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samedi, 11 juin 2016

Débat sur l'immigration avec Jean-Yves Le Gallou

Le SIEL a organisé une soirée débat sur l'immigration avec la présence de Jean-Yves Le Gallou à l'occasion de la sortie de son livre "Immigration la catastrophe que faire ?", à Paris le mardi 24 mai 2016.

 

Jean-Yves Le Gallou résume toute l'hypocrisie et la duplicité de la gauche immigrationniste par l'anecdote suivante: Fleur Pellerin, qui habite Montreuil, une banlieue de Paris très "cosmopolite" ("populaire" selon la novlangue), scolarise ses enfants à Vincennes.

La diversité, c'est bien, mais, seulement pour les autres ...

Source : parti national français

Débat sur l'immigration avec Jean-Yves Le Gallou

Le SIEL a organisé une soirée débat sur l'immigration avec la présence de Jean-Yves Le Gallou à l'occasion de la sortie de son livre "Immigration la catastrophe que faire ?", à Paris le mardi 24 mai 2016.

 

Jean-Yves Le Gallou résume toute l'hypocrisie et la duplicité de la gauche immigrationniste par l'anecdote suivante: Fleur Pellerin, qui habite Montreuil, une banlieue de Paris très "cosmopolite" ("populaire" selon la novlangue), scolarise ses enfants à Vincennes.

La diversité, c'est bien, mais, seulement pour les autres ...

Source : parti national français

Emploi : Bruxelles veut plus d’immigration

Communiqué de presse de Dominique Martin, Député européen – Commision Emploi et Affaires Sociales

La Commission européenne a proposé cette semaine une réforme de la directive « carte bleue », sur l’immigration hautement qualifiée. L’objectif avoué est un recours accru à cette main d’œuvre étrangère. Les gains économiques escomptés oscilleraient entre 1.4 et 6.2 milliards d’euros par an.

Les travailleurs étrangers combleraient les pénuries de main d’œuvre constatées dans les secteurs technologiques et des soins de santé notamment, où 800.000 et 1 millions d’emplois seraient vacants d’ici à 2020. Le déclin de la population active européenne (perte de 20 millions d’actifs d’ici 2036) et l’inadéquation entre la formation et les besoins des entreprises sont pointés du doigt.

Cette proposition intervient alors que des analyses économiques récentes soulignent l’exode massif des Européens hautement qualifiés. Le Front National appelle les États européens à privilégier leurs propres forces vives, notamment par une politique éducative ambitieuse axée sur la formation professionnelle aux emplois d’avenir.

Source : Front National

Booba s'en prend à un candidat d'extrême droite

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Le b2o n’a pas, mais alors pas du tout apprécié la dernière sortie d’un politique français, et ne s’est pas caché pour le dire.

"Refuser la France noire", mettre les "immigrés-envahisseurs" dans les bateaux, supprimer le droit à l’avortement qui est "un crime", "brûler" le code du travail… Voici quelques-unes des propositions phares du programme de Henry De Lesquen, un candidat de la droite la plus à droite de l’extrême droite à la présidentielle 2017. Sa dernière sortie en date ? "Les Martiniquais ou les Guadeloupéens sont des amis de la France, mais ils ne sont pas français" lâchait-il il y a deux jours sur Twitter. Après avoir vu ça, Booba (que l’on peut retrouver en feat sur l’album de Niska) s’est fâché tout rouge sur Instagram.

"J'le verrai bien en équipe de France lui. Liberté d'expression je suppose" lâche-t-il dans un premier temps, en faisant sans doute référence à la non-convocation pour l’Euro de Karim Benzema (que Patrice Quarteron a récemment clashé). Puis il a renchérit avec plusieurs hashtags : "#proposracistesoklm #entouteimpunité #pasàlabridunenoixdecocoderrièrelanuque". Chez melty, on soutient le b2o à 200 % sur ce coup-là. On espère juste que ça ne fera pas trop de pub à ce sombre personnage qu'est le directeur de Radio Courtoisie. 

Source : Melty

 

VIDEO - Inondations : 200.000 euros de travaux pour la grande mosquée de Strasbourg

Suite au très fort orage qui s'est abattu sur le Bas-Rhin mardi, la grande mosquée de Strasbourg a été inondée. La salle de prières des femmes est fermée jusqu'à nouvel ordre. Le coût des travaux pourrait s'élever à 200.000 euros.

