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jeudi, 28 avril 2016

Jean Raspail : « Il n’y aura pas de solution sans force ! »

Jean Raspail répond aux questions de Boulevard Voltaire. L’auteur du Camp des saints revient sur les événements tragiques que la France a connus en 2015 et donne sa vision de l’avenir. Selon lui, les armes parleront.

Source : Boulevard Voltaire

À Marseille, une synagogue bientôt transformée en mosquée

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Jeanne d’Arc avait bouté les Anglais hors de France, ou presque. Moins de 600 ans plus tard, des musulmans marseillais finiront-ils par bouter les juifs hors du centre-ville, ou presque ? La synagogue Or Thora, dans le centre, justement, est en passe d’être rachetée par l’association islamique Al Badr. L’explication, donnée par Zvi Ammar, président du consistoire israélite de Marseille au journal La Provence : « Ce qui arrive est dû à un transfert des populations. » Rien d’autre ?

Massalia, la capitale provençale fondée par les Grecs, longtemps réputée pour être l’une des villes les plus accueillantes pour ceux appelés jadis Israélites, a bien changé. Depuis dix ans, année après année, les juifs quittent donc son centre, de gré ou de force, du moins l’imagine-t-on, cédant la place à une communauté démographiquement plus vigoureuse. Mais après, lorsqu’il n’y aura plus assez de place pour les musulmans à cet endroit ? Les juifs ayant élu domicile dans les 8e, 9e,10e et jusqu’au 13e arrondissement, où émigreront-ils, cette fois ?

« Un mouvement de population » cependant « naturel », pour Zvi Ammar. Mais un « vivre ensemble » pas si naturel, en tout cas, entre les musulmans, représentant dorénavant près de 30 % de la population, contre seulement 9 % de juifs. Lequel, Zvi Ammar, qui se félicitait du « dynamisme de la communauté juive, qui, en quinze ans, a triplé le nombre de synagogues, quadruplé celui des restaurants cacher et doublé le nombre des écoles juives », quatre mois plus tard, ne semble pas s’émouvoir outre mesure à la perspective de troquer une synagogue contre une mosquée.

Et la mairie, dans cette histoire ? La mairie, celle du secteur dirigée par Sabine Bernasconi, se réjouit et « espère même que ce sera grand » ! Peu de chance, après si enthousiaste déclaration, de voir la mairie préempter. La même élue Les Républicains, l’année dernière, qui promettait de faire recouvrer « son identité de culture, sa vocation patrimoniale et culturelle » au centre-ville…

Tout de même, ce changement de peuple de la cité phocéenne ne présenterait-il pas, de surcroît, quelques liens avec une insécurité de plus en plus manifeste ? Comme la trentaine d’actes antisémites signalés chaque année depuis 2012, date des tueries de Toulouse, commises par Mohammed Merah, par exemple ? On peut tout de même se poser la question.

Car, alors que jusqu’aux années 90, les juifs marseillais pouvaient prendre à leur compte le vieux proverbe yiddish « Heureux comme un juif en France », désormais le fait de porter une kippa dans certains lieux est perçu comme un comportement à risque, comme l’explique Jérôme Fourquet dans son livre L’an prochain à Jérusalem. Kippa que Zvi Ammar recommandait de ne plus porter… On comprend mieux, dans ces conditions, que face à 250.000 Marseillais musulmans dont 10 % de pratiquants sur un total d’environ 855.000 habitants, de plus en plus de Marseillais de confession juive parmi une communauté s’élevant, elle, à 80.000, finissent par fuir. Pire : « ils n’ont plus confiance », confie Tal Sfadj, du CRIF.

Aujourd’hui, le centre-ville. Et demain ? Et quid de tous les autres Marseillais ? Des Français non musulmans ? Vous avez dit Grand Remplacement ?

Caroline Artus

Source : Boulevard Voltaire

La politique de l’accommodement raisonnable face au terrorisme islamiste Aujourd'hui Alain Juppé est un fervent admirateur de la politique de « l’accommodement raisonnable », persuadé qu’elle amènera à « l’apaisement »

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Le Canadien John Ridsdel a été décapité, lundi 25 avril, par l’organisation djihadiste Abou Sayyaf (« les porteurs de l’épée »), qui a fait allégeance à l’État islamique depuis août 2014. Le 21 septembre dernier, John Ridsdel fut enlevé aux Philippines avec trois autres personnes à bord d’un yacht dans la marina d’un complexe hôtelier près de Davao, grande ville de l’île méridionale de Mindanao. Les trois autres détenus sont le Canadien Robert Hall, sa petite amie Marites Flor et le manager norvégien du complexe hôtelier, Khartan Sekkingstad.

Après l’enlèvement, plusieurs vidéos avec les otages avaient été publiées par Abou Sayyaf. Dans la dernière, on y voyait les otages totalement épuisés et affamés. John Ridsdel, lui, gémissait de peur alors qu’un terroriste le tenait fermement par la tête tout en pressant sa nuque contre une machette bien aiguisée. Il sera expliqué que John serait tué le 25 avril si une rançon de 6,4 millions de dollars n’était pas versée. La date arriva mais pas l’argent. Quelques heures après l’expiration de l’ultimatum, la tête de John fut jetée devant la mairie de Jolo par deux personnes circulant à moto.

Face à cet acte, qu’on ne peut qualifier que d’islamiste, Justin Trudeau a dénoncé un « acte de haine » commis par des « terroristes », mais s’est refusé à les qualifier « d’islamistes ». Depuis qu’il a été élu, Justin Trudeau mène face à l’islam et l’islamisme une politique de « l’accommodement raisonnable ». Cette dernière consiste à croire que l’on peut obtenir une paix du moment où nous arrêtons toute confrontation directe avec l’ennemi. Ce dernier se mettra alors à devenir « gentil » et à vous « aimer ». Ainsi, en janvier 2016, Trudeau fit une entrée fracassante sur la scène internationale en annonçant le retrait total de l’aviation canadienne dans la guerre contre l’État islamique, allant même jusqu’à déclarer : « Nous ne bombarderons pas l’État islamique, et cela même si nous sommes attaqués. » Le 6 mars dernier, pendant l’émission « 60 minutes » de CBS, Trudeau développa sa nouvelle stratégie : la meilleure façon pour vaincre le terrorisme, c’est en étant « ouvert » et « respectueux ». Visiblement, cela n’a pas suffi pour sauver la vie de John Ridsdel. L’État islamique considérant sans doute Justin Trudeau comme encore « trop renfermé sur lui-même » et « intolérant ».

En France, Alain Juppé est également un fervent admirateur de la politique de « l’accommodement raisonnable ». Il est persuadé qu’elle amènera à « l’apaisement » dont la France a tellement besoin et, donc, nous garantirait la paix. Cependant, il n’existe qu’un seul moyen pour obtenir et garantir la paix : en capitulant. Se prononcer pour « l’accommodement raisonnable », ce n’est pas préférer « la paix à la guerre », mais choisir de se rendre au lieu de se battre.

