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mercredi, 22 juin 2016

L'impossible cohabitation entre gens du voyage et familles de harkis à la cité Astor

Voilà huit jours qu'une centaine de caravanes de gens du voyage campaient de leur propre chef sur le terrain communal de la cité Astor, à proximité des habitations de familles de harkis. Hier matin, toutes ont levé le camp, laissant les riverains faire les comptes des dégradations commises et des déchets de tous ordres. Devant cet état de fait, le président du comité national de liaison des harkis Boaza Gasmi a pris les choses en main et, à la tête d'une délégation d'habitants de la cité, a provoqué une réunion à la mairie avec le premier magistrat Michel Mingo. Au cours des échanges parfois tendus mais restés courtois, les harkis ont affirmé leur détermination de ne plus jamais connaître une telle situation : «Le camp de Bias n'est pas une poubelle. Ces gens-là ont le droit de vivre comme tout le monde, mais pas devant chez nous. On veut la paix. On ne veut plus les revoir là car on redoute qu'un jour il y ait un drame». Le maire, lui aussi, craint cette éventualité : «Il faut qu'on trouve enfin une solution pour qu'ils ne s'installent plus sur le territoire communal». Une table ronde regroupant le président du conseil départemental, le maire de Villeneuve, le sous-préfet, le maire de Bias et une délégation de harkis, va être organisée.

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De notre correspondant Lucien Mercier

Source : La depeche.

Europe : Le Pen pour un référendum dans chaque pays

Marine Le Pen, présidente du Front national, a fustigé ce soir sur TF1 l'Union européenne "totalitaire", et exprimé son souhait que se tienne dans "chaque pays" un référendum comme celui à venir jeudi en Grande-Bretagne sur l'appartenance à l'UE. L'eurodéputée s'est présentée en "défenseur de la liberté des peuples à disposer de leur destin, à se choisir leurs lois. Ce que je réclame, c'est un référendum en France. Chaque pays de l'UE devrait pouvoir s'exprimer dans le cadre d'un référendum", a-t-elle estimé.

"Ca fait 11 ans que les Français n'ont pas été interrogés et la dernière fois leur parole a été trahie par l'UMP et le PS", a-t-elle accusé, faisant allusion au référendum de 2005 sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe.
"Quel que soit le résultat" jeudi, "l'UE est en déliquescence, elle craque de partout. Soit on attend le déluge, l'explosion, ou alors on se met autour d'une table et on construit l'Europe des Nations, qui remplacera l'UE totalitaire que nous connaissons aujourd'hui", a affirmé Marine Le Pen.

La dirigeante d'extrême droite, interrogée sur ce qualificatif de "totalitaire", qu'elle emploie très régulièrement à l'égard de l'UE, a assumé : "Oui, totalitaire, car clairement, on nous a expliqué que la démocratie ne pouvait pas défaire les traités."
Si elle était Britannique, elle "voterai(t) pour le Brexit."
Pour elle, "depuis que nous sommes engagés dans ce processus (ndlr: l'UE) qui ne cesse d'avancer contre notre volonté, nous avons la zone économique avec la croissance la plus faible du monde, un taux de chômage qui n'a jamais été aussi important, un taux de pauvreté qui a explosé dans le cadre de la zone euro, nous avons des frontières ouvertes, nous sommes livrés à la circulation de tous les passeurs, terroristes, immigrants économiques", a-t-elle fustigé.

Source : Le Figaro

La gauche perd Rome et Turin : tour de vis sur l’immigration en vue ?

Les élections municipales partielles de dimanche en Italie ont produit des résultats-coup-de-tonnerre pour le Premier ministre, Renzi et son gouvernement.

