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mercredi, 14 février 2018

L’islam est devenu LE clivage majeur entre la gauche et la droite

Alors que le Président Macron, interrogé par le JDD, dévoile sa méthode et ses consultations pour organiser l’islam de France, le même journal publie une enquête réalisée par l’IFOP sur l’image de cette religion auprès des Français. Plus exactement sur sa « compatibilité avec les valeurs de la société française ». Et, cette fois-ci, surprise : les Français seraient désormais en majorité convaincus que l’islam est bien compatible avec les valeurs de la société et de la République françaises, à 56 %. C’est un renversement car, en septembre 2016, la proportion était inversée.

Comment expliquer cette évolution « islamophile » ? Plus d’attentats meurtriers d’envergure depuis Nice, la précédente enquête ayant été réalisée juste après cet « été meurtrier » 2016 ? Victoire contre Daech en Irak ? Élection du Président Macron faisant souffler un vent d’apaisement et incitant à l’optimisme ? Sans doute.

Si cette perception plus favorable de l’islam était due à ces circonstances très conjoncturelles, on peut imaginer qu’elle ne sera que passagère et fragile.

Mais, structurellement, le positionnement par rapport à l’islam est devenu un vrai clivage politique, et peut-être même, à l’heure où il se dit ici ou là que droite et gauche ne recouvrent plus rien, LE clivage politique majeur. En effet, ce même sondage révèle que 73 % des électeurs du PS, 60 % de ceux de La France insoumise et 58 % de La République en marche pensent que l’islam est compatible avec nos valeurs. Quand 63 % des sympathisants Les Républicains et 62 % de ceux du Front national pensent qu’il est incompatible.

Cette enquête confirme plusieurs données politiques qui vont structurer le débat et la recomposition en cours.

 D’abord, la majorité centriste LREM au pouvoir se situe, précisément, au point central de ce clivage : un ventre mou qui peut basculer d’un côté comme de l’autre, ou s’effondrer, au gré de l’évolution de l’opinion sur l’islam. Et l’on sait combien cette opinion est malléable selon les événements, comme les aléas de l’affaire Mennel viennent de le montrer.

Ensuite, il y a une grande homogénéité, sur cette question de l’islam, entre les électorats LR et FN. Malgré la rivalité stérile à laquelle se livrent les deux appareils, les électeurs iront, le moment venu, vers l’homme qui saura dessiner un avenir clair pour la France et fixer les lignes rouges que l’islam ne doit pas dépasser en France.

Enfin, cette enquête montre bien que l’islamo-gauchisme n’est pas un fantasme, et il se pourrait que l’islam soit même l’avenir de la gauche. Après tout, elle aura bien embrassé le libéralisme et le capitalisme financier le plus débridé, et elle n’en est plus à un reniement près de ses valeurs, notamment sur la liberté, la laïcité, l’émancipation à l’égard des religions et la place des femmes. Il faudra bien, un jour, que cette gauche vienne nous expliquer à quoi pourrait ressembler une république démocratique où l’islam serait majoritaire. Je ne vois, pour ma part, que dictatures, monarchies autoritaires ou républiques… islamiques. L’islam majoritaire n’a jamais été compatible avec autre chose que cela. Mais pour la gauche, c’est finalement une longue histoire : en 1979, elle applaudissait, déjà, à l’avènement de la République islamique en Iran…

Si l’islam plonge la gauche dans ses contradictions et ses reniements, il offre à la droite la possibilité de se ressaisir et de retrouver ses valeurs, au premier rang desquelles l’amour de la France et la défense de sa civilisation. Plus que jamais, la cohérence et la lucidité sur l’islam exigent d’être de droite. Et tout Français sera invité à l’être un jour ou l’autre.

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