Xavier Scott

Source : Boulevard Voltaire

 

L’intégration de l’Europe dans la Turquie semble en bonne voie

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Dans la vie, il n’y a jamais rien d’acquis, chose que les citoyens des démocraties occidentales vont probablement devoir redécouvrir dans les temps à venir (et la douleur), plus particulièrement dans le domaine de la liberté d’expression, voire de la liberté tout court. Peu ont eu à se battre au péril de leur vie pour l’acquérir ou la préserver. Et l’on ne sait pas exactement qui est prêt à sacrifier quoi dans ce but.

Je n’aimerais pas devoir me sacrifier pour rattraper les inconséquences de la sordide classe politique européenne actuelle. Là gît néanmoins tout le paradoxe et le mystère : la patrie est une chose terrestre, fragile, finie, qui nécessite parfois un sacrifice absolu, selon l’idée de Simone Weil. L’épouse du vizir Erdoğan, ardente pratiquante de l’autocensure capillaire, déclara il y a quelques semaines de cela que les harems furent d’excellentes écoles préparant les femmes à la vie. Et c’est avec son mari que Bruxelles discute le plus sérieusement du monde de l’entrée de la Turquie dans l’Europe, dans le cadre de péripatéticiens marchandages autour des « migrants ».

Le sultan semble s’être mis en tête de régir d’ores et déjà les modalités de l’expression humoristique européenne, décrétant haut et fort frontières du haram et du halal, et ce, avant même l’entrée de son lopin dans une Europe dont l’exécrable mollesse semble, elle, ne plus avoir de frontières. Un certain humoriste allemand, Jan Böhmermann, avait ouvert le bal, mais il n’est pas en reste : les Pays-Bas et la Suisse ont commencé également à goûter au bâton halal du vizir.

Il y a le cas de cette chroniqueuse turco-néerlandaise, Ebru Umar, brièvement arrêtée à Kuşadası en Turquie pour « insultes » au chef des Ottomans et, aux dernières nouvelles, interdite de sortie du territoire. Détail intéressant – mais faut-il s’en étonner ? -, la communauté turque des Pays-Bas semble soutenir massivement Erdoğan dans ce bras de fer (contre le bras de terre). Par ailleurs, des individus ont pénétré par effraction dans le lieu où réside Ebru Umar à Amsterdam, et sur les murs, l’on peut lire désormais « Pute ». Il semblerait également que les autorités turques aient discrètement encouragé les Turcs des Pays-Bas à leur signaler tout « manquement » à l’égard d’Erdoğan. Cela a été démenti par les autorités turques en des termes aussi savoureux que grotesques : « Il s’agit d’un malentendu, cela ne s’adressait pas aux citoyens turco-néerlandais, mais à des organisations. » Entre-temps, l’ambassadeur néerlandais à Ankara avait reçu rappel à l’ordre concernant les médias sociaux aux Pays-Bas, Facebook et Twitter, après que toutes sortes de moqueries et caricatures d’Erdoğan y ont fleuri. L’ambassadeur Van Rij a rétorqué que cela se situait dans le cadre légal de la liberté d’expression aux Pays-Bas.

Mais le chef ottoman ne s’est pas arrêté là : c’est désormais le tour de nos amis suisses. Dans le cadre d’une exposition photo place des Nations à Genève, un artiste avait installé une photo où l’on pouvait lire notamment : « Je m’appelle Berkin Elvan, la police m’a tué sur l’ordre du Premier ministre turc. » Le photographe en question, le Genevois d’origine kurde et arménienne Demir Sönmez, y expose en effet 58 photos jusqu’à dimanche. La photo incriminée avait été prise lors d’une manifestation en mars 2014 à Genève, et montrait une banderole avec la victime et le petit texte incriminant le Premier ministre. Les autorités turques ont exigé le retrait de la photo incriminée : les Genevois ne se sont pas laissés démonter.

Dernière minute (27 avril, 9 h 00) : selon De Telegraaf, la ville de Mayence a reçu des centaines de dépôts de plainte contre le comique allemand Jan Böhmermann qui s’en était pris à Erdoğan. L’Oumma ottomane germanique en marche. La Turquie ne fait pas encore partie de l’Europe, et le moins qu’on puisse dire est : pourvu que ça dure.

Silvio Molenaar

Source : Boulevard Voltaire

Campagne contre les discriminations : l'antiracisme à sens unique

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Pour lutter contre les discriminations à l'embauche, le gouvernement a lancé la campagne #LesCompétencesD'Abord. André Bercoff s'étonne du deux poids deux mesures qui a cours quand il s'agit de combattre le racisme.

André Bercoff est journaliste et écrivain. Son dernier livre Bernard Tapie, Marine Le Pen, la France et moi est paru en octobre 2014 chez First.

Le ministère du Travail nous l'affirme, et pourquoi ne pas l'écouter? La France est raciste. Discriminante. Réactionnaire. Sclérosée. Corsetée dans son refus de l'autre en son infinie diversité. D'où la campagne nationale à coups d'affiches, de clips et de posters intitulée «Les compétences d'abord». Il s'agit de combattre ce deux poids deux mesures indicible, honteux mais réel, qui empêcherait les patrons d'employer des hommes et des femmes qui n'auraient pas la même couleur qu'eux. Ainsi, sur une image divisée en deux, on voit par exemple, à gauche une jeune femme blanche à qui l'on susurre: «à demain» et à droite, une jeune femme basanée à qui l'on déclare: «désolé, on ne cherche personne»

Que le racisme soit une tare aussi haïssable que condamnable, nul ne le conteste. Mais désigner, depuis des années, le Blanc comme l'archétype du beauf, des Dupont-la-Joie ; psalmodier en permanence qu'il n'existe pas de racisme anti-blanc alors qu'une foultitude de faits divers prouve le contraire, c'est ajouter, au mécontentement ambiant, une frustration et un sentiment d'injustice qui nuisent à la cause même que l'on prétend défendre. Depuis près de quarante ans, de la naissance de SOS Racisme aux mouvements pro-migrants d'aujourd'hui, on ne cesse de clamer: «Touche pas à mon pote». A une seule condition: défendons ardemment le pote si celui-ci est africain, oriental ou asiatique. Mais s'il s'agit d'un visage pâle ou d'une «face de craie», alors il est normal que l'on s'acharne sur lui et que l'on trouve des excuses à ses agresseurs, puisque, par essence, ce Français «de souche» est un colonialiste, un coupable, un oppresseur, qui doit expier tous les péchés de ses ancêtres qui ont occupé, pillé et massacré des populations entières. Par exemple, selon la doxa régnante, seuls les Occidentaux auraient été esclavagistes et il n'y aurait eu aucune traite négrière organisée et soutenue pendant des siècles par des Africains et des Arabes, ni aucune épuration ethnique au Soudan et au Rwanda, au Biafra et au Yémen: cela ne se peut. Seule l'hémisphère Nord a le monopole des génocides.

