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lundi, 09 mai 2016

Juncker craint la « catastrophe politique » d’une fermeture de la frontière austro-italienne

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Le rétablissement de contrôles à la frontière du col du Brenner, pour lutter contre l’afflux de migrants serait une « catastrophe politique » pour l’Europe, a prévenu le président de la Commission européenne.

L’Autriche menace de mettre en place un dispositif anti-migrants au col du Brenner, si l’Italie ne prend pas de mesures pour mieux contrôler les flux qui transitent par son territoire et utilisent ce tunnel pour quitter le pays.

Ce passage est un carrefour clé pour les transports européens et une porte entre l’Europe du Nord et celle du Sud, a rappelé le président de la Commission, dans une interview aux journaux du groupe allemand de médias Funke Mediengruppe.

« C’est pourquoi tout ce qui bloquerait le Brenner aurait non seulement des conséquences économiques graves, mais surtout de lourdes conséquences politiques », a-t-il averti.

Le Luxembourgeois s’est également inquiété du comportement de l’Autriche dans la crise des migrants, qui alimente la tentation de la fermeture des frontières et rend les discours d’extrême-droite « présentables » ailleurs en Europe. « Ce que nous observons en Autriche, nous le voyons aussi malheureusement dans d’autres pays européens, où des partis jouent avec les peurs des gens », a regretté Jean-Claude Juncker.

Quelque 2 500 camions et 15 000 voitures transitent en moyenne chaque jour par le tunnel du Brenner, axe économique crucial pour l’Italie et ses entreprises exportant vers le nord de l’Europe. Le tunnel est aussi emprunté par les centaines de milliers de touristes allemands et d’Europe du Nord qui se rendent chaque été en Italie.

Située au croisement des deux principales routes migratoires en Europe – via les Balkans et via l’Italie – l’Autriche a vu transiter plusieurs centaines de milliers de réfugiés en 2015 et en a accueillis  90 000, soit plus du 1 % de sa population. Pour 2016, Vienne s’est fixée un plafond de 37 500 demandeurs d’asile, et en a déjà enregistré près de la moitié.

Heurts à la frontière

Des heurts ont opposé samedi après-midi à Brenner, petite localité à la frontière italo-autrichienne, les forces de l’ordre à plusieurs centaines de jeunes manifestants qui protestaient contre l’annonce de Vienne de préparer un dispositif anti-migrants, a constaté un photographe de l’AFP.

Vienne estime en effet que Rome n’en fait pas assez pour contrôler les migrants. Le gouvernement italien estime ces mesures inutiles et contraires à l’esprit de Schengen.

Entre 250 et 600 manifestants marchaient devant une banderole proclamant « abattons les frontières » et tentaient de rejoindre le territoire autrichien depuis celui de l’Italie, quand ils se sont heurtés à de nombreuses forces de l’ordre, policiers et carabiniers en tenue anti-émeutes.

Les manifestants, qui ont brièvement occupé la petite gare ferroviaire dans le bourg de Brenner, sur le col du Brenner, ont lancé des pierres et des fumigènes vers les forces de l’ordre qui ont répondu avec des gaz lacrymogènes.

La police a libéré la gare mais plusieurs dizaines de manifestants se sont alors dirigés vers l’autoroute voisine, fermée à la circulation, où les forces de l’ordre ont utilisé des canons à eau.

Selon Fulvio Coslovi, représentant de la police italienne locale, deux policiers ont été blessés, un véhicule de police incendié et une dizaine de manifestants ont été arrêtés.

Côté autrichien, la police tyrolienne, a déclaré que 600 manifestants s’étaient rassemblé en Italie pour la troisième manifestation violente en l’espace d’un mois au col du Brenner. 300 policiers autrichiens avaient été mobilisés, mais n’ont pas dû intervenir, la manifestation se limitant au côté italien de la frontière.

Selon le journal italien Corriere della Sera, la manifestation a été organisée par un groupe anarchiste du Trentin et a attiré des étrangers.

Les arrivées continuent

Le ministre autrichien de l’Intérieur, Wolfgang Sobotka, a déclaré le mois dernier à Rome qu’il s’attendait à ce qu’un million de migrants franchissent la Méditerranée cette année au départ de la Libye. L’Italie estime leur nombre bien inférieur, même si elle s’attend à un afflux accru cet été à la faveur de conditions climatiques favorables.

Outre les migrants venant d’Afrique du Nord, le passage du col du Brenner a également été emprunté ces derniers mois par les réfugiés qui arrivent de Turquie via la Grèce et les Balkans depuis que la Hongrie a elle aussi érigé une clôture le long de sa frontière avec la Roumanie, la Serbie et la Croatie.

Rome et Berlin s’opposent au mur à la frontière

La semaine dernière, Matteo Renzi, le Premier ministre italien, et Angela Merkel, la chancelière allemande, ont exprimé leur opposition au projet de l’Autriche de construire une clôture le long de sa frontière avec l’Italie pour lutter contre l’afflux de migrants.

« Nous avons exprimé notre totale opposition et, à certains égards, notre indignation face à la position adoptée par nos amis autrichiens », a déclaré Matteo Renzi pendant une conférence de presse le 5 mai.

Source : Euractiv

Annecy : les travaux de la nouvelle mosquée ont débuté

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Cela fait quatorze ans que la communauté musulmane d’Annecy attend sa nouvelle mosquée. Les travaux du futur lieu de culte viennent d’être officiellement lancés, rue des Fins. Mais tout pourrait s’arrêter si les opposants à ce projet décident de se lancer dans une nouvelle action en justice.

Rue des Fins, les pelleteuses sont en action depuis maintenant une semaine. Les travaux de la nouvelle mosquée ont débuté. « Enfin, cela fait plus de dix que l’on attend cela », souffle Nouredine Touati. Le trésorier de l’association musulmane "Nouvel Avenir" espère maintenant qu’ils auront jusqu’au bout. Une prudence obligatoire parce que depuis 2002, dans ce dossier, rien n’est simple.

