dans la perspective d'un éventuel "Brexit" - et bien plus loin encore. 

Juste avant le vote, la venue aux Pays-Bas de Nigel Farage, leader du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (Ukip), a fait le lien en recommandant aux Néerlandais de refuser l'élargissement de l'UE en direction d'un pays pauvre, et en guerre, de 44 millions d'habitants, soit une masse gigantesque de travailleurs à bas coûts et de migrants potentiels. Avant même la tenue du référendum, ce dernier s'est exclamé: "Votre vote est le hors-d'oeuvre, notre vote est le plat principal."  

Sentiment anti-européen, dégoût des élites...

La défaite du gouvernement néerlandais, qui a fait mollement campagne pour le oui, est perçue comme une anticipation de celle qui attend David Cameron; car le peuple néerlandais est instinctivement et historiquement très proche du Royaume-Uni. Mais la leçon néerlandaise est terrible au-delà de cette considération. D'une part, en soutenant l'élargissement de l'Europe, le gouvernement de La Haye a mobilisé contre lui une pléthore de groupuscules qui ont transformé le référendum en vote sanction. D'autre part, il existe désormais une union des Européens en pleine expansion, celle des farouches adversaires de Bruxelles. Leur nouvelle Internationale: "Europhobes de tous les pays, unissez-vous!"  

Le Schengen des populistes fonctionne à merveille; ils circulent sans barrières et profitent de toutes les libertés créées par l'Union européenne. Les droites dures nationales mixent avec tout l'art de l'amalgame le sentiment anti-européen, le dégoût des élites et le rejet des gouvernements en place. 

Ce cocktail redoutable semble destiné en premier lieu à la France, dont le poids en Europe paraît de plus en plus relatif et dont le chef d'Etat, europhile déclaré, a dépassé les records d'impopularité. Ce n'est pas par hasard qu'un diplomate étranger se risquait récemment à cette boutade: "Avec Hollande, la France est devenue un pays bas."

Christian Makarian

Source : L'Express

Filière de Champigny-sur-Marne: de trois à dix ans de prison pour douze djihadistes

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Les prévenus ont été condamnés ce mardi à des peines allant de trois ans, dont deux avec sursis, à dix ans d'emprisonnement par le tribunal correctionnel de Paris.

Le verdict est tombé mardi dans le procès de la filière djihadiste de Champigny-sur-Marne qui s'était tenu du 7 au 11 mars devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Les 12 prévenus ont été condamnés à des peines allant de trois ans, dont deux avec sursis, à dix ans d'emprisonnement. Par deux vagues successives, les 10 et 12 août 2013, les membres de ce groupe du Val-de-Marne, en banlieue parisienne, s'étaient rendus en Syrie. Plusieurs d'entre eux s'y trouvent encore, et ont été condamnés par défaut, en leur absence.

Parmi les prévenus figurent deux détenus qui ont été condamnés à sept et huit ans de prison. Trois autres condamnés comparaissaient libres sous contrôle judiciaire. Aucun d'entre eux n'a été incarcéré à l'issue de l'audience alors même que certains avaient fait leur sac pour se rendre au palais de justice pensant dormir en prison. Parmi eux, une jeune mère de famille de 27 ans, qui s'était rendue avec ses trois enfants en Syrie pour y rejoindre son mari. Elle avait transporté, dans sa valise, en soute, deux lunettes de visée. À ce moment-là, celle à qui son mari avait assuré faire de l'humanitaire, se doutait «qu'il combattait» en Syrie. Elle est aujourd'hui en instance de divorce. Son époux, qui avait dit vouloir mourir en martyr, n'a «pas l'intention de revenir». Il s'est remarié en Syrie et a eu une petite fille. Notant son «évolution positive», le tribunal correctionnel de Paris l'a condamnée à cinq ans de prison, dont trois avec sursis assorti d'une mise à l'épreuve. La partie ferme de sa peine peut être aménagée et purgée autrement qu'en détention. Son avocate, Me Daphné Pugliesi, a salué un jugement «équilibré, qui tient compte de ce que chacun a fait, mais également de ce que chacun est». Cette décision «lui donne une chance» et la possibilité de «s'amender» et d'élever ses enfants, a-t-elle ajouté.

Les sept autres membres de la filière sont sous le coup d'un mandat d'arrêt, soupçonnés d'être encore en Syrie pour certains, probablement morts pour d'autres. Ils ont été condamnés à des peines allant de trois ans, dont deux avec sursis, à dix ans d'emprisonnement pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste». Un jugement qui correspond aux réquisitions formulées par le parquet au terme du procès.

Mustapha Mraoui, l'«imam gourou» au cœur de la filière

Cette cellule de recrutement et d'acheminement depuis le Val-de-Marne vers les rangs de l'État islamique - la plupart des membres sont originaires de Champigny-sur-Marne - avait permis l'envoi en Syrie d'une douzaine de candidats au djihad à l'été 2013. Leurs proches avaient alors alerté les autorités qui avaient ouvert une enquête. Des entraînements en forêt de Fontainebleau, ils étaient passés à un pays en guerre. Radicalisés pour la plupart en fréquentant la mosquée Triton de Villiers-sur-Marne, ils décrivaient l'«imam» Mustapha Mraoui comme un «gourou». Un homme manifestement craint puisque l'un de ses coprévenus se disant «sous influence» préférait «prendre dix ans d'emprisonnement» que de subir les représailles de «l'imam». Selon la magistrate du parquet, Mraoui fait aujourd'hui partie des cinq hommes dans ce dossier qui «sont toujours sur zone», «ce qui laisse présumer qu'ils sont devenus de véritables guerriers» et en cas de retour en France «présentent un risque majeur de passage à l'acte».

Dans cette affaire apparaît également Mickaël Dos Santos, décrit par le parquet comme «le fanatique du groupe», qui a rejoint les rangs du groupe État islamique (EI) mais fait l'objet d'une autre procédure, criminelle celle-là. L'homme est connu pour avoir posté sur Facebook des photos de têtes coupées et s'être vanté de multiples exactions, avec des messages tels que: «La dernière fois que j'ai tué, c'était hier.» Fin 2014, il avait été un temps identifié sur une des vidéos de l'État islamique avant que sa présence ne soit contestée par des experts et par sa propre mère. Issu d'une famille catholique pratiquante, il se serait converti à l'islam et se serait radicalisé en 2009.

À travers ce dossier transparaît également le «drame humain» des familles de jeunes radicalisés qui partent faire le djihad, «l'incompréhension totale», la «détresse absolue», selon la magistrate du parquet, de ceux qui font tout leur possible pour convaincre un frère ou un fils de revenir.

Source : Le Figaro