Récemment, en France, par exemple, on a appris que pourrait se tenir cet été un «camp décolonial» interdit aux blancs. En fait, ce qui se construit ici, à l'insu du plein gré de responsables sourds et aveugles, c'est l'exact pendant des racismes propres à l'extrême-droite de l'entre-deux guerres et d'aujourd'hui. Une espèce de délire de la différence qui, par vengeance mémorielle et commémorations à l'envers, s'attache à répandre, heureusement pour le moment à basse température, les théories qui firent le bonheur de l'Allemagne et de l'Italie des années 30. Ce n'est pas en pratiquant le retour haineux de balancier et la discrimination à l'envers que l'on fera avancer les mœurs et les esprits dans une France moins apaisée que jamais, et où, pour certains, faire de la politique consiste à ajouter encore plus d'huile sur un feu qui couve de moins en moins. Les compétences d'abord? Absolument. A condition que les Gribouille cessent d'être à la manœuvre.

André Bercoff

Source : Le Figaro

Une mosquée installée dans un ancien entrepôt a Sorgues doit vider les lieux de tous caractères religieux

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Le tribunal correctionnel d'Avignon a condamné ce mercredi deux associations musulmanes sorguaises à démolir toute installation liée à la pratique du culte musulman et à rendre l'entrepôt à son état d'origine d'ici deux mois

Un permis de construire avait été refusé par la mairie pour transformer le bâtiment acheté durant l'été 2014 dans la zone commerciale du Fournalet. Mais une salle de prière et des salles de classe avaient tout de même été installées et la mairie a porté plainte

Les deux associations se défendent d'avoir eu un accord verbal du maire de Sorgues car elles cherchent  à quitter sans succès des locaux pas du tout aux normes dans la cité des Griffons ou elle réunissent depuis des années les fidèles.

Leur avocat qui avait plaidé la relaxe en dénonçant une réaction politique de la mairie au moment des élections départementales réfléchit avec ses clients à interjeter appel.

Le tribunal en plus d'astreintes financières  par jour de retard sur l'exécution de sa décision dans deux mois ( 100 euros par jour de retard ) a condamné les associations a verser 1000 euros à la municipalité de Sorgues.

Jean-Michel Le Ray

Source : Francebleue

L’office britannique de statistiques a minimisé l'immigration de 250.000 personnes

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Chaque année, le gouvernement britannique n’a pas décompté environ 50.000 migrants arrivant dans le pays, présentant ainsi de fausses données.

Mercredi, les médias britanniques ont publié une enquête du think tank pour la recherche sur les questions liées à l’immigration, Migration Watch UK.

D’après cette enquête, les données officielles, concernant le nombre de migrants arrivant dans le pays, ont été fortement minimisées. Au cours de la période 2010-2015, les autorités britanniques n’ont pas décompté 50.000 personnes chaque année. Ainsi, ces cinq dernières années, le Royaume-Uni a accueilli officiellement 250.000 migrants de moins qu’en réalité.

 Dans le même temps, Migration Watch UK a présenté un chiffre impressionnant indiquant que plus de 375.000 migrants arrivent au Royaume-Uni chaque année. Toutefois, pour la première fois, l’organisation a enregistré que le nombre d’immigrants venant de l’UE était plus élevé que ceux venant d’autres pays du monde: 220.000 personnes contre 191.000.

"Maintenant, il semble très probable que nous avons sous-estimé l’afflux de migrants venant de l'UE, qui ne cesse de croître", a déclaré Andrew Green, président de l’organisation.

Plus tôt, l'Office for National Statistics (ONS, Bureau de la statistique nationale) du Royaume-Uni avait déclaré qu’il reverrait ses données sur le nombre de travailleurs migrants de l’UE arrivés au Royaume-Uni durant les cinq dernières années. Cette décision a été prise suite à des soupçons publics indiquant une sous-estimation de cet indicateur.

 Selon les informations présentées par l’ONS, depuis l’année 2010, le Royaume-Uni a accueilli 904.000 travailleurs migrants originaires des pays de l'UE, tandis que le service du numéro de sécurité sociale a enregistré plus de 2,2 millions d'Européens qui sont venus à des fins professionnelles. Une telle divergence statistique a provoqué une vive réaction parmi les partisans de la sortie du Royaume-Uni de l'UE (Brexit) car l'afflux de main-d'œuvre provenant d'Europe de l’est réduit considérablement le coût du travail du Britannique moyen.

De nouvelles statistiques sur le taux d’immigration au Royaume-Uni devraient être publiées par l’ONS en mai, la veille du référendum concernant l'appartenance du pays à l'Union européenne, qui se tiendra le 23 juin.

Pour le moment, les Britanniques ne sont pas sûrs au sujet de la sortie de l’union. Un sondage récent, mené par l’agence de recherches sociales TNS BMRB a montré que 38% des personnes interrogées sont pour l'UE, 34% sont contre et 28% indécises. C’est pourquoi ces données pourraient affecter les résultats du référendum.

Source : Sputnik

L'Autriche crée un "état d'urgence" migratoire sur fond de poussée d'extrême droite

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Le parlement autrichien a adopté mercredi une loi qui prévoit la possibilité de décréter un "état d'urgence" migratoire supprimant quasiment le droit d'asile, sur fond de montée de l'extrême droite dans ce petit pays qui a accueilli 90.000 réfugiés en 2015.

Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a immédiatement condamné le texte, soulignant notamment que "les demandeurs d'asile, même venant de région en guerre, n'auront plus la possibilité de bénéficier de l'asile en Autriche" si l'état d'urgence est proclamé.

Elaboré depuis plusieurs mois et décrié par des ONG et une partie de l'opposition, cette loi, l'une des plus restrictives d'Europe qui n'a d'équivalent qu'en Hongrie, permettra dans certaines circonstances de bloquer les migrants aux frontières sans même leur accorder la possibilité de formuler une demande d'asile.

Sous ce régime, mis en oeuvre si les services de l'Etat sont jugés "dépassés", tous les demandeurs d'asile, y compris les Syriens et les Irakiens, seront refoulés aux frontières, à moins de prouver qu'ils sont persécutés par le pays d'où ils arrivent, par exemple l'Italie.

La nouvelle loi, adopté par 98 voix contre 67, limite aussi à trois ans l'octroi initial du droit d'asile, une mesure déjà en vigueur dans d'autres pays européens comme l'Allemagne. Elle restreint le regroupement familial pour les bénéficiaires de la protection subsidiaire, un statut moins favorable que l'asile et qui concerne principalement des Afghans.

"Nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde", a expliqué le nouveau ministre de l'Intérieur Wolfgang Sobotka, assurant que le gouvernement n'agissait "pas par plaisir, mais parce que d'autres pays ne font pas leur travail" en matière de contrôles des migrants.