Pas assez de places de parking

Le projet d’une nouvelle mosquée à Annecy date déjà de quatorze ans. Celle construite en 1978 rue des Fins (la deuxième mosquée sortie de terre en France après celle de Paris) a été détruite. L’idée d’un nouveau lieu de culte sur le même emplacement est lancée. Il faudra attendre 2007 pour que la ville délivre un premier permis de construire. Mais déjà, l’opposition de certains riverains se fait sentir. Entre 2009 et 2015, le permis de construire est attaqué en justice et c’est finalement le Conseil d’Etat qui enterre ce premier projet. Officiellement, les anti mosquées dénoncent le problème des parkings. Pour eux, le projet ne prévoit pas assez de place de stationnement pour accueillir les fidèles de la mosquée.

Aujourd’hui, l’association musulmane "Nouvel Avenir" qui porte le projet de cette nouvelle mosquée a revu sa copie. "On a prévu quarante places de stationnements", explique Nouredine Touati. Vingt en extérieur et le reste sous l’édifice. "La mosquée pourra accueillir 400 personnes, reconnaît le trésorier de l’association. Mais ça c’est uniquement les jours de prière (vendredi), le reste du temps on a proposé aux riverains d’utiliser nos parkings."

On a été déçu par le recours (des riverains)."
Nouredine Touati, association Nouvel Avenir

A l’heure actuelle, la problématique du stationnement reste le principal argument des opposants à la mosquée. Ils ont déposé en mairie deux recours gracieux mais qui ont été rejetés. Vont-ils une nouvelle fois saisir la justice ? "Pour l’instant, on en sait rien", indique Nouredine Touati qui regrette également que les nombreuses réunions d’information et de concertation avec le voisinage n’ai pas permis d’apaiser la situation.

Source : Pageshallal

 

Meaux : une nouvelle mosquée devrait ouvrir en juin

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Elle s’appellera Bilal, du nom d’un esclave africain devenu le premier muezzin, membre de la mosquée qui appelle à la prière. Bilal sera la nouvelle mosquée de Meaux, installée dans l’ancien magasin de bazar Giga Store. Elle devrait ouvrir pour le début du ramadan le 6 juin.

La mairie n’a pas encore reçu de demande d’ouverture officielle ni de travaux.

Le projet est porté depuis un an et demi par le Collectif musulman de Meaux, qui regroupe trois associations : celle des musulmans de Beauval, présidée par Jean-Alphonse Guiogo, dit Yahya, El Qualam, menée par Karim Hadj et Dignité internationale section de Meaux, dirigée par Ouahid Abassi.

Suite à la fermeture du foyer Adoma en juillet dernier, et de la mosquée de Collinet pour cause de travaux d’agrandissement, de nombreux fidèles ne sortaient plus prier le vendredi. Sauf à aller à la mosquée temporaire, dans un entrepôt de la zone industrielle, loué par l’association qui gère la mosquée de Collinet.

« Ce centre musulman doit lutter pour les droits de l’homme »

« Ce collectif s’est créé pour répondre au besoin d’une mosquée dans une ville aussi importante que Meaux », explique Mohamed Mellouk, président du collectif.

La nouvelle mosquée s’étend sur 1 500 m2 en rez-de-chaussée. Le sous-sol de 500 m2 est dédié à la prière des femmes. « Nous ne pourrons pas assurer tout de suite des activités culturelles, juste peut-être des cours de soutien », poursuit le président du collectif.

Cette ouverture ne remet pas en question l’agrandissement de la mosquée de Collinet, qui devrait rouvrir cet été. Jean-Alphonse Guiogo, président des Musulmans de Beauval et son trésorier Sikou Dembele veulent que ce lieu « rassemble tous les musulmans dans le bien vivre ensemble et le partage. »

C’est aussi le souhait de Rachida Benahmed, porte-parole des Musulmans de Meaux et sa région. « Je serai vigilante au respect des droits des femmes et des enfants, pour que l’extrémisme ne puisse plus prospérer. Il ne faut pas que des prédicateurs ou des pays étrangers s’emparent de ce lieu. Ce centre musulman doit lutter pour les droits de l’homme, devenir un exemple d’excellence, un lieu d’échanges sociaux et éducatifs. »

Valentine Rousseau

Source : Le Parisien

Le Défenseur des droits dénonce une "logique de suspicion" envers les étrangers

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Dans un rapport, Jacques Toubon fustige les idées préconçues et les discriminations contre les étrangers en France.

Idées préconçues, discriminations... A l'heure de la crise des réfugiés, le Défenseur des droits Jacques Toubon déplore, lundi 9 mai, dans un rapport une "logique de suspicion" envers les étrangers, qui guide le contrôle de l'immigration et pèse sur la vie quotidienne. Ce rapport publié lundi, qui s'appuie sur un recensement des actions juridiques menées par le Défenseur, veut "pointer l'ensemble des obstacles qui entravent l'accès des étrangers aux droits fondamentaux", et mesurer "l'écart entre les droits proclamés et les droits effectivement exercés"

Une "logique de suspicion irrigue l'ensemble du droit français applicable aux étrangers (...) et va jusqu'à 'contaminer' des droits aussi fondamentaux que ceux de la protection de l'enfance ou de la santé", dénonce-t-il. Soulignant que les règles de droit consacrées aux étrangers sont autant de choix "qui reposent parfois sur des considérations subjectives, fluctuantes, empreintes de protectionnisme, voire de méfiance", il note que "c'est dans ce contexte que se développent des idées préconçues, des mythes".

L'immigration, "consubstantielle à la construction de la France"

Parmi ces présupposés à "déconstruire", Jacques Toubon cite la crainte de "l'appel d'air", ou celle d'une remise en cause de "l'identité française": l'immigration est un fait "consubstantiel à la construction de la France" et "aucune période de l'histoire de l'immigration, aussi intense soit-elle, n'a modifié le socle des valeurs républicaines communes", selon le Défenseur des droits. Une première partie consacrée à l'entrée des étrangers fait état d'"atteintes au droit dans la délivrance des visas", notamment pour les parents de Français sur le motif du "risque migratoire". Le Défenseur déplore que "la France tend(e) à réduire les voies d'immigration légales, alors même que la situation en Syrie accroit la pression migratoire".