De gros travaux sont à prévoir à la grande mosquée de Strasbourg suite aux intempéries du début de semaine. Au deuxième jour du ramadan, la salle de prière de femmes s'est transformée en véritable piscine olympique. Sur les images tournées par les fidèles, on se rend compte de l'ampleur des dégâts :


La grande mosquée de Strasbourg inondée après... par francebleu-grandest

Pour le moment, la salle de prière des femmes est fermée par mesure de sécurité. "Une entreprise a sondé le plafond, il y a encore de l'eau dans le plafond, on ne veut pas jouer avec la sécurité", explique Saïd Boulahtit, le président de la grande mosquée.

Certains experts sont déjà passés. Les travaux pourraient coûter 200.000 euros s'il faut refaire tous les plafonds et renouveler le matériel informatique. "Je crois qu'il faudra fermer la mosquée quelques mois pendant les travaux, ce n'est pas une bonne nouvelle", poursuit Saïd Boulhatit. Le président de la grande mosquée conseille aux fidèles de se rendre dans leurs mosquées de quartier pour faire leurs prières pendant le ramadan.

Sophie Cambra

Source : France bleu

 

Pour Marion Maréchal-Le Pen, les Français sont plus préoccupés par la burqa que par la sortie de l'euro

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Au cas où le message n'aurait été pas totalement perçu avec le recrutement de plusieurs figures du Bloc Identitaire, Marion Maréchal-Le Pen a décidé d'appeler désormais un chat un chat. La députée FN du Vaucluse se décrit ainsi aujourd'hui elle-même comme une "identitaire" alors qu'il fut un temps où les identitaires étaient chassés du parti. Aujourd'hui, les choses sont différentes.

Si l'élue frontiste assume aujourd'hui ce côté "identitaire", c'est parce qu'elle pense que cela correspond aux attentes des Français. Ces dernières sont d'ailleurs très claires : la France a peur d'être grand remplacée, du moins selon les dires d'une certaine frange de l'extrême droite, étiquette que la députée FN, en revanche, refuse.

Citée par Le Monde ce vendredi 10 juin, l'élue frontiste estime :

"Le chômage arrive en troisième position des préoccupations des Français, derrière la sécurité et l’identité, estime-t-elle. Le père de famille a peur que sa fille porte une burqa, il ne se pose pas la question de savoir si elle l’achètera en francs ou en euros."

Au-delà de la provocation, cette déclaration a deux objectifs : porter un discours extrêmement identitaire tout en se démarquant de manière flagrante de la ligne Florian Philippot. Le numéro 2 du FN a fait de la sortie de l'euro l'Alpha et l'Omega du programme du Front national. En expliquant que "le père de famille" se moque de savoir si sa fille pourra acheter sa burqa "en francs ou en euros", la députée du Vaucluse suggère à l'inverse que la question monétaire, pierre angulaire de la souveraineté nationale revendiquée par le FN, n'est pas très importante. Le militant frontiste risque d'en perdre son latin…

Cette déclaration illustre donc une nouvelle fois comment s'opère l'opposition entre Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot, une opposition qui dépasse le cadre de ces deux personnalités mais touche deux franges du FN, ces deux lignes ce que l'on présente schématiquement comme le FN du Nord, plus porté sur les questions économiques, et le FN du Sud, vraisemblablement tourné vers les thématiques identitaires. Marion Maréchal-Le Pen ratisse d'un côté, Florian Philippot de l'autre, quitte à souvent s'opposer.

Sylvain Chazot

Source : Europe 1

Un journal autrichien s'attaque aux commentaires anti-migrants

Le journal autrichien « Kurier » a porté plainte contre un message posté sur sa page Facebook pour souhaiter la noyade de jeunes réfugiés apprenant à nager en Autriche…

Kurier, l’un des principaux quotidiens autrichiens, confronté à une multiplication de commentaires xénophobes, a porté plainte contre un message posté sur sa page Facebook pour souhaiter la noyade de jeunes réfugiés apprenant à nager en Autriche.

Le journal a expliqué ce vendredi avoir déjà signalé à la justice des messages haineux envoyés sur son site internet ou via le courrier des lecteurs mais jamais encore de commentaires laissés sur sa page Facebook.

« Une tempête d’insultes »

Le quotidien dit constater sur son compte « toujours plus de messages qui ne sont pas simplement méprisants pour la dignité humaine mais sont passibles de poursuites ». Des « milliers de messages » doivent chaque jour être effacés par les modérateurs du site, explique Kurier.

