jeudi, 25 février 2016
La majorité des Allemands redoutent les conséquences négatives de l’immigration
La majorité des Allemands craignent les conséquences négatives provoquées par l’afflux de migrants sur l’économie et la société. C’est ce qui ressort d’un sondage d’opinion[1] commandé par l’Institut allemand de recherche économique (DIW[2]). Plus de la moitié des sondés (57 %) pensent que l’Allemagne deviendra, en raison de l’immigration des réfugiés, « un pays où les conditions de vie se sont détériorées ». 53 % estiment que « la vie culturelle est en général sapée par les réfugiés ». 79 % des personnes interrogées considèrent que l’afflux de réfugiés présentera, dans un bref délai, plus de risques que de chances.
Lors de la grande migration des Allemands vers l’Amérique du Nord au XIXe siècle[3], les réfugiés économiques osèrent se lancer dans un monde inconnu avec la pleine conscience qu’ils seraient les seuls responsables de leur survie. À l’époque, pas la moindre protection pour une vie dépourvue de tout, pas de logement réservé, pas d’argent de poche, pas de conseiller à l’intégration, pas de cours de langues gratuit, pas de service d’assistance municipal compétent dans tous les domaines, démarches administratives, répartition des logements, inscriptions dans les écoles, visites médicales, etc. Il suffit de rayer le « pas de » pour obtenir la liste d’aujourd’hui.
Bien qu’elle soit éloignée des zones de conflit, l’Allemagne, c’est-à-dire l’Europe, a, en janvier 2016, accueilli 100 000 réfugiés[4].
[1] http://www.focus.de/politik/deutschland/dennoch-grosses-engagement-mehrheit-der-deutschen-befuerchten-negative-folgen-durch-fluechtlingszustrom_id_5306779.html
[2] Fondé en 1925, l’Institut allemand de recherche économique (Deutsches Institut für Wirtschaftsforschung) est le plus grand de son genre en Allemagne. L’Institut conduit la recherche fondamentale et a pour mission de conseiller les décideurs en politique, économie et administration. L’accent est mis sur les analyses de la conjoncture et les pronostics.
[3] Quelque cinq millions.
[4] 600 000 d’entre eux se sont évanouis dans la nature. Les autorités allemandes ne savent pas où ils sont passés.
Jeanne de Baylan
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