Réitérant des réticences déjà exprimées sur l'accord UE-Turquie visant à dissuader les migrants et à faire face à la crise des réfugiés, il note qu'en France, "l'objectif de 'sécurisation' des frontières" n'est "en rien dissuasif, les exilés ayant derrière eux un parcours migratoire déjà semé d'obstacles et de prises de risques". Pour ceux qui atteignent le territoire français, le rapport pointe "des entraves au droit de demander l'asile à la frontière" et "le maintien en zone d'attente, source de privation des droits".

Des contrôles d'identité qui servent "à cibler des étrangers"

La deuxième partie du rapport, consacrée aux étrangers déjà présents en France, parle d'"une égalité de traitement avec les nationaux mise à rude épreuve""Entraves à l'accès au droit" en matière de prestations familiales, "discriminations" pour certains minimas sociaux... Le Défenseur s'inquiète aussi de "restrictions d'accès à l'emploi", notamment pour les métiers en tension qui font l'objet d'une autorisation, ou pour les demandeurs d'asile. Il souligne combien les contrôles d'identité servent souvent "à cibler des étrangers" dans une logique de contrôle migratoire.

Jacques Toubon revient longuement sur le sort des mineurs non accompagnés, l'un de ses sujets d'inquiétude récurrents. Accès aux droits et à la justice "défaillant", conditions de prises en charge "inquiétantes", absence de procédure spécifique pour la demande d'asile... Pendant l'évaluation de leur situation, "ces enfants devraient être protégés de manière inconditionnelle, ce qui n'est pas toujours le cas".

Source : Francetvinfo

0:02 / 20:12 Alain de Peretti : Vigilance Halal pour un label « boucherie traditionnelle »

Alain de Peretti est vétérinaire et président de l’association Vigilance Halal. Après les scandales à répétition dans les abattoirs français, il dénonce le tabou autour de l’abattage rituel où la souffrance animale est annihilée et les conditions sanitaires régulièrement bafouées. Face à cette situation, Alain de Peretti a plusieurs objectifs. Le premier est d’informer les citoyens sur les risques potentiels qu’ils encourent en consommant de la viande halal… souvent à leur insu… L’exactitude de la traçabilité est également un combat de l’association Vigilance Halal, d’autant qu’une taxe sur ces produits rituels revient au culte musulman. Fort de toutes ces constatations, Alain de Peretti et son association s’inscrivent dans une démarche positive en recensant les abattoirs ne pratiquant pas l’abattage rituel. Ils proposent également aux bouchers d’adhérer à une forme de charte pour garantir aux consommateurs que leur viande n’est pas issue d’abattage confessionnel. C’est un peu la naissance d’un nouveau label “Boucherie traditionnelle”.

Manifestation des policiers le 18 mai

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Les socialistes ont toujours réussi ce tour de force de mettre les policiers dans la rue. Bien plus : ils parvinrent même, en novembre 2001, à pousser les gendarmes à manifester. Jospin était alors Premier ministre et Daniel Vaillant (celui qui refusait qu’on l’affublât du titre de « premier flic de France ») était ministre de l’Intérieur. Une belle réussite pour un chef de gouvernement qui avoua un peu plus tard, tout penaud, qu’en matière de criminalité « il avait été naïf ». Ce brillant fiasco, qui contribua à l’éliminer du second tour de l’élection présidentielle, ne l’empêche cependant pas de poursuivre, aux frais du contribuable, une belle carrière sous les ors de la République, aujourd’hui au Conseil constitutionnel.

Les causes produisant souvent les mêmes effets, le 18 mai prochain, à condition que leur manifestation ne soit pas interdite pour cause d’état d’urgence, les policiers battront le pavé parisien. Ils diront leur ras-le-bol des injures, des violences et des campagnes de dénigrement et de haine qu’ils subissent depuis plusieurs mois.

Nous sommes décidément bien loin du lendemain des attentats où, non content d’être Charlie, il convenait, en particulier pour nos politicards opportunistes, d’être aussi « la police ». Et il a sans doute été difficile, à nos politico-syndicalo-intello-gauchos, de jouer un temps à ce jeu de dupes. Mais il fallait brosser le peuple dans le sens du poil ! Les événements étaient graves et l’avenir incertain. La plus grande prudence s’imposait. Il était important de ménager celles et ceux ayant en charge la sécurité publique.

Le danger passé (momentanément), le naturel revient au galop. La police peut redevenir la cible d’attaques qui visent, en vérité, un pouvoir complètement discrédité, mais que ses détracteurs n’osent pas affronter de face. Faute de pouvoir faire tomber un gouvernement dont plus personne ne veut, on s’en prend à l’un des piliers majeurs de nos institutions, espérant laminer ainsi un régime à bout de souffle.

Le 18 mai, il s’agira, pour les policiers présents à la manifestation (en grand nombre et unis, il faut l’espérer), d’expliquer qui ils sont et ce qu’ils font. De bien faire comprendre l’ingratitude de leur métier. De dire que, depuis des mois, ils sont face aux migrants, face aux délinquants, face aux terroristes, face aux manifestants les plus violents. Qu’ils font des heures et des heures de service tout en continuant de répondre aux attentes quotidiennes de leurs concitoyens.

Nonobstant les fautes et les erreurs commises sur le terrain, toujours regrettables mais qui sont le fait de celles et ceux qui s’engagent et ne se défilent pas, de nombreux patriotes et citoyens, à défaut d’être présents physiquement à Paris, seront, au moins par la pensée, aux côtés des policiers. Ils leur diront leur solidarité et leur amitié et les encourageront à poursuivre inlassablement leur tâche en faveur de notre sécurité à toutes et tous. Et, plus que jamais, il conviendra de dire et de penser : « Je suis la police. »

Olivier Damien

Source : Boulevard Voltaire

 

Marre des agressions sexuelles ? Faites-vous teindre en brune !