Le journal centriste avait relayé cette semaine l’initiative de maîtres-nageurs qui proposent des cours de natation gratuits à de jeunes demandeurs d’asile en Carinthie, dans le sud de l’Autriche.

Kurier avait également fait état de la « tempête d’insultes » suscitée par cette initiative dans la presse régionale. Une vitre du véhicule des maîtres-nageurs avait été brisée.

« Qu’ils se noient ! » avait commenté un lecteur sur le site du Kurier après le récit de ces incidents.

Augmentation des délits racistes

Les délits racistes recensés par la police ont augmenté de moitié en Autriche durant l’année 2015, au cours de laquelle le pays a été en première ligne des flux migratoires.

Jeudi, des membres d’un groupuscule d’extrême droite de la mouvance identitaire ont interrompu un cours à l’université de Klagenfurt, capitale de la Carinthie, pour déclamer des slogans racistes.

Un foyer de demandeurs d’asile en construction a été détruit la semaine dernière par un incendie volontaire dans le nord du pays, une première en Autriche à la différence de l’Allemagne où les délits contre des foyers ont été nombreux.

90.000 demandeurs d’asile en Autriche

L’Autriche a accueilli l’an passé quelque 90.000 demandeurs d’asile, soit plus de 1 % de sa population. La poussée migratoire alimente le vote protestataire dans ce pays de 8,7 millions d’habitants, où le candidat du parti d’extrême droite FPÖ, Norbert Hofer, a recueilli 49,7 % des suffrages au second tour de la présidentielle le 22 mai, face à l’écologiste Alexander Van der Bellen.

A l’automne 2015, le quotidien allemand Bild  avait publié sur deux pages des messages anti-migrants postés par des internautes sur Facebook, appelant les autorités à les poursuivre. Tout comme le quotidien Nord Littoral, qui lui avait décidé de publier certains messages haineux, en ne cachant pas l’identité de leurs auteurs.

Source : 20 minutes

Ce boucher aime son métier

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Maroc : le poulet du McDonald’s est certifié halal

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C’est désormais officiel. Tous les menus au poulet que vous consommez dans les restaurants McDonald’s à travers tout le Maroc sont certifiés halal.

En mai 2016, l’Institut Marocain de Normalisation a effectué un audit au niveau de l’abattoir qui fournit la viande de la chaine de restauration, indique le site du journal Le Matin où il avait pour mission de « valider la conformité du système Halal de JBS Amparo (Brésil) », fournissant des produits à base de viandes aux McDos marocains.

Dans un communiqué, McDonald’s explique que « l’abattoir produisant exclusivement de la viande de poulet Halal ; respecte strictement les exigences de l’abattage rituel musulman ; effectue un abattage manuel et individuel pour chaque animal ; les superviseurs musulmans de l’organisme certificateur sont impérativement présents lors de chaque production »

Source : Bladi.net

Ramadan : les paniers de l’islam

 

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La période de jeûne qui débute est aussi celle où les musulmans consomment le plus. Avec un marché halal dédié en plein essor.

C’est reparti. Jusqu’au 6 juillet, les musulmans pratiquants vont jeûner du lever au coucher du soleil. Moment de spiritualité, le ramadan est aussi une période de grande consommation, comme les fêtes de fin d’année. Selon les estimations du cabinet spécialisé Solis, en France, les familles de confession musulmane voient leurs dépenses alimentaires grimper de 30 %, le panier de la ménagère flirtant alors avec les 300 euros. Cette flambée de consommation fait tiquer dans les milieux musulmans. Mais elle s’explique. Pendant le ramadan, on reçoit la famille et les amis. Une aubaine pour le business halal, en pleine expansion dans l’Hexagone et dans le monde. Pour les grandes surfaces, c’est l’occasion de mettre en avant leurs produits halal, qui eux-mêmes se diversifient.

