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vendredi, 29 février 2008

Revue de presse : Le Kosovo a fait irruption dans la campagne municipale à Strasbourg.

2003416355.jpgArticle paru dans Le Monde du mardi 26 février 2008

Deux manifestations se sont affrontées, sans casse, mais dans une ambiance tendue, place Gutenberg, au centre-ville, samedi 23 février. D'un côté, des militants des mouvement Jeune Alsace et solidarité alsacienne, autour de Robert Spieler, tête de la liste aux municipales du mouvement régionaliste d'extrême droite Alsace d'abord, et quelques nationalistes serbes – en tout une centaine de personnes. Ils protestaient contre l'indépendance "autoproclamée" de ce petit Etat balkanique, à leurs yeux "province historique de la Serbie".

De l'autre, quelque 80 contre-manifestants, dont des adhérents de la LCR, des Verts, du PS, du PCF et du MoDem, venaient dénoncer le "racisme" et le "fascisme" des pro-Serbes. Robert Spieler, sous des drapeaux alsaciens (rouge et blanc) et l'aigle à deux têtes de la Serbie, a prononcé un plaidoyer contre "l'américanisation" et "l'islamisation" de l'Europe. Un militant pro-Serbe a lancé des œufs sur les contre-manifestants et a été interpellé par la police.

LE FN EN DIFFICULTÉ

Cet épisode anecdotique est symbolique de la campagne très active que mène Robert Spieler. L'ancien député Front national (1986-1988) a rompu avec Jean-Marie Le Pen à la fin des années 90. Il a créé le mouvement régionaliste d'extrême droite Alsace d'abord, qui met en avant, outre les slogans classiques de l'extrême droite, les thèmes de l'identité alsacienne, de l'Europe chrétienne et du "choc des civilisations".

Cette année, M. Spieler est stimulé par la campagne très discrète – et désargentée – de son concurrent Christian Cotelle (FN). Robert Spieler, ancien conseiller régional (1986-2004), ancien conseiller municipal de Strasbourg (1989-2001), compte en profiter pour retrouver un mandat politique ce printemps.

Il espère même devenir l'arbitre de l'élection à Strasbourg. En 2001, sa liste avait frôlé la barre des 10 %, avec 9,2 % des voix contre 7,5 % à celle du FN. La tête de liste du FN était alors Jean-Louis Wehr. Ce dernier, cette fois-ci, a apporté publiquement son soutien à Robert Spieler.

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