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Après la révélation choquante d’une vague d’agressions sexuelles à Cologne le soir du Nouvel An, des faits similaires avaient eu lieu en Autriche. Comme en Allemagne, la police avait minimisé les faits. Selon Le Monde, trois Viennoises avaient déposé des plaintes pour agressions sexuelles et vol dans la nuit de la Saint-Sylvestre. Il y aurait également eu huit dépositions pour des faits semblables dans la ville de Salzbourg, située non loin de la frontière allemande, lieu d’attente pour les migrants désireux de se rendre en Allemagne. Une des victimes, Sabrina S., avait raconté au journal Österreich comment elle et ses amies avaient été attaquées à Salzbourg par un groupe de 10-15 hommes en rentrant de discothèque.

« Mon amie a été attrapée par un homme qui l’a coincée sous son bras. Son visage était dans son blouson. Il l’a câlinée et a léché son visage. Elle m’a dit ensuite qu’elle n’avait pas eu la force de s’échapper, qu’elle était à sa merci », avait témoigné la jeune fille. Un Syrien de 23 ans et deux Afghans avaient été interpellés.

À l’occasion de ces attaques programmées, le chef de la police de Vienne avait donné des conseils « avisés » aux femmes : « Les femmes, en général, ne devraient pas sortir dans les rues seules la nuit, elles devraient éviter les lieux suspects et, dans les pubs et les boîtes de nuit, n’accepter des verres que des personnes qu’elles connaissent. » Avouez que, déjà, cela valait son pesant de cacahuètes.

Mais début mai, la même direction de la police a fait mieux. En effet, une étudiante a été attaquée par quatre hommes à la gare de l’Ouest, à Vienne. Elle attendait son train dans la gare principale quand elle a été agrippée par quatre hommes (des Afghans), comme elle l’affirme. D’abord, un homme s’est approché d’elle et lui a touché ses cheveux blonds.

« Il m’a fait savoir qu’il n’y avait pas ou très peu de femmes blondes dans sa culture », explique Sabina. Après qu’elle lui a dit de la laisser, il est parti, avant de revenir un peu plus tard avec trois autres hommes qui ont volé son sac à main et ses cartes de crédit. Ils l’ont ensuite battue, la faisant tomber par terre avant de prendre la fuite, tout cela sous l’œil impassible de témoins.

Bien évidemment, la jeune fille a porté plainte auprès de la police de Vienne et la réponse a été encore plus gratinée que celles faites pour les agressions du Nouvel An. Mais laissons lui la parole : « Après l’attaque, ils [la police] m’ont dit que les femmes ne doivent pas être seules dans les rues après huit heures du soir. Ils m’ont donné un autre conseil : que je colore mes cheveux en noir et que je ne m’habille pas de manière aussi provocatrice. » Indirectement, cela signifie que je suis partiellement responsable de ce qui m’est arrivé.

Pour la police viennoise, quand il y a le feu, il faut maîtriser les pompiers ? Dans ce même registre, on pourrait demander aux jeunes femmes de se raser les cheveux, de se voiler, de parsemer leurs visages de faux points noirs, de mettre des oreillers sous leurs jupes pour se grossir ou faire croire qu’elles sont enceintes, de porter de fausses barbes et moustaches et de se coller du coton double épaisseur dans les narines.

Mais le plus simple, pour une telle police, ne serait-il pas de ne plus prendre les plaintes des blondes ? Tout simplement parce qu’elles sont… blondes ?

J.-P. Fabre Bernadac

Source : Boulevard Voltaire

 

La chute de Londres

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L’élection d’un maire musulman à la tête de la plus grande métropole d’Occident représente une immense victoire pour l’islam. Le maire de Londres dispose, certes, de pouvoirs limités mais cet événement revêt une valeur symbolique à l’échelon international.

Les médias se félicitent de ce résultat et prétendent que Sadiq Khan serait un modéré. Il faut pourtant se souvenir qu’il a participé à des réunions extrémistes et qu’il a défendu, en tant que président des affaires juridiques du Conseil musulman de Grande-Bretagne, un intellectuel qui justifie la violence domestique à l’égard des femmes et soutient les opérations martyres contre les Israéliens. Sadiq Khan a aussi attribué la responsabilité des attentats terroristes à la politique étrangère britannique favorable à Israël. Au vu d’un tel palmarès, les islamistes pourront interpréter cette élection comme un signe de Dieu en faveur du califat mondial !

Cet événement symbolique va accentuer l’invasion migratoire qui est encouragée par l’ONU, l’UNESCO, la Commission européenne, les gauchistes, le patronat, le pape et les médias. On assiste, ainsi, en direct au suicide d’une civilisation. Une majorité de nos compatriotes s’en désintéressent. Ils changeraient d’avis s’ils savaient quel sort épouvantable attend leurs enfants (se reporter à mon livre sur ce sujet précis).

Dans ce contexte, le Rendez-vous de Béziers à l’appel de Robert Ménard représente une lueur d’espoir. L’élaboration d’un programme de salut public devra prendre en compte le péril musulman. S’il n’y avait qu’un thème à traiter, ce serait à l’évidence celui-ci puisqu’il conditionne notre survie morale et physique. La « Grande Séparation » est la seule réponse possible au Grand Remplacement en interdisant, dorénavant, aux islamistes d’entrer en France, d’y séjourner et d’y vivre.

Il est vrai que des actions énergiques risquent de susciter une insurrection générale des banlieues, mais après tant d’atermoiements, on ne peut plus éviter une opération chirurgicale. À défaut, la gangrène ne fera que s’étendre en provoquant, à terme, des catastrophes épouvantables. Pour les sociétés comme pour les individus, il arrive un moment où il faut savoir regarder la vérité en face.

Gérard Pince

Source : Boulevard Voltaire

De quoi Sadiq Khan est-il le nom ?