Car le business du halal est une création récente. Dans les années 70, la diaspora musulmane se contente, grosso modo, de s’abstenir de manger du porc et de boire de l’alcool. A cette époque, le célèbre théologien Youssef al-Qaradawi, proche des Frères musulmans, ne voit d’ailleurs pas d’objection à ce que la diaspora musulmane consomme (hormis le porc, bien sûr) la viande des chrétiens et des juifs. Mais la mondialisation des échanges, l’avènement d’un islam de plus en plus rigoriste et les intérêts du business changent la donne. Les pays musulmans, notamment, se mettent à importer de la viande. Le volailler français Doux s’en fait même une spécialité. Dans un premier temps, l’Iran de Khomeiny interdit l’importation en provenance d’Occident. Puis l’autorise sous condition. Au même moment, dans la diaspora européenne, un certain rigorisme s’installe, suscitant une demande de halal. Proche de la mouvance des Frères musulmans, un premier organisme de certification est créé en 1991, AVS (A votre service). Dans le désordre, des normes s’improvisent. Jusqu’à aujourd’hui, le débat fait rage. Excepté deux ou trois grands principes sur l’abattage, le halal est une norme à géométrie variable. Peut-on admettre de la gélatine de porc ? Consommer de l’escargot ou des crevettes ? Les réponses diffèrent selon les courants.

1-Des petits plats qui font recette

En France, le chiffre d’affaires du halal est estimé entre 5 milliards et 7 milliards d’euros, l’équivalent du bio. A l’échelle mondiale, c’est un business qui atteint 600 milliards d’euros. D’ici dix ans, selon l’Organisation de la coopération islamique (OCI), ce chiffre pourrait être multiplié par trois. «Le besoin existe», estime Abbas Bendali, le patron du cabinet d’études Solis, qui parie sur une croissance annuelle à deux chiffres. En France, une clientèle jeune et plutôt aisée émerge. A travers la consommation halal, elle s’invente un muslim way of life, «un gage d’appartenance» à l’islam, comme le remarque la sociologue Florence Bergeaud-Blackler. Ce business est surtout en pleine transformation. Depuis une dizaine d’années sont arrivés sur le marché des nouveaux produits (charcuterie sous vide, plats cuisinés, sauces pour pâtes, etc.). Des poids lourds de la distribution (Casino et sa marque Wassila) et de l’agroalimentaire (le volailler LDC et sa filière Reghalal), des PME (comme l’historique Isla Délice) ont investi le créneau. En développement, également : une restauration halal haut de gamme, très en vogue en milieu urbain.

Malgré tout, comme le rappelle Abbas Bendali, c’est le commerce traditionnel (les 2 500 boucheries musulmanes qu’il a comptabilisées dans l’Hexagone) qui assure toujours l’essentiel du chiffre d’affaires. Des petits commerces de niche tentent leur chance, comme récemment un magasin de surgelés à Colombes (Hauts-de-Seine). Dans le même département, à Villeneuve-la-Garenne, une boucherie halal haut de gamme, l’Aloyau, fait déjà un carton. Pour le reste, il n’y a pas, à proprement parler, de «communautarisation» de la consommation. Lancée en 2011, la chaîne de supérettes Hal’Shop, qui a suscité la polémique, est en liquidation judiciaire.

2-Cosmétiques sans porc ni alcool et hôtels «muslim friendly»

Un label halal pour tout et n’importe quoi ? «Et les blousons en cuir et les chaussures, comment peut-on être sûr que ce n’est pas de la croûte de porc ?» Cette blague court dans les milieux musulmans, une façon de se moquer et de dénoncer les excès du marketing et de l’ultrarigorisme religieux. Il y a cinq ans, un dentifrice estampillé halal (on ne sait pas trop pourquoi) est ainsi apparu dans les boutiques de la rue Jean-Pierre-Timbaud, haut lieu historique du commerce musulman à Paris (XIe). Le produit venait de Malaisie, l’un des pays d’Asie très en pointe dans le business halal. Un shampooing pour femmes voilées a également tenté une percée. «L’un et l’autre n’ont pas pris», relève Abbas Bendali, du cabinet d’études Solis.

Quoi qu’il en soit, l’extension du domaine du halal est en marche. Il touche de plus en plus de secteurs, ce qui assure la flambée des chiffres d’affaires. Les produits pharmaceutiques et cosmétiques ont actuellement le vent en poupe. Là aussi, c’est la Malaisie qui tient la corde. Les parfums et autres rouges à lèvres sont notamment garantis sans alcool ou sans produits d’origine animale.

Dernier venu, le tourisme halal s’avère, lui aussi, prometteur. Sur Internet, des réseaux spécialisés, façon TripAdvisor, apparaissent. Les touristes ont la garantie de trouver dans leur hôtel une nourriture halal, voire une salle de prière. Ailleurs, ce sont des plages et des piscines non mixtes qui sont vantées. La Turquie, qui veut s’affirmer comme une puissance du halal (une quarantaine d’entreprises turques étaient présentes au salon musulman du Bourget en mai), est très offensive sur ce créneau. Plus modestement, en France, une poignée de chambres d’hôtes s’affiche «muslim friendly», prêtes à accueillir, sans polémique, des femmes voilées.