Les pronostics prédisaient bien la défaite de la gauche dans certaines villes. Mais si Rome était toujours incluse dans le lot de celles où son leadership serait âprement disputé, personne n’avait pensé que la débâcle serait de cette ampleur, ni surtout que la ville de Turin (nord-ouest), de profonde tradition de gauche serait, elle aussi, passée aux mains des populistes du Mouvement 5 Etoiles (M5S) ! Et pourtant au lendemain du vote, même le Premier ministre, Matteo Renzi (du Parti démocrate, PD, gauche), ne pouvait constater que la « douloureuse » dévastation qui la maintient certes toujours comme premier parti d’Italie, mais talonné désormais par le M5S.

« C'est certainement une défaite pour nous. Avoir perdu Rome et Turin brûle, c'est douloureux », a concédé le président du PD, Matteo Orfini. La gifle reçue par le PD est forte dans la capitale Rome: son candidat, Roberto Giachetti, a été largement battu par Virginia Raggi, candidate du M5S. Dire qu’il y a seulement deux mois, cette jeune avocate de 37 ans était une parfaite inconnue sur l’échiquier politique italien ne contribue pas à atténuer la douleur des militants de gauche (et même de la diaspora).

Cette victoire était attendue, mais l'écart de 35 points entre les deux candidats a été un vrai choc. D’autant que le M5S a également créé la surprise en détrônant le maire sortant de Turin, Piero Fassino, 67 ans, vieux cacique du PD, balayé par une autre jeune femme, Chiara Appendino, 31 ans. Ces secousses telluriques peuvent se justifier par la mauvaise gestion à Rome où l’équipe précédente de gauche a été infiltrée par la mafia, mais pas à Turin. Piero Fassino, plusieurs fois ministre et maire respecté et bien ordonné de Turin depuis 2011, ancien secrétaire général du PD, ne laisse pourtant que de bons souvenirs et une gestion rigoureuse.

Alors, quelles sont les raisons de l’échec ? La victoire à Milan, l’autre grande ville du nord-Italie suffira-t-elle à adoucir la potion amère pour le PD? Visiblement non, puisqu’au sein du parti, les règlements de compte ont commencé et que le conseil convoqué par Matteo Renzi pour ce vendredi risque de se caractériser par des plumes qui volent. Il y a déjà une aile plus à gauche que le parti, qui se dit résolue à en découdre avec le Premier ministre-premier secrétaire du parti, Matteo Renzi, accusé de tous les maux, depuis le cumul des pouvoirs, la suffisance et l’arrogance jusqu’à une « déconnexion entêtée » d’un pays qui ne vote plus ou « qui vote de plus en plus mal ». Le taux d’abstention a, en effet, frôlé les 50%.

Dans les organisations de la diaspora aussi on s’interroge à quelle sauce les étrangers seront désormais bouffés. Le M5S, qui monte dans le fauteuil de maires de deux des trois principales villes du pays, devient l’interlocuteur principal sur les questions d’intégration et d’immigration. Le Mouvement des Africains de Rome, qui tente d’organiser un carnaval des cultures africaines à Rome début juillet, s’interrogeait lundi si les intentions de la mairie seraient toujours aussi bienveillantes pour la concession ou la confirmation de concession des endroits retenus pour cette manifestation dans la capitale.

Le fondateur du M5S, le comique Beppe Grillo, est connu pour puiser ses idées à l’emporte-pièce aussi bien à gauche qu’à droite, voire à l’extrême-droite. Il est ainsi connu pour s’être largement opposé à l’idée soutenue par l’Italo-congolaise, Cécile Kyenge, première femme d’origine africaine à avoir fait partie d’un gouvernement en Italie, d’accorder la nationalité aux enfants d’étrangers nés sur le sol italien. Cette pratique – le droit du sol - courante dans de nombreuses nations d’Occident, avait suscité la colère du mouvement xénophobe de la Ligue du Nord qui lui préfère le droit du sang (être né d’Italiens, et non en Italie).

Et le point de vue de Beppe Grillo, homme proclamant une indépendance iconoclaste face à tous les partis et du « système », s’était « aligné » sur les trémolos teintés de racisme des extrémistes. L’homme a encore fait parler de lui le mois dernier, saluant à sa manière l’avènement d’un maire musulman et d’origine étrangère à Londres, en Grande-Bretagne. « Je voudrais bien les voir (ceux qui applaudissent son élection, Ndlr) quand va sauter Buckingham Palace » (la résidence officielle de la reine d’Angleterre). Sous-entendu: musulman=terroriste. Ce propos avait provoqué un tollé, mais aussi confirmé que les populistes sont désormais au pouvoir en Italie.

