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dimanche, 28 février 2016

Hongrie. La Commission européenne dénonce le référendum démocratique sur les quotas de migrants

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Le gouvernement hongrois a décidé, afin de donner la parole à son peuple, de mettre en place un référendum sur le système de quotas de migrants imposé par l’Union européenne.« Nous ne pouvons pas décider d’ignorer la volonté du peuple pour des décisions qui changerait leur vie et détermineraient la vie des générations à venir, puisque les quotas modifieront les profiles ethniques, culturels et religieux de la Hongrie et de l’Europe », a déclaré le Premier ministre Viktor Orbàn lors d’une interview avec le journal allemand Bild.


Il n’en fallait pas plus pour irriter la très immigrationniste Commission européenne : « Nous ne comprenons pas comment ce référendum s’intégrerait au processus de décision accepté par tous les États membres, y compris la Hongrie, dans le cadre des traités », a déclaré Natasha Bertaud, porte-parole de la Commission.


En septembre dernier, les gouvernements européens ont décidé – sans consulter leurs population – que 160 000 migrants, pour la plupart arrivés en Grèce ou en Italie, seraient redirigés vers d’autres États membres dans les deux ans à venir, selon des quotas par pays. Cette décision fût prise alors même que le nombre de migrants s’amassant aux frontières de l’Europe ne cesse de croître, rendant le chiffre de 160 000 caduc. Les pays de l’Europe centrale, dits du groupe de Visegrad (République Tchèque, Slovaquie, Hongrie, Pologne ) se sont opposés à cette décision, et s’affirment désormais comme les seuls à vouloir défendre les frontières et l’avenir de l’Europe.


Ainsi, une Commission non élue par les Européens entendrait décider pour eux de leur avenir. Rappelons que la Commission Européenne est composée de 28 commissaires, nommés sur proposition des gouvernements des États membres et que ces derniers sont généralement issus des majorités politiques nationales. Elle joue un rôle majeur dans le fonctionnement de la bureaucratie de l’Union européenne, un rôle supérieur à celui du Parlement européen, composé pourtant d’élus du peuple.


Parallèlement aux déclarations de ces fonctionnaires européens n’ayant aucune légitimité populaire, le Conseil de l’Europe a déploré que des pays européens songent à se protéger de l’invasion migratoire. Un « commissaire européen », Nils Muiznieks, ose même : « De nombreux États songent à instaurer, ou l’ont déjà fait, des politiques contre-productives : ériger des barrières, réduire les aides pour les demandeurs d’asile, leur confisquer leurs biens, les faire payer pour être hébergés dans des centres d’accueil ou parfois en détention, restreindre le regroupement familial ». Des mesures qui, selon lui, vont « à l’encontre des standards européens en matière de droit de l’Homme ». Les droits de l’homme annihileraient donc le droit des autochtones à vivre comme ils l’entendent sur leur territoire.


« Comprenez que des pays comme les nôtres, qui ont vécu l’invasion soviétique et le communisme, et qui ont payé le prix du sang, veuillent se protéger, à la fois de l’immigration et de la submersion, mais aussi de ces commissaires européens qui ressemblent de plus en plus à des bolchéviques assassins de leurs propres peuples » nous écrit un correspondant hongrois proche du parti au pouvoir. « Nous sommes votre dernier rempart avant la mort de l’Europe , c’est un avertissement, une alarme lourde ».


Pas de quoi inquiéter François Hollande qui, entre un séjour en Argentine et un autre en Nouvelle-Calédonie, a affiché d’autres priorités que la lutte contre l’invasion migratoire : exclure de l’Union Européenne un pays qui aurait porté l’extrême droite au pouvoir. Une conception – sans doute « très républicaine » – mais bien étrange de la démocratie…

Breizh-info

 

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