3-Une certification et des chaînes de production opaques

En 2011, l’affaire avait fait grand bruit. Le géant agroalimentaire Nestlé avait dû retirer de la vente les saucisses halal de la marque Herta, soupçonnées de contenir des traces d’ADN de porc. Depuis, il y a eu des suspicions à répétition. Dans son dernier numéro, le mensuel Capital révèle qu’il a fait tester 42 produits alimentaires estampillés halal par un laboratoire. Trois d’entre eux contenaient, selon le magazine, de l’ADN de porc. Négligences dans la chaîne de production ou dans les modalités de certification ?

De fait, le marché du halal est opaque. En France, il existe une poignée d’organismes de certification, les plus importants étant AVS (A votre service) et la SFCVH (Société française de contrôle de la viande halal), dépendant de la Grande Mosquée de Paris. Un marché plutôt juteux. En 2015, la SFCVH a réalisé un résultat net de près 500 000 euros pour un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros.

Le hic, c’est qu’il n’y a aucune transparence sur le cahier des charges, les modes de contrôle et les normes pour définir le halal. Pas plus en France qu’à l’international. Basée à Djedda, en Arabie Saoudite, l’Organisation de coopération islamique (OCI), qui regroupe 57 pays musulmans, tente de mettre de l’ordre dans la boutique. En France, le ministère de l’Intérieur s’apprête, lui, à lancer une vaste étude pour y voir clair dans la filière halal.

Le débat fait rage autour de deux points clés. Peut-on ou non étourdir les animaux avant de les égorger ? En France, les fédérations musulmanes y sont opposées. L’OCI, elle, n’a pas encore fait sa religion. Et peut-on abattre mécaniquement les poulets ? Les mouvements les plus rigoristes de l’islam récusent cette technique…

4-Taxe halal : un denier du culte musulman

Régulièrement suspecté de recevoir des fonds étrangers, l’islam de France manque cruellement de moyens. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) n’a quasiment pas de budget, pas même une secrétaire. L’explosion du business halal pourrait-elle remédier à cette indigence chronique ? Une «taxe halal» pourrait-elle se transformer en une sorte de denier du culte (l’impôt volontaire des catholiques) musulman ? Sur le papier, l’idée est séduisante. Elle est d’ailleurs souvent avancée. En mars, la candidate à la primaire de la droite Nathalie Kosciusko-Morizet s’y est à son tour essayée, déclarant sur le plateau de l’émission On n’est pas couché : «C’est juridiquement possible, techniquement possible.» Et la députée du parti Les Républicains d’avancer la somme de 60 millions d’euros qui pourrait être ainsi collectée.

Dans les faits, c’est une autre histoire. L’instauration d’une taxe halal se heurte à de gros obstacles. Il s’agit d’une affaire religieuse qui ne concerne pas, au nom de la laïcité, les pouvoirs publics. Ce n’est pas à l’Etat de mettre en place un tel dispositif. A qui en reviendrait l’initiative ? Au CFCM ? Toujours contestée, l’institution n’a manifestement pas l’autorité nécessaire. La certification du halal lui a ainsi échappé depuis belle lurette, comme le souligne la chercheuse Florence Bergeaud-Blackler. A l’instar des produits casher (de plus en plus importés d’Israël), le marché du halal est mondialisé. Malgré tout, le CFCM a remis le dossier sur la table. Son président, Anouar Kbibech, confie à Libération que les instances musulmanes réfléchissent à une contribution volontaire, versée à une fondation.

Bernadette Sauvaget
 
Source : Libération

Le Coran récité à Sainte-Sophie de Constantinople

Le Premier ministre turc a autorisé la lecture du Coran dans la basilique-musée pendant ramadan : un camouflet pour l’Occident.

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Dès le début de ramadan 2016, les sourates du Coran ont été récitées dans la basilique Sainte-Sophie de Constantinople. Pour rappel, il y a une semaine, des nationalistes turcs se pressaient sur le parvis de la basilique-musée, réclamant sa reconversion en mosquée. Les Turcs fêtaient alors en grande pompe le 563e anniversaire de la prise de la ville. Immédiatement après leur victoire, ils transformèrent la basilique millénaire de Sainte-Sophie en mosquée. Puis Mustafa Kemal Atatürk en fit un musée en 1934, afin d’apaiser les tensions avec les minorités chrétiennes et les pays européens.