Source : congoactuel

La Suède resserre ses conditions d'asile

La Suède a entériné aujourd'hui un resserrement des conditions d'octroi de l'asile et du regroupement familial, censé tarir le nombre de réfugiés arrivant sur son sol, après l'accueil l'an dernier de plus de 160.000 demandeurs.

Le texte de loi présenté par le gouvernement de gauche minoritaire prévoit, pour une période transitoire de trois ans, de ne plus accorder que des permis de séjour temporaires et de limiter l'accès au regroupement familial. Les réfugiés bénéficieront de permis de séjour de trois ans, convertibles en droits de résidence permanente s'ils trouvent un emploi leur permettant de subvenir à leurs besoins.

Les demandeurs accessibles à un autre statut de protection seront en principe autorisés à rester 13 mois. Les réfugiés au titre des quotas établis chaque année par le Haut-commissariat des Nations unies (HCR) ne sont pas concernés. Ces mesures "visent à réduire fortement le nombre de demandeurs d'asile tout en améliorant les moyens d'accueil et d'installation" pour les migrants présents sur le territoire suédois, justifie le texte, voté par à une large majorité - 240 voix contre 45 - par les parlementaires.

Les deux partis de la coalition gouvernementale (sociaux-démocrates et Verts), ainsi que les Modérés (conservateurs) et les Démocrates de Suède (extrême droite) ont voté pour. Le Centre et le parti de Gauche (extrême gauche) ont voté contre, de même que certains députés écologistes. Libéraux et chrétiens-démocrates se sont abstenus.

La loi entrera en vigueur le 20 juillet et s'appliquera à tous les demandeurs enregistrés après le 24 novembre 2015, alors que la Suède avait déjà rétabli des contrôles aléatoires à sa frontière avec le Danemark, par où transitent une majorité de migrants cherchant à gagner le pays.

Le royaume scandinave, réputé pour sa tolérance et son haut niveau de protection sociale, a accueilli 245.000 migrants depuis 2014, dont une majorité de Syriens, Afghans et Irakiens.

Source : Le Figaro

Tristement banal : encore des affrontements entre immigrés et policiers à Calais

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Il y a une part d’actualité dont la constance fait disparaître tout étonnement. Ainsi, à Calais, des affrontements ont opposé ce lundi jusqu’en début de soirée plusieurs centaines d’immigrés illégaux aux forces de l’ordre.

Malgré la violence des faits, cela ne mérite plus qu’une brève dans les journaux les moins insensibles aux conséquences de l’immigration déferlante.

La nécessité de procéder à de nombreux tirs de grenades lacrymogènes pour simplement éloigner les assaillants issus de cette vague migratoire n’émeut plus que les Calaisiens abandonnés à leur sort.

Pendant que le grand remplacement continue sa progression grâce à une classe politique coupable, les Français sont fixés devant des écrans à regarder des matchs de foot une bière à la main.

Pierre-Alain Depauw

Source : MPI

France : déjà la guerre civile ?

 

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Après le double assassinat à Magnanville, Matthieu Chaigne analyse les conséquences possibles de l'accroissement des fractures françaises, notamment culturelles et religieuses.

 

Matthieu Chaigne est le co-fondateur de Délits d'Opinion, observatoire de l'opinion publique et des sondages, et directeur conseil chez Taddeo.


Est-ce que la France peut s'enfoncer dans une guerre civile, le pays se déchirer entre ses communautés?

Est-ce qu'une escalade incontrôlable de violence pourrait, demain, pousser des individus à prendre les armes?