Située au croisement des deux principales routes migratoires en Europe - via les Balkans et via l'Italie - l'Autriche a vu transiter plusieurs centaines de milliers de réfugiés en 2015. Elle en a accueilli 90.000, soit plus du 1% de sa population, dépassée seulement par la Suède au sein de l'UE.

Pour 2016, Vienne s'est fixé un plafond de 37.500 demandeurs d'asile supplémentaires, assurant que ses capacités d'intégration arrivent à saturation. Quelque 18.000 demandes ont été enregistrées depuis le début de l'année.

Saluée pour sa générosité au plus fort de la crise, à l'automne, la grande coalition gouvernementale du chancelier social-démocrate Werner Faymann et du vice-chancelier conservateur Reinhold Mitterlehner a, depuis, fortement durci sa politique, dans un contexte de montée du parti d'extrême droite FPÖ.

Créant un véritable "séisme" dans le pays, le candidat FPÖ Norbert Hofer a recueilli 35% des voix au premier tour de la présidentielle dimanche. Et les deux partis au pouvoir ont été éliminés du second tour au profit d'un écologiste.

- 'Entre de mauvaises mains' -

Dans ce contexte, la création d'un "état d'urgence" forge "des outils extrêmement tranchants, qui risquent de tomber un jour entre de mauvaises mains", s'est alarmé le petit parti libéral Neos, en référence à la montée du FPÖ, donné favori aux prochaines échéances électorales.

La patronne des Verts, Eva Glawischnig, a dénoncé mardi "une suppression de facto du droit d'asile" et la conférence épiscopale a dénoncé une "atteinte inacceptable au droit fondamental qu'est le droit d'asile".

Face à un début de bronca au sein même d'une partie des élus sociaux-démocrates, dont quatre ont voté contre le texte, le gouvernement a accepté de limiter à deux ans au maximum la mise en oeuvre de cette disposition.

L'Autriche a réaffirmé mercredi sa volonté de réintroduire des contrôles fin mai à sa frontière italienne, évoquant le risque d'un afflux de migrants via l'Italie. Elle envisage d'ériger une clôture au col du Brenner, l'un des principaux axes de transit nord-sud à travers les Alpes.

Un projet jugé injustifié et illégal par le chef de la diplomatie italienne, Paolo Gentiloni, au regard du droit européen, dans une interview au journal Die Presse mercredi, alors que, selon le HCR, un peu plus de 26.000 migrants sont arrivés en Italie depuis le début de l'année.

Vienne a annoncé mardi une rallonge de 1,3 milliard d'euros pour l'armée et de 1,1 milliard pour la police, notamment pour la protection des frontières, promettant 500 millions supplémentaires pour l'intégration.

En Autriche, le flux quotidien de migrants est tombé à 150 par jour, selon le ministère de l'Intérieur, après la fermeture de la route des Balkans et la mise en oeuvre de l'accord entre l'UE-Turquie en mars.

Source : Le Point

Un «oui» à la libre circulation avec la Croatie pour amadouer Bruxelles

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La Chambre basse du Parlement a lancé mardi un signal de bonne volonté à l’égard de l’Union européenne et de la voie bilatérale en avalisant l’extension de l’accord sur la libre circulation des personnes à la Croatie. Les relations entre la Suisse et Bruxelles n’en demeurent pas moins toujours très compliquées. 

L’enjeu de l’extension de l’accord sur la libre circulation des personnes (ALCP) à la Croatie, qui est depuis le 1er juillet 2013 membre à part entière de l’Union européenne (UE), va bien au-delà des relations entre la Confédération et l’ex-République yougoslave, ont rappelé plusieurs députés au cours de débats agités mardi à Berne.

En jeu, ni plus ni moins que l’avenir des relations entre la Suisse et l’UE. Berne doit en effet trouver un moyen d’appliquer l’initiative «contre l’immigration de masse» - qui consacre la gestion autonome de l’immigration avec des plafonds et des quotas d’étrangers – tout en respectant l’accord sur la libre circulation des personnes signé avec l’UE.

Des enjeux très importants

La ratification du protocole avec la Croatie conditionne la participation de la Suisse au programme de recherche «Horizon 2020» et au programme d’échange estudiantin «Erasmus+». Tous deux d’importance fondamentale pour la science et l’économie, ils se traduisent par des montants de plusieurs milliards de francs en faveur de la recherche, comme l’ont souligné de nombreux intervenants au cours des débats à la Chambre du peuple. 

La Confédération avait précisément été exclue de ces programmes après avoir suspendu la signature sur l’extension du protocole avec la Croatie. Une décision prise à la suite de la votation populaire sur l’initiative «contre l’immigration de masse», acceptée par une courte majorité du peuple suisse le 9 février 2014.

La Suisse avait ensuite été partiellement réadmise, mais seulement à titre provisoire, jusqu’à fin 2016. En échange, le gouvernement helvétique avait dû s’engager à respecter la libre circulation des personnes, même sans accord, et à verser les 45 millions de francs prévus à titre de contribution au fonds de cohésion de l’UE pour la Croatie.

Mais si elle ne ratifie pas l’extension de l’ALCP avec la Croatie d’ici au 9 février 2017 – à savoir la date limite pour l’application de l’article constitutionnel sur le contrôle de l’immigration, prévue par l’initiative «contre l’immigration de masse» - la Suisse perdrait l’accès à «Horizon 2020». Avec un effet rétroactif au 1er janvier 2017, elle serait reléguée au statut d’Etat tiers et ses chercheurs pourraient se joindre uniquement à des projets en cours, sans financement de l’UE.

Le gouvernement change d’avis

C’est précisément pour éviter ce scénario que le gouvernement suisse a embrayé la vitesse supérieure. Le 4 mars, soit le jour même au cours duquel la Suisse a signé le protocole sur l’extension de l’ALCP à la Croatie, il l’a transmis au Parlement afin d’obtenir le feu vert à sa ratification. A son tour, la Chambre du peuple n’a pas perdu son temps. Elle l’a examiné et a donné son accord mardi 26 avril à une nette majorité (122 voix pour, 64 contre).

Seuls les députés du groupe UDC (qui inclut les membres de la Lega dei Ticinesi et du Mouvement citoyens romand) s’y sont opposés. A leurs yeux, le protocole sur la Croatie viole l’article constitutionnel sur le contrôle de l’immigration, qui interdit entre autres de conclure des traités internationaux qui vont à l’encontre de l’article en question.

C’était également l’interprétation faite il y a deux ans par le gouvernement suisse, qui avait donc décidé de suspendre l’accord. Mais plusieurs avis juridiques ont entretemps abouti à une conclusion différente. Le protocole relatif à la Croatie ne doit pas être considéré comme un nouveau traité mais comme l’application à un nouveau pays membre d’un accord existant entre Berne et Bruxelles. Cela conformément à ce qui a été fait dans les phases précédentes de l’élargissement de l’UE.