Erdogan flirte avec les nationalistes

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdoğan, ne fait pas mystère de son admiration pour l’Empire ottoman, et a donné des signes ambigus concernant la question symbolique de Sainte-Sophie. En 2013, son vice-Premier ministre, Bülent Arinc, avait provoqué un scandale en exprimant son « espoir de voir la basilique Sainte-Sophie redevenir une mosquée ». Recep Erdoğan soutient aussi la construction d’une « mosquée Sainte-Sophie », réplique de la Sainte-Sophie de Constantinople, à Amsterdam, comme pour graver dans les esprits, qu’à ses yeux, la basilique est une mosquée.

Le Coran résonne dans la basilique

Déjà, le vendredi 10 avril 2014, soit le Vendredi saint pour les chrétiens orthodoxes, des sourates du Coran ont été lues solennellement, en la basilique Sainte-Sophie de Constantinople, et ce pour la première fois depuis 85 ans. Avec la lecture de 2016, les nationalistes franchissent une nouvelle étape. Il est de coutume, pendant le mois de ramadan, que l’intégralité du Coran soit lue dans les mosquées : en permettant cette pratique à Sainte-Sophie, on l’a virtuellement « transformée en mosquée », pour reprendre les termes de Dora Bakoyannis, l’ancien ministre des Affaires étrangères grec.

Protestations grecques

Dora Bakoyannis s’est insurgé contre un acte « incompréhensible », « incompatible avec une société moderne et démocratique ». Sa compatriote Elissavet Vozemberg-Vrionidi, députée européenne du groupe des Partis des peuples européens (EPP, chrétiens démocrates), a interrogé la Commission européenne quant à la conversion d’un symbole du christianisme en mosquée. Elle a demandé s’il ne fallait pas considérer cette pratique comme un manque de respect à l’égard des chrétiens, et si des initiatives ne pouvaient pas être prises pour préserver le monument. Pour l’heure, aucune protestation n’est venue d’autres pays européens.

La prière comme arme diplomatique

Ce grand silence contraste avec les réjouissances de la presse pro-gouvernementale turque qui s’est empressée d’applaudir cette décision. Sami Tayyar, député du parti d’Erdogan AKP (Justice et développement), y voit un camouflet fait à l’Occident. La Turquie, explique-t-il, doit exercer des représailles à l’égard des États-Unis, coupables de soutenir le PKK, le parti des travailleurs kurdes. Elle doit aussi se venger de l’Allemagne, coupable d’avoir reconnu le génocide arménien. Il a affirmé sans ambiguïté que Sainte-Sophie « devait redevenir une mosquée », confirmant l’importance de ce symbole, brandi comme une arme de guerre plutôt que comme un lieu de prière.

Nice : l’enquête sur la profanation de la mosquée En Nour aboutit à des arrestations

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Mercredi dernier, la mosquée En Nour a été profanée en plein mois de ramadan. Une enquête a été lancée après que les responsables de ce lieu de culte musulman aient déposé une plainte contre X. La police a arrêté deux suspects.

Dans la nuit du jeudi, deux personnes ont été arrêtées à Nice par les policiers des Alpes-Maritimes chargés de cette affaire de profanation de la mosquée En Nour. Ces deux individus sont soupçonnés d’avoir déposé les restes d’un sanglier ensanglanté devant ce lieu de culte qui vient à peine d’être construit.

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve avait annoncé cette nouvelle via les réseaux sociaux et en publiant un communiqué dans la nuit du jeudi au vendredi. Le membre du gouvernement a "félicité les policiers (...) des Alpes-Maritimes, qui ont interpellé ce soir deux individus suspectés d’être impliqués dans la profanation, hier à Nice, de l’Institut culturel En Nour", rapporte 20 Minutes.

Dans le communiqué, le ministre avait également affirmé qu’il estime que ces actes de racisme sont "inacceptables" dans une "République laïque", comme la France. En effet, le locataire de la Place Beauvau "réaffirme la détermination du gouvernement à combattre et à sanctionner tous les actes haineux et anti-religieux".

Pour rappel, cette affaire de profanation de lieu de culte vient dans un contexte très tendu entre la municipalité de Nice et les responsables de l’association En Nour, le propriétaire de la mosquée nouvellement bâtie. Le maire Christian Estrosi s’était fermement opposé à la construction de ce lieu de culte musulman.

Source : info.re