En d'autres termes, est-ce que Daech serait en mesure d'exporter sa guerre hors des frontières du Califat? Alors que l'Organisation islamique connaît un net recul sur ses bases arrières, rendant de plus en plus hypothétique la création d'un Etat autonome, son plan de bataille est entré dans une seconde phase: espérer que les attentats menés par les fous de Dieu finissent par engendrer une vague de violence incontrôlable au cœur de l'Occident.

Or, le terreau n'a jamais été aussi propice sur le territoire français. A tout moment, l'étincelle peut embraser des esprits particulièrement à vifs.

Il y a d'abord cette inquiétude latente qui s'est insidieusement installée au cœur du pays.

Cette bataille, Daech l'a incontestablement gagnée. Le virus de la peur s'est propagé au rythme des attentats. Toutes les études convergent: aujourd'hui, une écrasante majorité de Français avoue être angoissée au quotidien pour soi et ses proches. Un climat qui a conduit presque un quart des Français à changer ses habitudes. Baisse de fréquentation des restaurants et des bars, musées amputés d'une partie des touristes, fan zones à moitié vides: les indicateurs quantitatifs corroborent le sentiment de lourdeur qui transpire des villes. Un cancer de la suspicion généralisé, qui amène chacun à voir dans l'autre une menace potentielle.

Et qui nourrit le deuxième ingrédient de l'embrasement: la défiance. Une défiance qui puise ses racines sur un déracinement culturel. Aujourd'hui, une majorité de nos compatriotes considère «qu'on ne sent plus chez soi comme avant en France» selon une étude Ipsos. Un chiffre qui monte à 98% chez les électeurs FN et 73% chez les électeurs Républicains. Dans leur ligne de mire, les vagues migratoires successives qui menaceraient la culture nationale. La théorie du remplacement, portée par les mouvances d'extrême-droite infuse peu à peu la société Française. Ce serait «eux ou nous». Dans cette vision binaire de la société, plus de place pour la coexistence. Le racisme s'est imposé. Les Français sont les premiers à l'admettre. Plus de deux tiers jugent que ce phénomène est présent dans la société, touchant bien sûr les individus d'origine étrangère, mais aussi de plus en plus «les Français de souche».

C'est donc le portrait d'une société fracturée qui se dessine, et sur lequel l'extrémisme islamiste cherche dorénavant à importer sa guerre. Il peut pour cela compter sur un troisième ingrédient, peut-être le plus explosif: le continuum perçu entre islam et islamisme.

Une part croissante de Français ne fait plus de différence entre islam et islamisme. 37% parmi les électeurs FN, un cinquième parmi l'ensemble de nos compatriotes estimant que nous sommes en guerre, ne montrent pas seulement les djihadistes du doigt, mais également l'Islam selon les données d'Ipsos.

Cette confusion des esprits se nourrit de l'image très contrastée de l'islam en France. Une religion qui peine, aux yeux de nos compatriotes, à se fondre dans le sillon de la République. Pour trois quarts des Français, la religion musulmane chercherait à imposer son mode de fonctionnement aux autres. Ainsi, peu à peu - et même si cela ne concerne encore qu'une minorité de Français - Islam et terrorisme finissent par ne faire plus qu'un.

Mettre Islam et islamisme sur le même plan, c'est forcément aller vers une guerre civile. Confondre Islam et Islamisme, c'est demain légitimer une attaque d'une mosquée comme vengeance à un attentat de Daech. C'est acter le début d'une escalade incontrôlable, entraînant les majorités silencieuses à se positionner entre deux extrémismes.

Trop silencieuse? Parfois accusée de ne pas prendre ses responsabilités, la communauté musulmane a dans sa grande majorité une position sans équivoque: ainsi une étude menée par Ipsos en 2016 démontrait que seuls 2% des musulmans avaient une bonne image de Daech, 78% une mauvaise image. Mais 16% déclaraient ne pas assez connaître Daech pour se prononcer… Si la tentation du pire existe aussi dans la communauté musulmane, elle est encore minoritaire.

De part et d'autre, le poison de la discorde menace. Au bord du précipice, le pays saura-t-il trouver la ressource nécessaire pour demeurer uni?

