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lundi, 29 février 2016

Démantèlement de la "jungle" de Calais: 40 cars de CRS sur place

            

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L'évacuation de la partie sud de la "jungle" de Calais a débuté ce lundi matin. Quarante cars de CRS sont sur place tandis qu'une vingtaine de personnes, épaulée de deux bulldozers démontent peu à peu les abris.

A l'issue de l'arrêté d'expulsion validé par le tribunal administratif de Lille jeudi, l'évacuation de la partie sud de la "jungle" de Calais a débuté ce lundi matin. Quarante cars de CRS sont actuellement sur place selon nos informations.

Une présence musclée justifiée par Fabienne Buccio, préfète du Pas-de-Calais, afin de sécuriser l'évacuation de la partie sud de la "jungle". Une activiste no border britannique a été interpellée lors de cette opération, d'après les indications de deux sources policières.

"Les gens regardent leurs abris être détruits"

Deux bulldozers ainsi qu'une vingtaine de personnes d'une entreprise privée mandatée par l'Etat sont en charge de démonter une vingtaine d'abris située sur une zone de 100 mètres sur 100 encadrée par des CRS, mettant les détritus dans une benne. "On a dit au gens "vous avez une heure pour partir. Vous allez soit dans les containers, soit dans un CAO (centre d'accueil et d'orientation), soit dans les tentes bleues de la zone Nord" mais elles sont dans un état épouvantable. Les gens regardent leurs abris être détruits." confie Maya Konforti de l'association L'auberge des migrants. 

Pour le moment, les lieux communautaires construits par les migrants comme l'église, la mosquée ou encore l'école ne seront pas démolis. "C'est ce que l'Etat a promis mais la préfète avait promis de ne pas détruire l'église et la mosquée sur la bande des cent mètres et pourtant elle l'a fait. Nous avons du mal à faire confiance, d'autant que s'il n'y a plus de réfugiés pour se servir de ces endroits, à quoi ça sert?" regrette Maya Konfori. 

Amaigrir le plus grand bidonville de France "Entre 800 et 1000 personnes" vivent sur cette partie de la "jungle" selon la préfecture, 3.450 selon les associations. Les autorités avaient précisé que la mise en exécution ne serait pas immédiate, le but étant toujours de convaincre les migrants de partir pour être "mis à l'abri" dans des centres ouverts en France. Déçues par la décision de justice, certaines associations n'avaient pas hésité à saisir le Conseil d'Etat ce jeudi, sans résultat. La plupart d'entre elles ont jugé les solutions de relogement proposée par l'Etat, insuffisantes. Les centres d'accueil prévus ne peuvent accueillir que 1 000 migrants, tandis que le bidonville de Calais en compterait 3 à 5 fois plus.

A.-F. Lespiaut

 Source : Bfmtv

 

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