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L’élection du nouveau maire travailliste de Londres n’a pas manqué de susciter les réactions les plus diverses. Sadiq Khan restera pour l’Histoire, quoi que puissent en dire les beaux esprits, le premier maire musulman d’une grande ville européenne, et pas des moindres. Londres bascule entre les mains des travaillistes après une longue période conservatrice, incarnée par le charismatique Boris Johnson, actuel meneur des partisans du « Brexit ».

Néanmoins, si vous pensiez que Sadiq Khan appartenait à la faction islamo-gauchiste du grand parti de gauche britannique, vous vous trompiez. L’homme est plutôt considéré comme un bébé Tony Blair, héritier de la deuxième gauche parfois abusivement qualifiée de « libérale-libertaire » et partisan convaincu du maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne. Son modèle politique n’est autre que le baron Kinnock, chef de l’opposition travailliste de 1983 à 1992, membre de la Commission européenne de 1995 à 2004 et connu pour son engagement militant au sein de l’Association humaniste britannique (British Humanist Association). Sadiq Khan s’est aussi fait remarquer pour son zèle en faveur de l’immigration de masse, se laissant photographier muni d’une pancarte « Refugees Welcome » en plein cœur de la capitale anglaise.

N’appartenant certes pas au courant islamo-gauchiste et antisioniste du Parti travailliste, Sadiq Khan a su se ménager cette faction importante de la formation politique, actuellement déchirée entre les partisans de Corbyn et les nostalgiques de Tony Blair. Comment ? D’abord pour ce qu’il est essentiellement, c’est-à-dire le fils d’un immigré pakistanais musulman. Même s’ils ne sont pas très exactement sur sa ligne politique, les gauchistes communautaristes savent que les symboles comptent plus que toute autre chose en politique. Sadiq Khan incarne, après Barack Obama, la revanche des anciens colonisés, des damnés de la Terre, sur ce « monde blanc » honni. Malin, il a d’ailleurs laissé les antisionistes du parti attaquer son adversaire conservateur Zac Goldsmith, milliardaire de confession juive, sans les appuyer ni les contredire.

Quelques commentateurs informés ont jugé bon de préciser que Sadiq Khan n’était pas aimé des musulmans londoniens les plus radicaux, notamment les influents salafistes, en raison de certaines prises de position « progressistes » comme son vote en faveur du mariage homosexuel. Ce qui vaut pour des minorités agissantes ne vaut pas pour le petit peuple musulman de Londres. D’abord, une grande majorité n’était certainement pas au courant. Ensuite, ceux qui l’étaient ne pouvaient que s’en moquer car ces « choses-là » n’auront pas cours dans la « communauté ». Sadiq Khan n’a pas été élu maire de Londres uniquement en raison de ses origines ou de sa religion. Il serait faux de le dire. Il a été principalement élu maire de Londres parce que les électeurs en avaient assez d’une caste politique souvent interchangeable, mais aussi en raison d’un programme plus social dans une ville à deux vitesses.

On aurait cependant tort de sous-estimer ce fait majeur de notre histoire contemporaine, témoignant des profonds changements démographiques à l’œuvre en Europe de l’Ouest. Ce n’est pas anodin. Sadiq Khan incarne physiquement la transformation de l’Europe par un phénomène que certains appellent le « Grand Remplacement ». Bientôt, les Européens natifs ne pourront plus gagner des élections dans les grands centres urbains. La gauche continentale l’a très bien assimilé. Pour que l’électorat issu de la « diversité », ou plus précisément extra-européen, ait envie de se déplacer, il faudra que les candidats lui ressemblent. Et c’est cet électorat-là qui fera pencher la balance en faveur de la gauche, quand la bobocratie locale lui est déjà acquise quoi qu’il advienne… Sadiq Khan est donc le nom d’un changement de paradigme : le vote ethnique dans l’Europe multiculturelle.

Gabriel Robin

Source : Boulevard Voltaire

 

A Hénin-Beaumont (62), le maire FN donne son feu vert pour la construction de la mosquée Ennasr

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Le néo-FN n’en finit plus de renier les valeurs qu’on lui prête. Et pour cause, si l’on en croit le site musulman très bien informé « D et M » (pour des dômes et des minarets), site qui se veut « le journal des mosquées de France », la municipalité FN d’Hénin-Beaumont, dirigée par Steeve Briois et fief de Marine Le Pen en personne (c’est dans cette circonscription qu’elle s’est présentée en 2012 à la députation), a donné son feu vert pour la construction de la mosquée Ennsar le 7 mars dernier. Le site musulman n’hésite pas à se poser la question de savoir si Briois ne serait pas islamophile, avant d’ajouter toujours bien informé : « Une nouvelle qui surprend mais pas tellement si l’on suit de très près les rapports entre la municipalité FN et les représentants musulmans héninois. »

Ainsi donc, ceux qui croient que le néo-FN lutterait contre l’islamisation de notre pays se trompe lourdement, ce néo-FN ne semble pas valoir mieux que l’UMPS, à cette différence près que ces partis assument leur islamophilie ce qui les rendraient presque plus respectables. Du reste, on comprend mieux pourquoi Marine Le Pen s’était elle-même montrée menaçante, il y a un 18 mois, envers les militants FN qui participaient aux manifestations organisées contre l’édification de la mosquée de Quimper : La lutte contre l’islamisation de la France ne fait pas partie des valeurs du néo-FN.

Source : Contre-info

Au Brenner, le mur de la discorde

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Une manifestation contre la fermeture des frontières a dégénéré samedi au Brenner, entre l’Italie et l’Autriche. Le village se retrouve bousculé par une politique autrichienne anti-migrants que les habitants italiens ne comprennent pas

Le panneau affiché sur la façade de l’ancien poste-frontière est difficilement lisible. Le mot «Österreich» se devine grâce aux étoiles du drapeau européen l’entourant. Il est barré d’un «welcome», tagué sur le mur. Bienvenue au Brenner, ce village d’à peine plus de 2000 habitants à cheval sur la frontière italo-autrichienne, pris malgré lui dans un conflit politique opposant Rome et Vienne. Les frontières s’étant successivement fermées sur la route des Balkans, les autorités autrichiennes craignent que les migrants n’affluent désormais par l’Italie. Elles ont ainsi menacé d’ériger un mur sur le col du Brenner si la Péninsule ne protégeait pas ses frontières maritimes et ne renforçait pas les contrôles sur son territoire.