Demeurer unis, c'est d'abord pour les Français imaginer autour de quelles valeurs se rassembler.

Demeurer unis, pour les Français, c'est savoir précisément quelle place assigner à chaque chose. Aux citoyens, à l'Etat, aux religions.

Demeurer unis, c'est enfin partager un même objectif: autour de quelles conquêtes unir des voix singulières?

Des défis qui ressemblent fort au combat de la dernière chance pour le prochain Président.

Matthieu Chaigne

Source : Le Figaro

 

 

Ce que révèle Magnanville des fractures françaises

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Deux policiers ont été assassinés à Magnanville dans l'agglomération mantoise. Pour le géographe Laurent Chalard, ces lieux sont un laboratoire de la fragmentation socio-spatiale des banlieues françaises.

Le lundi 13 juin 2016, un jeune français issu de l'immigration maghrébine résidant au Val Fourré à Mantes-la-Jolie, le principal quartier difficile de l'agglomération mantoise, a assassiné un couple de policiers demeurant dans la commune pavillonnaire de Magnanville, la plus recherchée du secteur, avec sa voisine Buchelay. Cet évènement constitue un bon exemple des tensions que connaissent les périphéries des grandes métropoles françaises, qui se caractérisent par de fortes différenciations socio et ethno-spatiales.

En effet, contrairement à ce que de nombreux chercheurs en sciences sociales, dont les travaux ont parfois été subventionnés par les monarchies du golfe, ont voulu nous faire croire, les processus de ségrégation dans les grandes métropoles n'ont fait que s'accentuer au fur-et-à-mesure du temps. L'image idyllique de territoires aux flux migratoires limités, où cohabitent les communautés en harmonie les unes avec les autres n'a jamais correspondu à la réalité. Elle relevait simplement d'une prise de position idéologique, visant pour certains à prendre ses désirs pour des réalités, mais pour la plupart à nier la réalité du terrain pour évacuer le fait que l'Etat (l'écrasante majorité des chercheurs en France sont des fonctionnaires) n'a pas su gérer de manière adéquate les problèmes depuis les années 1980, malgré les sommes considérables investies. Consécutivement à ce mauvais diagnostic, les tensions qui se faisaient jour, fruits de la fragmentation spatiale en cours, ont été constamment sous-estimées aboutissant à la situation actuelle où, à la surprise d'une élite politique qui se voile la face, le point de non-retour semble atteint dans certains territoires, comme en témoigne le cas du Mantois, qui se présente comme la juxtaposition de quatre ensembles territoriaux au fonctionnement relativement autonome.

Le premier, de loin le plus connu du grand public, est le grand ensemble du Val Fourré, qui correspond à la partie occidentale de la commune de Mantes-la-Jolie, et comprend approximativement la moitié de la population de la ville, soit un peu plus de 20 000 habitants. Construit pendant les Trente Glorieuses, complètement déconnecté du reste du territoire communal et mal relié par les transports en commun, ce quartier se caractérise en 2016 par un fort pourcentage de personnes d'origine étrangère, en particulier chez les jeunes, produit d'une immigration, à l'origine liée aux besoins en main d'œuvre de l'usine automobile Renault de Flins-sur-Seine, la plus importante du groupe en France. Selon les chiffres des démographes Bernard Aubry et

Michèle Tribalat, dans certains sous-ensembles du Val Fourré, dénommés par l'Insee par le romantique terme d'Iris, le pourcentage de jeunes d'origine étrangère égale ou dépasse les 90 % en 2007-2011! La politique de rénovation urbaine menée par l'Etat, si elle a eu un impact certain sur le plan urbanistique, à travers les programmes de démolition-reconstruction et d'aménagement de l'espace public, n'est cependant pas suffisante pour résoudre un problème d'ordre socio-économique et culturel. Le chômage y demeure considérable et le revenu médian par unité de consommation en 2015 n'est que de 9200 euros selon le CGET, soit en-dessous de la moyenne des zones urbaines sensibles de France.