Il n’y aucune raison pour la Suisse de discriminer la Croatie, ont également relevé plusieurs parlementaires. En plus de s’appuyer sur des avis d’experts de droit constitutionnel reconnus, l’exécutif helvétique a motivé son changement d'avis par la disponibilité montrée par Bruxelles de chercher une solution consensuelle à cette impasse

Le gouvernement suisse voit une marge de manœuvre dans l’interprétation de la clause de sauvegarde prévue par l’ALCP, qui permettrait de limiter l’immigration à certaines conditions. La solution pour une libre circulation des personnes compatible avec l’article sur le contrôle de l’immigration «n’existe pas encore, mais le protocole sur la Croatie ne sera pas ratifié jusqu’à ce qu’elle ne soit trouvée», a assuré la ministre de Justice et Police Simonetta Sommaruga.

Comme on le sait, Bruxelles n’a pas l’intention de faire des concessions à la Suisse avant que la Grande-Bretagne ne se prononce sur son avenir européen. D’ici au 23 juin, date de la votation sur le «Brexit», il n’y aura pas de négociations entre la Suisse et l’UE. Mais en coulisses, le travail se poursuit, a souligné la ministre socialiste, qui fait preuve d’optimisme dans ce dossier.

Aux yeux du gouvernement et de la majorité de la Chambre du peuple, l’accord de principe à la ratification du protocole sur la Croatie est la promesse indispensable pour trouver une solution avec l’UE. Pour qu’il soit prêt à temps, il est nécessaire d’avancer à un rythme soutenu, estiment les autorités helvétiques.

Des propositions à la pelle

Le dossier passe à la Chambre des cantons. Selon le souhait du Conseil fédéral et des députés, les sénateurs devraient donner leur feu vert en juin. Cela permettrait de respecter les délais pour le lancement d’un éventuel référendum afin d’être en mesure de ratifier le protocole début 2017.

Il n’est cependant pas certain que ce programme accéléré soit respecté. Au-travers de déclarations faites aux médias, certains membres de la commission préparatoire de la Chambre haute ont en effet indiqué qu’ils ne se prononceraient pas sur le protocole concernant la Croatie avant que ne soient clarifiées toutes les questions fondamentales ouvertes avec l’UE et que la solution concernant la limitation de la libre circulation des personnes ne soit sur la table.

Il n’est donc pas exclu que la commission ne soumette en octobre seulement le dossier à la Chambre des cantons. Il s’agit pour l’heure uniquement de spéculations. Dans l’intervalle, d’autres variantes pourraient faire leur chemin. L’une d’entre elles, développée par un groupe de travail de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, sous la direction du professeur Michael Ambühl et sur mandat du canton du Tessin, prévoit une clause de sauvegarde régionale ou sectorielle, actionnable en fonction du taux de chômage en Suisse. Ce modèle suscite de l’intérêt dans d’autres régions du pays.

D’autres experts réfléchissent à une contre-proposition à l’initiative populaire «Sortons de l’impasse!», également connue sous l’acronyme allemand Rasa, et qui demande d’abroger l’article constitutionnel sur le contrôle de l’immigration. Présenté par le Forum de politique étrangère (foraus), ce contre-projet prévoit de lier l’autorisation de s’établir en Suisse à certaines conditions, comme celle d’avoir un permis un travail ou de démontrer sa capacité à gagner suffisamment d’argent pour assurer son autosuffisance. La Suisse pourrait ainsi gérer l’immigration de manière autonome, sans entraver l’accord sur la libre circulation.

Ce ne sont donc pas les idées qui manquent. Reste à voir si la voie pour une solution concertée entre Berne et Bruxelles se simplifiera ou au contraire se compliquera dans les mois à venir.   

Sonia Fenazzi

Source : Swissinfo

Entrepôt transformé en mosquée: 2 associations musulmanes condamnées

Deux associations musulmanes et leurs présidents ont été condamnées aujourd'hui par le tribunal correctionnel d'Avignon à remettre en état un entrepôt situé à Sorgues, transformé sans autorisation en mosquée.

Les associations La Renaissance culturelle sorguaise et La Sérénité ainsi que leurs présidents, Brahim Bouharrada et Jamel Mouloua, ont été condamnés solidairement à remettre en conformité les lieux, démolir les aménagements, la signalétique et abaisser la clôture dans un délai de deux mois avec une amende de 75 euros par jour de retard.  Ils devront également acquitter une amende de 100 euros par m2 de surface construite.  Le tribunal correctionnel a quasiment suivi les réquisitions du ministère public qui avait réclamé la "restitution des lieux en l'état" et "la démolition sous délais et astreintes à 100 euros par jour de retard" des aménagements réalisés ainsi qu'une "peine d'amende de 100 euros par m2 concerné".

Ils étaient poursuivis pour avoir, sans autorisation, réalisé des travaux pour transformer un entrepôt entouré d'un terrain de 2600 m2, situé dans une zone d'activité commerciale de Sorgues, qu'ils avaient acheté 350.000 euros en août 2014, en lieu de culte et d'enseignement religieux. Deux pièces dédiées à la prière et des salles de classe ont été aménagées dans le hangar et le bâtiment de deux étages attenant. A l'extérieur, une rampe d'accès a notamment été installée et le mur d'enceinte surélevé. Lors de l'audience le 30 mars, les prévenus avaient assuré leur bonne foi, prétendant avoir obtenu lors de réunions l'accord verbal du maire, Thierry Lagneau (LR), qui leur avait, selon eux, garanti que le PLU serait modifié, la zone dans laquelle est située la parcelle interdisant tout bâtiment recevant du public. 

Leur avocat, Me Louis-Alain Lemaire, avait plaidé la relaxe, estimant que "l'intention frauduleuse et délictuelle, la malveillance et la malhonnêteté de (ses) clients" n'étaient pas caractérisées.  Selon Me Lemaire, le maire avait dû revenir sur sa parole sous la pression des candidats du Front national de son canton quelques mois avant les élections départementales de mars 2015.

Source : Le Figaro

Par quoi est influencé le vote des électeurs musulmans

Le député socialiste Philippe Doucet a reçu, dans le cadre de son groupe de travail Demain les banlieues en partenariat avec la Fondation Jean Jaurès Antoine Jardin, chercheur au Centre d'études européennes de Sciences Po et coauteur, avec Gilles Kepel, de Terreur dans l'Hexagone. Genèse du djihad français (Gallimard, décembre 2015). Dans le cadre de ce livre, il s'est particulièrement intéressé au vote des électeurs de confession musulmane qui habitent les quartiers marginalisés des grandes villes françaises. L'analyse se développe en deux temps. Il constate d'abord une démarche d'inclusion dans la vie politique - inscriptions sur les listes électorales et participation aux scrutins - entre 2005 et 2012 qui se sont faites en faveur de la gauche. Ensuite, à partir de 2012, apparaissent les premières contestations au sein de cette dynamique. La défiance à l'égard du gouvernement socialiste augmente avec le temps, ce qui conduit certains électeurs à s'orienter vers la droite, voire l'extrême droite.

