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samedi, 21 mai 2016

Des musulmans manifestent pour conserver une mosquée en centre-ville

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Quelque 300 personnes selon la police, plus de 1.500 selon les organisateurs ont manifesté pacifiquement vendredi devant la mairie de Clichy (Hauts-de-Seine) pour réclamer du maire (LR) qu'il conserve un lieu de culte musulman au centre-ville, alors que l'édile veut récupérer les lieux pour en faire une médiathèque.

La manifestation, qui s'est dispersée dans le calme, était organisée par l'Union des associations musulmanes de Clichy (UAMC), a constaté une journaliste de l'AFP.

Dans la foule étaient brandis de nombreux drapeaux français et des panonceaux où l'on pouvait lire: "Touche pas à ma mosquée" ou encore "Je suis Français, je mérite ma mosquée".

Le président de l'UAMC Hamid Kazed souhaitait remettre une pétition signée par près de 6.000 personnes en faveur du maintien d'un lieu de culte rue d'Estienne d'Orves, en plein centre-ville, qui accueille chaque vendredi quelque 3.000 personnes, selon lui. Le maire Rémi Muzeau a cependant refusé de le rencontrer.

L'imam de cette mosquée, cheikh Mounir Hedhli, s'est dit "déçu": "Le maire nous avait promis que la mosquée resterait là et en janvier, on a appris qu'il fallait partir", contrairement à ce à quoi "il s'était engagé" durant la campagne municipale, déclare le religieux.

Selon le maire, interrogé par l'AFP, une mosquée vient d'être aménagée il y a peu dans un autre lieu, avec parking et transports publics à proximité, et suffit amplement aux fidèles musulmans de la ville. Ce que l'UAMC réfute.

La salle polyvalente de la rue d'Estienne d'Orves, réaménagée en lieu cultuel par la précédente municipalité et qui était louée à l'UAMC "à titre précaire" selon le maire, voit prochainement son bail arriver à échéance et M. Muzeau veut désormais en faire "une grande médiathèque, qui manque à la ville".

"Je leur laisse jusqu'à la fin du Ramadan et s'ils ne veulent pas partir, je ferai une procédure d'expulsion. S'ils squattent les lieux, ce sera alors au préfet de régler le problème", prévient M. Muzeau.

Source : Lamontagne.fr

Religion : Le Pape recevra lundi l’imam de la mosquée d’Al-Azhar

Pour la première fois, le pape François va recevoir lundi au Vatican le cheikh Ahmed Al-Tayeb, grand imam d’Al-Azhar depuis 2010, plus haute autorité de l’islam sunnite dans le monde, l’imam de la prestigieuse mosquée sunnite Al-Azhar, le cheikh Ahmed al-Tayeb, a annoncé jeudi le porte-parole du Vatican.
«Cette audience est en préparation et est prévue pour lundi», a ajouté Federico Lombardi, sans donner plus de précisions sur l’entrevue. S’il n’y avait encore jamais eu de rencontre entre les deux hommes, leurs prédécesseurs Jean-Paul II et Mohammed Sayed Tantawi s’étaient déjà rencontrés lors d’un voyage de l’ancien pape au Caire en 2000.

Suspension des relations après la controverse Benoît XVI


Cette rencontre, à l’invitation du pape, pourrait donc marquer la fin du dégel entre l’institution sunnite et le Saint-Siège, dont les rapports sont très délicats depuis les propos controversés de Benoît XVI lors d’un discours à Ratisbonne (Allemagne) en 2006, pendant lequel il avait semblé établir un lien entre islam et violence.
Les relations avaient même été complètement interrompues en 2011, lorsque Benoît XVI avait appelé à protéger les minorités religieuses chrétiennes après un attentat meurtrier contre une église copte orthodoxe d’Alexan­drie. La grande université du Caire avait alors réagi avec force à cette prise de position publique du pontife allemand, fustigeant «les attaques répétées du pape contre l’islam».

Reprise du dialogue


Le dialogue a repris petit à petit après l’arrivée de François, avec l’envoi d’émissaires de part et d’autre. «Les problèmes que nous avons eus n’étaient pas avec le Vatican, mais avec l’ex-pape», avait indiqué en juin 2013 le conseiller de l’imam Ahmed Al-Tayeb dans un entretien au quotidien italien Il Messagero, déclarant également «atteindre un pas en avant» du pape François.

Source : Lequotidien.sn

Les jeunes Italiens affluent en Suisse

Le nombre de nouveaux arrivants en provenance d’Italie a triplé en cinq ans. Hautement qualifiés, ils forment aujourd’hui la première communauté du pays, devant les Allemands.

«En Italie, il y a de moins en moins de postes dans la recherche académique à cause de la crise. Pour ma part, je travaille depuis 2013 dans la biotechnologie à l’Hôpital universitaire de Zurich. Je suis très content à ce poste.» Après des études à Modène, Paolo Zanoni, 32 ans, a complété son cursus à l’Université de Pennsylvanie, tandis que son épouse, également docteure en médecine, est quant à elle restée en Italie.

«Au terme de mon programme de recherche aux Etats-Unis, nous avons cherché un endroit où il y aurait des possibilités intéressantes pour chacun d’entre nous.» La Suisse s’est rapidement imposée comme le meilleur choix. Les deux trentenaires bénéficient de salaires bien supérieurs aux quelque 1000 euros mensuels qu’ils toucheraient en Italie. «C’est la ville la plus agréable où j’ai vécu. La qualité de vie en fait un endroit idéal pour fonder une famille.»