Le deuxième ensemble territorial de l'agglomération comprend le reste de la commune de Mantes-la-Jolie, soit le centre historique avec ses faubourgs, mêlant habitat pavillonnaire et petits collectifs, auquel s'ajoute la partie septentrionale de Mantes-la-Ville au profil proche. Les classes moyennes dominent, la population étant beaucoup plus mélangée, se composant à la fois d'anciens habitants historiques, dont ce qui reste d'une petite bourgeoisie locale, mais aussi de personnes issues de l'immigration un peu plus argentées que la moyenne, c'est-à-dire en phase d'ascension sociale. Cela se traduit par un pourcentage de jeunes d'origine étrangère moindre qu'à l'échelle communale selon les données de Monsieur Aubry et Madame Tribalat, autour de 30 % en moyenne en 2007-2011 contre 60,8 % en moyenne sur l'ensemble de la commune, et seulement 10 % dans le secteur le plus bourgeois. Concernant les revenus par unité de consommation, si nous n'avons pas de données pour l'ensemble, la médiane de la ville étant à 15 000 euros en 2012, elle est donc probablement proche de 20 000 euros, soit plus du double du Val Fourré! La commune de Mantes-la-Jolie se caractérise donc par de forts contrastes sociaux.

Au nord, sur l'autre rive de la Seine, la commune de Limay, qui compte 16 000 habitants, constitue un troisième ensemble territorial individualisé. Si son profil urbanistique ressemble à la partie centrale de Mantes-la-Jolie, se présentant essentiellement comme une commune de petits collectifs et d'habitat individuel, son profil social apparaît un peu moins élevé. Ce dernier l'apparente aux classes moyennes basses, les employés et les ouvriers représentant 60 % de la population en 2012. En effet, Limay abrite sur son territoire un port fluvial et se situe à proximité de la centrale électrique de Porcheville. Cependant, sa principale spécificité est d'accueillir des classes populaires plutôt d'origine européenne, d'où le maintien d'une municipalité communiste depuis la seconde guerre mondiale, ce qui la différencie grandement du Val Fourré. Etant donné la fracture géographique que constitue la Seine, Limay a tendance à vivre en vase clos.

Enfin, le dernier grand ensemble territorial de l'agglomération, se situe au sud de l'autoroute A 13, regroupant les communes de Buchelay, Magnanville, et la partie méridionale de Mantes-la-Ville. Il se caractérise par un profil social plus aisé, avec une part plus élevée de cadres et professions intermédiaires, à l'exception notable du quartier des Merisiers et du domaine de la vallée à Mantes-la-Ville. Dans les deux premières communes, le revenu médian par unité de consommation, à peu près identique en 2012, est supérieur à 22 000 euros et le taux de pauvreté n'est que de 6 %. L'homogénéité sociale y est relativement importante du fait de leur caractère quasi exclusivement pavillonnaire avec de grands lotissements, pour la plupart construits dans les années 1970-80. Par exemple, la population de Magnanville est passée de 685 habitants en 1968 à 6265 en 1990. Un jeune étudiant, interrogé il y a quelques années, décrivait la ville comme «très agréable».

En 2016, l'agglomération mantoise présente donc une ségrégation

socio-spatiale certaine, qui s'est accentuée au fur-et-à-mesure du temps car elle a pris un caractère de plus en plus ethnique. En effet, parallèlement à sa paupérisation généralisée, le grand ensemble du Val Fourré a vu la composition ethnique de sa population se modifier considérablement, car il a été quitté massivement par les classes populaires et moyennes d'origine européenne en phase d'ascension sociale, remplacées au fur et à mesure du temps par les immigrés et leurs enfants. Le quartier est devenu un sas avec l'étranger du fait de la politique du regroupement familial, conduisant à une croissance naturelle élevée. A contrario, si les quartiers pavillonnaires du sud de l'agglomération ont été plébiscités par les populations d'origine européenne, il n'en demeure pas moins qu'un bon nombre d'entre elles, en particulier les plus riches, ont tout simplement quitté l'agglomération mantoise, soit pour rejoindre l'espace périurbain, soit pour se rendre en Province.