Cette évolution s'explique notamment par le vote massif en faveur de la gauche entre 2005 et 2012, qui s'est surtout structuré autour de l'opposition à Nicolas Sarkozy. En soi, il n'y a pas forcément de filiation entre cet électorat et la gauche, mais plutôt un accord tacite lié à des circonstances particulières. Mais, une fois retiré du jeu politique en 2012, Nicolas Sarkozy ne cristallise plus l'opposition à la droite. Et, déçu par la politique de François Hollande, l'électorat se détourne de la gauche ; en témoignent les élections européennes et municipales de 2014.

La première des déceptions concerne la politique économique initiée par François Hollande et la progression continue du chômage. En contrepoint, l'idée d'un développement économique des quartiers, défendu par la droite ou le centre droit, a séduit une partie de l'électorat qui n'était pas convaincue par la politique sociale proposée par la gauche, notamment par le mariage pour tous. Parallèlement, l'absence de discours sur les quartiers populaires a contribué au repli de cet électorat.

Antoine Jardin décrit un basculement du "désespoir social" au "conservatisme autoritaire" observé chez une minorité, au sein de laquelle l'émergence de groupes islamiques traditionnels joue un rôle dans la structuration du vote. Entre le mariage pour tous et la journée de retrait de l'école, la question de l'éducation sexuelle ainsi que celle du genre se sont souvent heurtées à un système de valeurs différent, et cela a eu un effet sur la façon dont les électeurs perçoivent le pouvoir politique.

Au sujet du livre de Jérôme Fourquet Karim vote à Gauche et son voisin vote FN (L'Aube, Fondation Jean-Jaurès, novembre 2015), Antoine Jardin rappelle que les territoires sont très différents. Si l'on considère l'Ile-de-France, si l'ancienne banlieue rouge continue de voter à gauche, la frange périurbaine vote, quant à elle, beaucoup plus pour l'extrême droite. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les populations non originaires d'un pays étranger qui habitent dans les quartiers populaires votent davantage à gauche que celles qui ne vivent pas fans ces quartiers. En résumé, le fait d'être en contact avec les quartiers marginalisés homogénéise le comportement électoral des habitants vers la gauche plutôt qu'il ne les engage vers l'extrême droite.

Toutefois, il est un nouveau défi pour la gauche. En effet, beaucoup plus que la droite, la gauche est aujourd'hui divisée sur la question de la laïcité. L'enjeu est donc de structurer ses différentes lignes, d'autant que les prises de position sont essentielles à la relation avec un électorat qui, parfois, a des revendications religieuses ou souhaite des modifications dans l'application de la norme de la laïcité.

L'école suédoise au défi de l'immigration

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Crise des vocations, profs déprimés, performances en berne: la Suède avait déjà mal à son école avant l'arrivée massive de migrants, dont d'innombrables enfants qu'il faut instruire au pas de charge pour assurer leur intégration.


Sur les quelque 245.000 migrants arrivés sur le sol du pays scandinave depuis 2014, 70.000 avaient moins de 18 ans.
Syriens, afghans ou irakiens, la guerre et l'exil les ont longtemps privés d'école. Ils doivent apprendre un nouvel alphabet, une langue très différente, s'approprier une pensée, un rapport à l'autre.
"C'est un vrai défi", reconnaît le ministre de l'Éducation, Gustav Fridolin auprès de l'AFP.
D'autant que l'école suédoise est à la peine. Elle a un besoin criant d'enseignants -- il faudrait en trouver 60.000 de plus d'ici 2019 --, les écarts de niveau entre établissements se creusent, les élèves apprennent moins et moins bien.
Un rapport de l'Unicef publié en avril montre que la Suède est, avec la Finlande, le pays de l'OCDE où les résultats scolaires ont le plus dégringolé entre 2006 et 2012.
Pour l'Agence de l'éducation nationale, si le niveau général baisse, c'est avant tout parce que les élèves d'origine étrangère, fortement handicapés par leur méconnaissance de la langue, sont sur la touche.
Entre 2006 et 2014, la part des élèves échouant aux tests d'entrée du lycée est passée de 10 à 14%. Or "jusqu'à 85%" de cette détérioration s'explique par "la hausse de la part d'élèves arrivés dans le pays en cours de scolarisation", analyse l'Agence.
L'enjeu est de taille car le traitement social de l'échec scolaire "est beaucoup plus coûteux" que l'instruction, s'alarme le ministre de l'Éducation.
Plus de 20% des Suédois nés à l'étranger sont sans emploi, contre environ 5% de ceux nés en Suède.

Le parti d'extrême droite SD, qui dénonce l'impréparation des autorités dans l'accueil des migrants, voit dans la dégradation des résultats scolaires le fruit de la "ségrégation" à l'oeuvre sur tout le territoire.
A Södertälje, en banlieue sud de Stockholm, 37% des habitants sont nés à l'étranger. La commune a mis en place depuis trois ans deux enseignants par classe au primaire pour assurer un meilleur encadrement.
"Les élèves obtiennent plus d'aide, les cours peuvent être adaptés et les instituteurs se sentent moins stressés", résume la responsable des affaires scolaires de la commune, Monica Sonde.
Et, à l'en croire, ça marche: la part des élèves autorisés à poursuivre des études secondaires augmente depuis son introduction.
A l'école Wasa, 90% des élèves parlent arabe et près de 20% sont arrivés en Suède il y a moins de deux ans. Fils d'un médecin d'Alep, Mark Khoazzoum, n'est resté en classe d'adaptation que trois mois après son arrivée il y a près d'un an et demi.
Ce garçon de 11 ans, élève brillant, parle sans accent la langue de Zlatan Ibrahimovic, lui-même enfant d'immigrés bosno-croates. "Le suédois reste un obstacle quand je veux décrire les choses", déplore-t-il pourtant.
En fonction de leur pays de naissance, les difficultés auxquelles sont confrontées les primo-arrivants sont plus ou moins aigües.
"La Syrie a un système éducatif correct, tandis que des pays comme l'Irak, l'Afghanistan et la Somalie ont des systèmes plutôt faibles, ce qui signifie que des élèves en provenance de ces pays n'ont peut-être pas été en classe avant d'arriver en Suède et malgré leur motivation, ils ont du mal", explique Anders Auer, de l'Agence pour l'éducation nationale.
En général, les enfants sont placés dès leur arrivée dans des classes d'adaptation, souvent dans des écoles où les immigrés sont déjà en surnombre. En deux ans, ils doivent pouvoir intégrer le cursus ordinaire.
Un parcours d'obstacles les attend jusqu'au lycée. Mais Anders Auer l'assure, "les élèves étrangers sont en moyenne plus motivés que les élèves nés en Suède".