Les réactions à Rome sont virulentes. «Il s’agit d’une propagande dangereuse», a condamné la semaine dernière Matteo Renzi, le président du Conseil italien. Cette position va à l’encontre de «la logique et de l’Histoire». Matteo Renzi fait référence à la campagne électorale en cours en Autriche. L’extrême droite est arrivée en tête du premier tour de l’élection présidentielle, le 24 avril. Le second tour aura lieu le 22 mai. Mais la menace autrichienne n’est pas seulement verbale. Mi-avril, les fondations pouvant accueillir une clôture de 250 mètres de long et jusqu’à 4 mètres de haut ont été posées.

La date du début des travaux de la barrière n’est pas encore fixée. Mais une fois construit, le mur pourrait couper la route, l’autoroute et la voie ferrée en deux. Au Brenner, les habitants n’en voient pas encore la trace. Les fondations ne sont pas accessibles. «Tout ce que j’apprends, c’est par la télévision», sourit Karl, grillant derrière le comptoir de sa buvette quelques saucisses pour des promeneurs de passage. Les tensions entre les capitales italienne et autrichienne semblent si lointaines dans ce village lové entre des montagnes encore enneigées.

De nombreux Italiens et Autrichiens viennent donc profiter du paysage, font une pause dans les nombreux restaurants et en profite pour faire des courses dans l’imposant centre commercial. Leurs voitures et motos sont garées au bord de deux routes parallèles le long desquelles s’étire le village. A midi, aucune place n’est libre. Au bout de quelques centaines de mètres, un rond-point marque la frontière avec l’Autriche. Au-delà, une station-essence puis une route nationale.

La seule différence que notent les habitants est une présence renforcée des forces de l’ordre, notamment dans la gare. Plusieurs patrouilles de trois hommes arpentent les quais et contrôlent chaque train. Dans la salle d’attente du bâtiment, cinq Erythréens et Somaliens attendent. Trois autres migrants se trouvent au bord de la voie. Ils discutent avec Emad Mansour, de l’association italienne Volontarius, venant en aide aux réfugiés de passage dans la région. Ils n’ont rien mangé depuis deux jours, disent-ils dans un anglais maladroit. La police a prévenu l’opérateur humanitaire.

Emad, 33 ans, est Egyptien. Informaticien de formation, il est arrivé en Italie en 2005 à la recherche d’un emploi. Volontarius l’a engagé en novembre dernier après plusieurs mois de volontariat. Il veut se rendre «utile, apporter soutien et information à ces migrants». «Je ne me suis pas retrouvé dans leur situation, je ne le souhaite à personne», lâche-t-il, quittant la gare pour se rendre dans le centre de premier accueil de l’association, non loin. Il salue sur la route chaque policier ou commerçant. Tous le connaissent. Il se rend dans la structure de l’association qui peut accueillir jusqu’à 70 personnes, afin de préparer des sandwiches pour les nouveaux arrivés.

Le ministre italien de l’Intérieur, Angelino Alfano, affirme qu’en début d’année les migrants passant de l’Autriche vers l’Italie ont été plus nombreux que ceux traversant la frontière dans le sens inverse. Il n’a pas appuyé ses propos avec des chiffres. Volontarius refuse de compter les personnes de passage. «Mais nous n’avons vu aucun changement ces dernières semaines, rétorque Emad, aucune augmentation. Aujourd’hui est un dimanche comme un autre».

Pas tout à fait. Le village garde encore les marques de la violente manifestation de la veille. Quelques centaines d’anarchistes venus pour «abattre la frontière» ont affronté les forces de l’ordre. 18 personnes ont été blessées. Le Brenner a été paralysé une journée entière, ses rues bloquées et quadrillées dès le matin par la police italienne. Il s’agit de la troisième manifestation en un mois.

«C’est un désastre économique, déplore Franz Kompatscher, le maire. Nous avons enregistré 200 000 euros de perte samedi. Le centre commercial était vide, il n’y avait personne. D’habitude, il y a jusqu’à 6000 personnes en une journée comme celle-ci». Sans compter sur le blocage de l’autoroute et de la gare, où transitent près de 2500 camions et 15 000 voitures tous les jours ainsi que 42 millions de tonnes de marchandise tous les ans, faisant du col du Brenner un axe crucial pour l’économie et les entreprises italiennes.

Sonia Leitner gère depuis les années nonante le restaurant Terminus, à quelques dizaines de mètres seulement de la frontière autrichienne. Elle ne craint pas le potentiel afflux de migrants dénoncé par Vienne. Elle craint désormais les manifestations à répétition. Samedi, contrainte de fermer son local quelques heures, elle a servi moins de 20 repas, contre 200 un samedi normal. «Il faut des contrôles», clame Sonia, exaspérée. Pour les migrants? Non, pour les manifestants. Ici, «la seule chose qui a changé, déplore-t-elle, c’est l’arrivée non de réfugiés, mais de manifestants violents.»

Source : Letemps.ch

Hangar transformé en mosquée : les associations qui gèrent les lieux et leurs présidents font appel

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Brahim Bouharrada, 60 ans, et Jamel Moulouda, 43 ans, respectivement présidents de l’association de La renaissance culturelle sorguaise et La sérénité ont fait appel de la décision prononcée par le tribunal correctionnel d’Avignon à leur encontre le 27 avril (lire notre édition du 28 avril). Poursuivis pour une série d’infractions aux règles de l’urbanisme, ils ont été condamnés à remettre en état un hangar transformé en mosquée au 297 de l’avenue Blaise-Pascal à Sorgues. Le bâtiment, acheté 350 000 euros grâce aux dons de fidèles, accueillait une salle de prière au rez-de-chaussée et près de 200 élèves tous les week-ends dans cinq salles de classe au premier étage. La défense des prévenus est assurée par Me Louis-Alain Lemaire.