A l’instar de Paolo Zanoni, les Italiens sont toujours plus nombreux à franchir les Alpes pour s’établir en Suisse, comme le démontrent les statistiques de l’Office fédéral des migrations. En 2015, la population italienne a augmenté de quelque 11 000 individus en Suisse (la différence entre le nombre des arrivées et des départs).

Ce bond a propulsé les Italiens au statut de premier groupe étranger en Suisse, avec 315  157 ressortissants. Entre 2009 et 2015, le nombre de nouveaux arrivants a ainsi triplé, passant de 8000 à 24  000 individus par an. Une évolution qui reflète la situation catastrophique de l’emploi dans ce pays voisin: le chômage des moins de 24 ans s’élève à 40%.

«C’est clairement la crise qui pousse les Italiens à s’exiler, faute de perspective de carrière dans leur pays. La Suisse est l’une des destinations privilégiées, avec la Grande-Bretagne et l’Allemagne», explique Gianni D’Amato, professeur à l’Université de Neuchâtel.

Le nombre d’Allemands diminue en revanche depuis 2009. L’année dernière, quelque 15  000 d’entre eux ont tourné le dos à la Suisse. La bonne santé actuelle de l’économie d’outre-Rhin explique le rétrécissement de ce groupe qui essuie en outre un accueil peu chaleureux – un doux euphémisme – de la part des Alémaniques. 

Surtout au Tessin

Les Italiens qui arrivent aujourd’hui ont pour la plupart moins de 40 ans et une formation universitaire. Ils sont banquiers, spécialistes en marketing ou conseillers en entreprise: des professions saturées dans leur pays d’origine. «Un quart des nouveaux arrivants s’établissent au Tessin. Suivent Zurich et Genève», poursuit Gianni D’Amato.

Le Tessin se révèle le canton où l’intégration est la plus difficile, en dépit d’une langue commune. La population locale perçoit ces nouveaux venus comme une concurrence dangereuse pour l’emploi, autant de par leurs qualifications qu’en raison d’exigences moins élevées au niveau des salaires.

Cette vague d’immigration fait écho à celle des ouvriers italiens venus dans les années 1950 et 1960 construire nos routes et nos infrastructures. Le contexte a radicalement changé. «Dès la fin des années 1990, lorsque la libre circulation des personnes commençait à se dessiner, les autorités helvétiques se sont engagées dans une politique délibérée en faveur des profils hautement qualifiés. Avec le déclin de l’industrie et de l’agriculture, les besoins en main-d’œuvre n’étaient plus les mêmes. Mais la haute conjoncture suisse du début des années 2000 a attiré davantage de ressortissants européens que prévu. L’effet de saturation ressenti par la population a joué un grand rôle dans le oui à l’initiative sur les contingents du 9 février 2014», analyse Etienne Piguet, vice-président de la Commission fédérale des migrations. 

Or, depuis, le renforcement du franc a ralenti l’économie helvétique, tandis que l’attractivité de l’Allemagne se renforçait en raison d’une industrie qui tourne à haut régime. Conséquence: en mars dernier, la population étrangère en Suisse était en recul d’un tiers par rapport à mars 2015.  

Mary Vakaridis

Bilan.ch

Le plan italien pour réduire l’immigration africaine

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Le Premier ministre italien a présenté un plan visant à ralentir les flux migratoires vers l’Europe. Mattéo Renzi préconise d’investir massivement dans des projets de développement pour aider les pays de l'Afrique subsaharienne à maîtriser les départs vers l’Europe. Quarante pays africains réunis à Rome se sont dit favorables à cette approche tout en refusant l'idée d'une forteresse Europe.


En présence des représentants d’une quarantaine de pays africains, le Premier ministre italien mattéo Renzi a présenté le 18 mai 2016 à Rome son pacte euro-africain pour réduire les flux migratoires vers l’Italie et l’Europe.
 
En échange d’une plus grande maîtrise des flux migratoires, de grands projets de développement seraient lancés dans les sept à huit pays africains d’où partent la majorité de migrants.
 
Investissements contre maîtrise des flux migratoires

Ces «investissements structurels» qui pourraient atteindre près de 10 milliards d’euros seraient financés par des emprunts ou des obligations européennes. Mattéo Renzi et Angela Merkel en auraient discuté récemment à Rome.

«En échange de ces fonds, on travaille ensemble et on gère ensemble les flux et les migrations, sans oublier l’aspect sécuritaire » a expliqué Mario Giro, vice-ministre italien en charge des questions africaines

Régler le problème de la Libye


Ce projet aurait recueilli «un large consensus» au sein de l’Union Européenne: «De nombreux pays africains y sont également favorables» s’est félicité le chef de la diplomatie italienne, Paolo Gentiloni.
 
Mais tous semblent d’accord pour dire qu’il faut au préalable régler le problème libyen, «en passe de devenir un sanctuaire du terrorisme», selon le ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat.
 
«Tant qu’on ne règle pas la question de la Libye, il sera difficile de faire face à ces départs massifs d’Africains des côtes libyennes vers l’Europe», a déclaré le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye. «Stabiliser la Libye permettra de lutter contre l’immigration clandestine.»
 
Mais les dirigeants africains présents à Rome ont cependant affirmé «la nécessité de maintenir des canaux d’immigration légale» en raison de l’importance des transferts de fonds apportés par les migrants aux économies africaines.

Michel Lachkar

Source : Francetvinfo