Laurent Chalard

Source : Le Figaro

Une grande première en Belgique, une mosquée radicale fermée pour terrorisme

La nouvelle a été confirmée ce matin lundi à notre correspondant par le cabinet du Bourgmestre (Maire) de Liège au sud de la Belgique. Un arrêté a été signé pour la fermeture de la mosquée radicale « Markaz Attawhid ». Motif invoqué : troubles à l’ordre public basé sur des faits de terrorisme constatés dans le chef de certains fidèles fréquentant le centre islamiste. Les deux frères qui gèrent la mosquée ont été auditionnés et n’ont pu apporter aucun élément pour contredire les faits qui étaient reprochés au centre avons – nous appris de sources bien informées.

Les autorités belges se sont basées sur un rapport transmis par le parquet de Liège qui fait état de faits graves. En effet, quatre personnes jugées et condamnées pour activités terroristes ont fréquenté de manière assidue la Mosquée « Markaz attawhid ». Une cinquième est actuellement en appel de sa condamnation, tandis qu’une sixième est en attente de son procès. Cette sixième personne est déjà tristement célèbre puisqu’il s’agit de Mohamed Bakkali, proche de Salah Abdeslam, soupçonné d’être l’un des logisticiens des attentats de Paris.

Cette décision constitue une grande première en Belgique et pourrait bien créer une nouvelle jurisprudence en la matière.  Désormais les Bourgmestres qui ont sur leur territoire une mosquée réputée radicale et qui est ou était fréquentée par des personnes condamnées pour terrorisme, pourraient avoir un outil pour la faire fermer.

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Source : cnpnews

 

La mosquée sort enfin de sa réserve… sur le Web

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Deux semaines après la visite de la Ligue islamique mondiale (LIM) à la mosquée du Petit-Saconnex (notre édition du 4 juin), et notre sollicitation restée sans suite, sa direction réagit sur son site Internet.

Mandatée par l’Arabie saoudite pour superviser ses centres culturels à travers le monde, la LIM représente l’organe de tutelle de la grande mosquée de Genève, gérée par la Fondation culturelle islamique de Genève (FCIG). Ses membres, dont le président n’est autre que le secrétaire général de la LIM, se sont réunis le 2 juin.

La fondation n’a pas coutume de communiquer sur ses réunions. Or cette année, un bref compte-rendu met d’abord en avant une «gestion rigoureuse». Sans chiffres à l’appui. Il est ensuite fait mention d’un projet «Pro jeunes» mis sur pied l’an passé. «La fondation estime que ce projet professionnel aidera les jeunes à une meilleure intégration sociale et luttera contre les formes de radicalisation qui ont en réalité leurs sources dans l’exclusion sociale et la mise à l’écart professionnelle.» Voilà pour les actions visant à lutter contre la radicalisation.

Pour la FCIG, «l’année 2015, marquée par plusieurs attentats, notamment en France, ainsi que par le départ d’un ressortissant genevois pour la Syrie et la mise en cause par la Tribune de Genève de deux imams de la fondation comme étant fichés «S», a perturbé le climat de paix souhaité par les prieurs et provoqué plusieurs changements dans la vie de la mosquée». Deux fidèles ont en fait pris le chemin du djihad, comme nous l’avons révélé en août. Depuis, la fondation a pris ces mesures: installation de caméras, renforcement des équipes de sécurité et de médiation, fermeture du lieu de culte en dehors des heures de prière.

Ce compte-rendu contraste singulièrement avec l’analyse faite dans nos colonnes le 4 juin par le politologue genevois Hasni Abidi. Selon lui, cette séance s’apparentait plutôt à une réunion de crise, suite à des dysfonctionnements. Si le secrétaire général de la LIM est venu en personne, c’est pour transmettre un message de remise à l’ordre.

Source : Tdg.ch