Source : Le Dauphiné

Armes, drogue... Benzema choque l'Espagne

L’apparition courte mais remarquée dans le dernier clip du rappeur Booba n’a pas vraiment été du goût de la presse espagnole.

Ami et fan de Booba, Karim Benzema n’a pas hésité à apparaître dans le dernier clip du rappeur, « Walabok ». Mais aussi brève soit-elle – quelques secondes tout au plus -, cette apparition a fait beaucoup parlé de l’autre côté des Pyrénées.

« Pas un exemple à suivre »

Casquette sur la tête, l’attaquant du Real Madrid s’illustre à la fin d’une vidéo où armes, drogue et liasses de billet ont leur place. Une association qui déplaît fortement à la presse espagnole. « La vidéo montre explicitement les bas-fonds et les mauvaises pratiques des délinquants des quartiers proches où Benzema a grandi, où l’immigration, la drogue, les gangs et la violence sont à l’ordre du jour », dénonce As.

Certains en profitent même pour ressortir l’encombrant passé du joueur. Pour El Mundo Deportivo, « Benzema ne serait pas un exemple à suivre en raison de ses récentes relations avec des mineurs, du chantage envers ses coéquipiers en sélection ou de ses dangereuses amitiés d’enfance ». Précisant que ses récents déboires judiciaires ne lui ont visiblement pas servi de leçon.

Source : Yahoo

Nicolas Blancho: «Le dijhad armé fait partie des moyens de légitime défense pour un musulman»

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Rencontré dans son QG à Berne, Nicolas Blancho concède être en lien avec des personnes figurant sur la liste terroriste des Etats-Unis

Nicolas Blancho, président du Conseil central islamique suisse (CCIS), nous reçoit dans son QG de Berne, dans un lieu qu’il préfère tenir secret «pour des raisons de sécurité». L’organisation qui compte 3500 membres se dit menacée par des groupes d’extrême–droite, mais aussi par l’Etat islamique. Au bas de l’immeuble, aucun signe ne mentionne la présence du CCIS. En guise d’accueil, la secrétaire générale Ferah Uluçay demande aux journalistes de déposer leurs portables dans une boîte en métal, avant de se raviser: les éteindre suffira. 

Le Temps: Vous dénoncez l’Etat islamique. Que répondez–vous si un jeune musulman viens vous dire qu’il souhaite partir combattre aux côtés de cette organisation en Syrie?

Nicolas Blancho: Souvent, les jeunes ne savent pas vraiment ce qui se passe au sein de ces organisation. Si nous apprenons qu’un jeune souhaite partir, nous lui dirons que cette idéologie est fausse et nous ferons tout pour rendre son départ impossible. Mais bien souvent, lorsqu’une personne souhaite vraiment partir, elle ne le dira pas, c’est très difficile de l’en empêcher. Notre devoir est de combattre l’EI ici, pour faire comprendre aux jeunes que leur idéologie ne correspond pas aux croyances et fondements islamiques.

– Avez–vous déjà été confronté à cette situation?

– Il y a un mois environ, nous avons réussi à empêcher une jeune femme de rejoindre l’EI. Nous avons envoyé deux personnes pour la rattraper à Istanbul avant qu’elle n’atteigne la Syrie. De nombreuses jeunes femmes sont attirées par l’EI, nous ne comprenons pas leurs motivations.

– Quelle est votre position sur le djihad?

– C’est un terme souvent mal compris. Le dijhad armé fait partie des moyens de légitime défense pour un musulman. Dans le cas du peuple syrien, il est légitime de combattre contre le dictateur Assad et de chercher à acquérir son autonomie au niveau international.

– Vous vous distancez de l’idéologie de l’EI. Pourtant vous avez des liens, dans vos associations, avec des personnes soupçonnées de terrorisme. Comme le Yéménite Abdel Wahab Humaiqani, soupçonné de financer AQPA (Al–Qaïda dans la péninsule arabique), l’imam de Pristina Shefqet Krasniqi, qui aurait incité des jeunes à faire le djihad armé, ou encore Adel Hassan Hamad, du Bahreïn...

– Je vais être très clair sur ce point: je n’accepte pas la liste des États–Unis pour définir qui est radical et qui ne l’est pas. Sur cette liste, il y a des personnes que je connais personnellement et je sais très bien qu’elles ne sont pas liés au terrorisme.

– Toutes ces accusations sont donc à vos yeux fausses?

– Oui. Abdel Wahab Humaiqani, par exemple, est très reconnu au sein de la politique yéménite. Il s’active en faveur des changements en cours dans son pays. Il faut comprendre qu’il est très facile d’atterrir sur la liste américaine, il suffit de quelques relations qui leur semblent suspectes. Cela ne veut rien dire.

– Vous affirmez oeuvrer pour la prévention. Le MPC vous reproche l’inverse…

– Je perçois l’enquête ouverte par le Ministère public de la Confédération contre Naim Cherni comme une expérience politique: il teste les limites d’application des lois et examine si elles suffisent pour punir la propagande.

– Comment justifiez–vous le voyage de l’un de vos membres dans les zones de conflit en Syrie, en compagnie d’un combattant?

– Ce voyage s’inscrit dans un cadre journalistique. Les jeunes attirés par la guerre en Syrie n’écoutent plus les imams, car ils se contentent de dénoncer l’EI de loin. Aux yeux de beaucoup de jeunes musulmans, il s’agit juste d’un discours convenu et opportuniste. Nous avons voulu leur livrer un documentaire de la réalité sur le terrain et leur donner un témoignage des gens qui combattent l’EI et qui n’ont rien à perdre. L’interview avec Muhaysini était spontanée.

– Avez–vous été perquisitionnés, auditionnés par le MPC suite à l’ouverture des procédures?