Source : An-Nahar

Allemagne : islamisation galopante

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En Allemagne l’appel à la prière du muezzin, du haut du minaret de la mosquée, retentit dans 30 capitales régionales dont la dernière en date la ville de Kiel. Dans le quartier de Kiel-Gaarden, ou les immigrés, surtout turcs, sont majoritaires, vient d’être inauguré le minaret érigé par une association sous contrôle de l’autorité religieuse gouvernementale de Turquie. En Allemagne les appels à la prière sont protégés par la liberté de religion mais de toute façon les protestants du nord de la ville de Kiel n’ont pas protesté et ont même vu ce minaret comme « un hommage aux hommes venus de Turquie pour contribuer au développement économique de la région ». Ainsi le muezzin rappellera aux habitants de Kiel tous les jours qu’Allah est grand, qu’il n’y a pas d’autres dieux qu’Allah et que tous doivent obéissance à son prophète. Seule limite posée, bien dérisoire, l’appel ne devra pas durer plus de 3 minutes ni dépasser 54 décibels.

Pierre Olivier

Source : Jeune Nation

Royaume-Uni: le Brexit pour limiter l'immigration

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A quelques semaines du référendum sur une éventuelle sortie de l'Union européenne, de nombreux habitants du Royaume-Uni penchent en faveur du Brexit das le but de limiter l'immigration. C'est notamment le cas des citoyens de la ville Peterborough, qui a enregistré entre 2001 et 2011 près de 25.000 nouveaux venus, majoritairement en provenance d'Europe de l'Est

Sortir de l'Union européenne pour arrêter le flot de migrants venus du continent: cet argument des pro-Brexit rencontre un écho très favorable dans les villes moyennes du Royaume-Uni comme Peterborough, où domine le ras-le-bol. "Nous ne pouvons plus faire face", affirme John Fovargue, un retraité de Peterborough, une cité de 180.000 habitants du centre de l'Angleterre réputée pour son euroscepticisme. La ville a pourtant une tradition d'accueil: depuis la Seconde Guerre mondiale, les immigrants italiens, irlandais ou du sous-continent indien s'y sont donné rendez-vous.

Mais ces dernières années, le nombre d'arrivées a battu des records. Entre 2001 et 2011, Peterborough a enregistré près de 25.000 nouveaux venus, majoritairement en provenance d'Europe de l'Est, en quête de travail et souvent prêts à accepter des salaires plus faibles, alimentant le ressentiment de la population locale. Ginge Tuttlebee, rencontrée en pleine séance de shopping sous un ciel pluvieux, leur reproche aussi de ne pas vouloir "s'intégrer"."Ils ont leurs propres boutiques, ils parlent leur propre langue", explique à l'AFP cette sémillante octogénaire aux boucles rousses.

Gosia Prochal, animatrice sur Radio Star, voix de la communauté polonaise de Peterborough, juge que "beaucoup de Polonais" se sont bien intégrés mais sont "évidemment préoccupés" par une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l'UE ou Brexit. "Les Britanniques se montrent plutôt positifs avec les immigrés pris individuellement. C'est juste globalement qu'ils veulent réduire l'immigration", ajoute la jeune femme arrivée de Cracovie il y a trois ans.

Cette hostilité "n'est pas qu'une question de racisme", estime Simon Hix, professeur de politique comparée et européenne à la London School of Economics. "Il y a des conséquences réelles et importantes dans les zones rurales en particulier (...) et pour les revenus les moins élevés. Les gens rivalisent pour les emplois, ils rivalisent pour les services publics", dit-il. Son collègue de la LSE Joseph Downing estime aussi les inquiétudes des Britanniques légitimes mais juge qu'elles devraient être plus que contrebalancées par les impôts payés par les migrants.

Les immigrés issus d'Europe de l'Est "contribuent beaucoup en matière de recettes fiscales", dit-il à l'AFP, estimant que c'est le gouvernement britannique qui n'a pas su "transformer (cet argent) en investissements dans les infrastructures". D'où des hôpitaux et des écoles parfois débordés tandis que se loger devient problématique dans certaines régions. "C'est la vitesse du changement qui inquiète les gens et l'impact sur les services publics", affirme le député conservateur de la circonscription de Peterborough Stewart Jackson. C'est pourquoi il a décidé de braver le mot d'ordre du Premier ministre David Cameron qui appelle à rester dans l'UE et votera pour le Brexit le 23 juin. Pete Reeve, un conseiller municipal du parti europhobe Ukip, estime lui que les habitants de Peterborough "vivent le côté sombre de l'appartenance à l'UE".

La ministre de l'Intérieur Theresa May a rétorqué lundi 25 que quitter l'UE n'allait pas résoudre "tous les problèmes d'immigration" du Royaume-Uni. Tout en admettant que, liberté de circulation entre pays européens oblige, il est "plus difficile de contrôler le volume de l'immigration européenne", alors que le pays accueillait en 2015 trois millions d'immigrés originaires de l'UE, soit de deux fois plus qu'en 2004. De quoi alimenter la rhétorique des pro-Brexit. D'autant que près de la moitié des électeurs --et les trois quart de ceux qui veulent quitter l'UE-- disent que l'argument de l'immigration sera le plus important pour prendre leur décision, selon un sondage récent de l'institut Opinium.

Source : France soir

Hongrie : «l’islamisation interdite par la Constitution» selon le Premier ministre

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Lors de la célébration du 5e anniversaire de la nouvelle constitution hongroise, Viktor Orban a affirmé que la constitution «forçait le gouvernement à s’opposer à toute migration de masse susceptible de poser un risque pour ses principes».

«Nous avons le droit de choisir avec qui nous voulons vivre, et avec qui nous ne le voulons pas. (...) Pour être clair et sans équivoque, je dirai que l’islamisation est constitutionnellement interdite en Hongrie», a insisté le Premier ministre, lors de la cérémonie au parlement. 

Viktor Orban a rappelé que dans son préambule, la nouvelle constitution, - également appelée Loi Fondamentale - stipulait que le pays devait «promouvoir et sauvegarder son héritage, sa langue unique, la culture hongroise et qu’elle prévoyait que le pays devait protéger les conditions de vie pour les générations futures». Selon lui, l'Islam ne ferait donc pas partie du patrimoine culturel de la Hongrie. 

Connu pour ses positions radicales sur l'Islam et les migrants, Viktor Orban avait déjà fait parler de lui pour avoir annoncé qu’il voulait «zéro migrant» et il a fait édifier des clôtures en fil de fer aux frontières sud du pays pour empêcher les migrants de passer par la Hongrie pour gagner les pays d’Europe du Nord. En 2015, avant l’érection de ces clôtures, près de 400 000 réfugiés étaient entrés dans le pays.

La Hongrie a également entamé une procédure à l’encontre de l’UE à la Cour Européenne de Justice pour contester le plan de réaffectation des migrants et Viktor Orban veut organiser un référendum sur la question des quotas de migrants de réfugiés imposés par l’UE.

