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mardi, 10 janvier 2012

Il veut se marier à sa compagne marocaine, la mairie lui demande de se convertir à l'islam

772533361.22.jpgSource Libération

Un habitant d'Aubervilliers qui voulait se marier s'est vu demander un document nécessitant sa conversion à l'islam.

Pour épouser sa compagne marocaine et rendre le mariage valide au Maroc, un Français habitant Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) s'est vu demander par la mairie un document qui nécessitait sa conversion à l'islam, a-t-on appris samedi auprès de l'intéressé et du maire de la commune.

Frédéric Gilbert, journaliste, qui désirait se marier avec sa compagne marocaine, Hind, avec qui il a une petite fille, devait fournir à la mairie "un certificat de coutume" délivré par le consulat du Maroc, qui exige une conversion à l'islam, selon ces sources confirmant des informations de presse.

« La mairie m'a demandé un certificat de coutume. Or ce certificat n'est délivré par le consulat que lorsqu'on accepte la conversion à l'islam, ce que j'ai refusé car c'est contraire à l'esprit de la République française », a dénoncé le journaliste, qui se dit « laïc intégriste » et « fils de curé défroqué ».

Sur le site du consulat général du Maroc à Paris, parmi les documents à fournir pour obtenir le certificat de coutume figure l'"Acte de conversion à l'islam du futur conjoint pour la Marocaine désirant se marier avec un non musulman".

« Ce que je conteste, c'est que les maires puissent exiger un document qui demande la conversion à l'islam », a expliqué le journaliste, dénonçant un « excès de zèle » des services d'état civil.

« J'ai téléphoné à quelques amis qui se sont mariés avec des Marocaines ou des femmes d'autres nationalités et qui se sont dits « tant pis, on se convertit », a-t-il regretté.

« La loi dit que pour réaliser un dossier de mariage, dès lors que l'un des conjoints est étranger, il faut un certificat de coutume », a expliqué le maire PS d'Aubervilliers, Jacques Salvator, à l'AFP. L'élu a avoué cependant « être tombé de (sa) chaise » en apprenant les conditions soumises à son administré.

« Il n'est pas normal de se soumettre à des exigences confessionnelles pour se marier avec un homme ou une femme étrangère », a-t-il dit.

Les amoureux ont décidé de passer outre ce document, puisque le mariage va être célébré le 14 janvier et le maire y assistera pour "témoigner de (son) soutien au couple". Sans certificat de coutume toutefois, "le mariage n'aura pas de valeur légale au Maroc", a regretté le futur marié.

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