– Je n’en dirai rien, cette procédure n’est pas publique. Mais à mes yeux, elle est purement politique. Si vous, en tant que journalistes, vous étiez parties en Syrie, auriez–vous aussi été soumises à une procédure pénale? Je me pose la question.

– Donc selon vous, le MPC poursuit Naim Cherni juste parce qu’il est membre du CCIS…

– Pas forcément parce qu’il est membre, mais parce qu’il est parti plusieurs fois, parce qu’il porte une barbe, parce qu’il agit dans le cadre du CCIS. Pourquoi n’aurions nous pas le droit de faire un travail journalistique?

– Vous aviez dès la création du CCIS de grands projets: une mosquée, une chaîne télévisée … Où en êtes–vous?

– Ce sont des idées qui ont été discutées à l’interne, mais qui n’auraient pas dû être communiquées au grand public tant qu’elles n’étaient pas concrétisées.

– Vous aviez pourtant parlé vous–même de ce projet dans les médias. Vous disiez il y a à peine 3 ans que lorsque vous allez à l’étranger, vous cherchez des soutiens financiers, notamment pour une mosquée

– Oui, c’est vrai. Je devais répondre honnêtement. Mais cela remonte à deux ans. Depuis, nous avons gelé le projet de mosquée. Il n’est pas totalement enterré. La capitale de Suisse n’a toujours pas de vraie et belle mosquée et c’est dommage. Mais, dans le contexte actuel, avec les tensions autour de l’islam, il nous paraît difficile de concrétiser ce souhait.

– Où trouvez–vous les fonds pour financer vos activités?

– Les cotisations de nos membres représentent une grande partie du financement. A côté, nous essayons d'obtenir aussi des dons de musulmans riches en suisse, d’entreprises et d’organisations.

– Quel genre d’organisations? Qatar Charity?

– Nous avons présenté nos projets chez des organisations semblables, oui. Essentiellement des organisations qui appartiennent aux Etats du Golfe.

– Quelle part de votre budget cela représente–t–il?

– Les projets présentés à l’étranger ne sont pas encore financés.

– Vous figurez dans le comité directeur de nombreuses organisations à Berne. Pourquoi?

– Elles représentent un réseau de contacts avec la communauté musulmane à l’échelle internationale. Nous discutons des problèmes des musulmans dans le monde.

– Sont–elles aussi une source de financement?

– Non. Elles–même cherchent déjà des financements pour leurs propres projets

– Pour quelles raisons ces organisations sont–elles enregistrées en Suisse?

– Elles ont un siège ici parce qu’elles ont besoin d’être enregistrées en Suisse pour demander une reconnaissance au sein de l’ONU et des organisations internationales, et pour le prestige. Si elles souhaitent s’enregistrer ici, je les aide à faire les démarches. Mais elles sont actives dans les pays arabes, africains et asiatiques.

– Comment subvenez–vous à vos besoins ?

– Je n’en parle pas, c’est privé. Personne ne veut ouvrir son porte–monnaie. Mais je ne suis pas subventionné par l’État, ni par les organisations que vous citez.

– Quelle est votre activité professionnelle ?

– Mes activités tournent autour du conseil et de traduction de livres, ou de la production d’émissions télévisées.

– Vous intervenez sur des chaînes arabes, où vous vous présentez comme le représentant des musulmans de Suisse...

– Non, je ne me présente pas comme représentant des musulmans de suisse, mais comme Nicolas Blancho, président du Conseil central islamique. Je parle de la réalité des musulmans en Suisse et en Europe. Je m’inquiète pour la paix dans nos pays européens.

– Ces interventions vous permettent–elles d’obtenir des soutiens financiers?

– Les conférences sont plutôt de nature intellectuelle et culturelle. Si je cherche des financements, je pars à l’étranger pour cela.

– Allez-vous au Qatar, au Koweit, aux Emirats arabes unis, en Arabie saoudite?

– Jamais en Arabie saoudite.

– Quelle est votre relation avec Abdulaziz Abdulrahman H.A. Al–Thani, membre de la famille royale au Qatar?

– C’est une relation plutôt professionnelle. On se voit peut–être une fois par année.

– En Suisse, vous offrez vous services juridiques aux musulmans lorsqu’ils sont en conflit avec les autorités. Pourquoi privilégier un interprétation littérale de la religion, comme dans le cas de la poignée de main, à Therwil?

– Il faut faire la différence entre défendre une option et appeler à une option. Nous n’allons pas dire à tous les musulmans de ne pas serrer la main d’une femme. Il existe dans toutes les religions des interprétations orthodoxes, aussi dans le judaïsme, on n’en fait pas toujours un problème. Ce qui est beaucoup plus néfaste, c’est le discours autour de ce problème. Le débat des valeurs, l’idée que les musulmans vont envahir la suisse, etc, etc. On tourne autour d’une petite chose et on en fait un grand problème. Idem avec les minarets. Cela n’a jamais été un problème.

– Vous proposez également des contrats de mariage, des Nikah. Que faut–il faire pour se marier selon la loi islamique?

– Le contrat de mariage est fait pour les couples déjà mariés selon la loi suisse. Les musulmans veulent avoir la certitude que leur mariage est accepté religieusement, ils viennent faire leur mariage musulman chez nous.

– En passant par vous, une personne peut–elle conclure plusieurs mariages?

– Ce n’est pas possible. Ils doivent venir avec un contrat de mariage suisse. Si la personne a déjà un contrat de mariage à l’étranger, alors celui est reconnu aussi.

– On dit que vous avez plusieurs femmes, c’est vrai?

– Je ne donne pas d’information sur ma vie privée.

– Selon la loi islamique, un homme peut être marié avec plusieurs femmes, est–ce exact?

– Du point de vue de la normativité islamique, oui, c’est correct.

– Que dites–vous à un musulman qui souhaite épouser plusieurs femmes?

– Qu’il le fasse et qu’Allah lui bénisse son prochain mariage.

Céline Zünd

Source : letemps.ch