Source : Français.rt

Grande-Bretagne : les étrangers gagnant moins de 3 700€ par mois pourront être expulsés

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C'est une nouvelle réforme qui va faire grand bruit en Grande-Bretagne. Jusqu'à présent, les immigrants non européens qui possédaient un visa de travail le voyaient renouvelé au bout de cinq ans. Désormais, il y aura une condition pour obtenir cette reconduction. Tous les travailleurs gagnant moins de 3 700 euros par mois pourront en effet être expulsés du territoire. Cette mesure concerne même les professions stratégiques, comme les infirmiers. Outre-manche, les syndicats dénoncent cette loi et craignent un chaos social incontrôlable. Ils pointent du doigt le nombre très important d'étrangers employés par les hôpitaux publics ou l'Education nationale.

Source : Valeurs actuelles

L'Australie devra fermer son camp de détention de migrants en Papouasie Nouvelle-Guinée

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L'Australie est sommée de fermer son centre de détention de migrants installé sur l'île de Manus en Papouasie Nouvelle-Guinée, a annoncé mercredi le Premier ministre de l'archipel après un jugement rendu par la Cour suprême du pays.

Le même-jour, dans un geste désespéré, un réfugié iranien s'est immolé dans un centre similaire à Nauru.

L'application de la très sévère politique d'immigration de l'Australie passe par la détention des migrants illégaux dans des centres installés dans les îles de pays voisins, le temps que leur demande d'asile soit examinée.

L'un de ces camps, situé sur l'île de Manus, devra être fermé a annoncé mercredi le Premier ministre de Papouasie Nouvelle-Guinée Peter O'Neill.

Sa déclaration donne suite à la décision rendue la veille par la Cour suprême du pays, jugeant le camp de détention australien "illégal et anticonstitutionnel."

"Dans le respect de cette décision, la Papouasie Nouvelle-Guinée va immédiatement demander au gouvernement australien de prendre des dispositions alternatives pour les demandeurs d'asile actuellement placés au Centre de traitement régional", un camp géré par une société privée australienne, a déclaré M. O'Neill.

"Nous n'avions pas anticipé que les demandeurs d'asile seraient détenus aussi longtemps dans le centre Manus."

Son pays va négocier avec son puissant voisin pour fixer la date de fermeture du centre, qui causera du tort à l'économie de la petite île de Manus, craint M. O'Neill.

Le système australien de dissuasion de l'immigration illégale par voie maritime, qui passe par des camps de détention décentralisés en Papouasie Nouvelle-Guinée et à Nauru, est décrié par les défenseurs des droits de l'homme. Près de 1.500 personnes étaient emprisonnées dans ces centres l'an passé.

Pour dénoncer ses conditions de détention, un immigré iranien de 23 ans s'est immolé le même jour dans un centre de Nauru lors d'une visite de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés. Son état est jugé critique et il devrait être transporté en Australie pour être soigné.

Le ministre australien de l'immigration, Peter Dutton, a toutefois communiqué que ce geste désespéré n'influencerait pas la procédure de demande d'asile de la victime.

Source : 7sur7.be

Heurts dans un camp de migrants en Grèce après des rapatriements

Des heurts entre migrants et policiers se sont produits mardi au centre de rétention de Moria 
sur l'île grecque de Lesbos, quelques heures après le rapatriement de réfugiés en Turquie à bord de ferries.  
    Les manifestants ont lancé des pierres lors des heurts avec les policiers, tandis que de la fumée s'élevait du centre, où le 
 pape François s'est rendu le 16 avril dernier.   
La tension qui montait dans le camp depuis plusieurs jours a débordé juste après une visite des ministres grec et néerlandais de l'Immigration. Selon un porte-parole de la police, le feu a été mis à des poubelles, tandis que les migrants "lançaient des pierres et des morceaux de métal sur la police". Auparavant, quelque 200 jeunes avaient brisé une cloison dans le camp. "Ils régissaient à leur conditions de détention et aux retours en Turquie", a déclaré le porte-parole de la police. Selon la police, huit mineurs ont été hospitalisés après avoir été légèrement blessés après des bagarres entre Pakistanais et Afghans. Depuis le 4 avril, un peu plus de 340 migrants ont été renvoyés en Turquie dans le cadre de l'accord conclu par l'Union européenne et Ankara le 20 mars dernier. Treize personnes ont été expulsées mardi de l'île grecque de Lesbos en direction de la ville turque de Dikili, cinq ont été acheminées par ferry de l'île de Chios vers la station balnéaire turque de Çeme et 31 de Kos, a déclaré la police. La plupart de ces migrants étaient de nationalité afghane. Aucun d'entre eux n'avait fait de demande d'asile en Grèce, a précisé un responsable gouvernemental à Athènes. L'accord intervenu entre Bruxelles et Ankara prévoit de renvoyer en Turquie tous les migrants, y compris syriens, en situation irrégulière qui sont arrivés après le 20 mars dans les îles grecques, et de procéder, pour chaque Syrien réadmis par la Turquie au départ des îles grecques, à la réinstallation d'un autre Syrien de Turquie dans un des Etats membres de l'UE. 300 MIGRANTS EN FRANCE

La Commission européenne a dit mardi avoir obtenu la garantie formelle des autorités turques qu'elles permettraient aux migrants renvoyés de Grèce de bénéficier des procédures d'asile turques, un point crucial qui était encore en suspens. La Turquie n'applique la Convention de Genève sur les réfugiés qu'aux Européens, accorde une protection limitée aux Syriens et ne prévoit aucune garantie légale pour les autres nationalités. Bruxelles fait pression sur la Turquie depuis le mois de mars pour qu'elle modifie ces dispositions, cela pour permettre à l'UE d'augmenter le nombre de migrants qu'elle renvoie, sans que cela viole le droit international. Le droit international bannit le refoulement de personnes vers un pays où leur vie ou leur sécurité est menacée. Selon les chiffres officiels, 4.313 réfugiés et migrants se trouvaient à Lesbos mardi. La grande majorité d'entre eux sont hébergés à Moria. Au total, environ 8.000 réfugiés et migrants se trouvent actuellement sur les îles grecques. Ils sont arrivés après la mise en oeuvre de l'accord UE-Turquie. Dans le cadre de cet accord, l'Office international pour les migrations (OIM) a annoncé mardi avoir facilité la relocalisation de 350 Syriens en provenance de Turquie dans plusieurs pays européens (Allemagne, Autriche et Danemark). Il espère en relocaliser 300 de plus cette semaine, pour la plupart en France. Les organisations de défense des droits de l'homme ont fait part de leurs préoccupation sur les conditions de rétention à Moria, qui accueille environ 3.000 personnes. "Les événements à Moria illustrent la frustration là-bas", a déclaré le directeur de l'International Rescue Committee (IRC) pour la Grèce, Panos Navrozidis. "Beaucoup de ces réfugiés sont détenus à Moria depuis plus d'un mois avec des services qui ne leur conviennent pas et très peu de réponses. Ils méritent mieux", a-t-il ajouté.
Karolina Tagaris  et Lefteris Papadimas 

Source : Boursorama