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dimanche, 21 février 2016

Constitution : et les racines chrétiennes de la France ?

 
 
Le 16 novembre 2015, devant le Congrès, le président de la République a proposé une modification de la Constitution, avec l’objectif, assure-t-il, de consolider l’article Ier, qui insère l’article 36-1 sur l’état d’urgence, et l’article 2, qui modifie l’article 34 sur la déchéance de nationalité.

Mais cet article 36 concerne également l’article 16 accordant les « pleins pouvoirs ». Il faut se souvenir de quelle façon le président de Gaulle s’était approprié ces « pleins pouvoirs », accordés par l’Assemblée nationale le 25 avril 1961, après une manipulation mensongère, faisant croire aux Français que les « paras » de l’OAS allaient atterrir et occuper Paris dans la nuit du 20 au 21 avril, ce qui était une « intox » préparée de main de maître par un expert en la matière.

Concernant, justement, l’état d’urgence et la déchéance de nationalité, il n’est nullement nécessaire de modifier la Constitution pour les utiliser car la loi le permet déjà. La Constitution est faite pour garantir les droits et libertés des citoyens, et non pour les en priver.

14 députés Les Républicains (LR), avec leur porte-parole Jean-Frédéric Poisson, d’un côté et, de l’autre, la députée des Bouches-du-Rhône, Valérie Boyer (LR) ont signé et déposé un amendement prévoyant de mentionner dans la prochaine Constitution, en article Ier, « les racines chrétiennes de la France ». Ils estiment que « la protection de la dignité humaine repose sur les valeurs chrétiennes ».

Qu’en pense François Hollande ?

Il est vrai qu’il serait utile de s’en souvenir dans la période que nous vivons depuis quelques années, et qui n’est pas près de disparaître, sous la menace d’un islamisme envahissant et sanglant.

Mais il ne faudrait pas que, sous le prétexte des « valeurs chrétiennes de la France », ce soit la porte ouverte à l’accueil de dizaines de milliers de « migrants » qui, pour la très grande majorité, ne viennent pas de pays en guerre mais pour raisons économiques.

Et ce ne sont pas les dernières paroles du pape qui nous inciteront à en accueillir davantage : « Ceux qui construisent des murs au lieu de construire des ponts ne sont pas des chrétiens. » Combien de « migrants » ont traversé le pont et été accueillis dans la cité du Vatican ?

Rappelons que l’une des premières mesures prises par Bonaparte, en modifiant la Constitution, fut de rétablir le culte. Il estimait que la plus grande source d’inspiration de l’Occident était la Bible. La Révolution avait fait écrouler l’édifice religieux, et de la France chrétienne plus rien ne restait debout.

Le dimanche 28 germinal, an X, jour de Pâques de l’année 1802, une salve de cent coups de canon annonçait au peuple le rétablissement de la religion catholique. Le bourdon de Notre-Dame retentissait pour la première fois après dix années de silence et les cloches de toutes les églises de France répondirent à cet appel.

Plus de deux siècles plus tard, les « racines chrétiennes de la France » sont toujours préservées en Bretagne. « Il est à naître qui ait vu Breton bretonnant prêcher autre religion que la catholique », écrivait Chateaubriand. Et si la Bretagne vote socialiste c’est, sans doute, qu’elle n’a pas encore connu une « invasion » musulmane, comme le reste de la France !

Manuel Gomez

Source : Boulevard Voltaire

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