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mardi, 01 mars 2016

Huit ans requis à Paris contre un cyberdjihadiste tunisien

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Il se présentait comme l'administrateur du «plus grand forum jihadiste du monde», lié à Al-Qaïda. Huit ans de prison ont été requis en appel lundi à Paris à l'encontre du «cyberjihadiste» tunisien Nabil Amdouni, exactement la peine à laquelle il avait été condamné en première instance. Le jeune homme âgé de 37 ans avait été arrêté en juillet 2012 à Toulon, où il vivait avec son épouse et leurs deux enfants.

Les services de renseignement l'avaient identifié depuis environ un an comme administrateur du site «Choumoukh al-islam» (fierté de l'islam) hébergé sur un serveur en Malaisie.

Le site qu'il avait créé après avoir sévi sur un autre site djihadiste avait reçu l'agrément d'Al-Fajr, la branche médiatique d'Al-Qaïda. Nombre des messages dans la partie privée des forums étaient cryptés et le site était en lien régulier avec Al-Qaïda dans la péninsule arabique et Al-Qaïda au Maghreb islamique. C'est ainsi qu'ont été transmis des détails sur des personnalités cibles potentielles, la fabrication d'explosifs, ou encore des revendications d'enlèvement. Des filières de recrutement ou de financement étaient également promues même si Amdouni a affirmé n'avoir aidé que deux candidats jihadistes à partir au Yémen.

«J'ai fait des choses immorales»


Dans son réquisitoire, l'avocat général a assorti sa demande d'une peine de sûreté des deux tiers. «M. Nabil Amdouni nous dit que du musulman radical qu'il était, il est devenu un musulman tolérant avec une toute nouvelle vision de sa religion», a ironisé le représentant du ministère public. Mais ces propos ne doivent pas nous faire oublier ce qu'il a fait.» «Je me condamne moi-même. J'ai fait des choses immorales. Je le sais maintenant», a reconnu lundi Nabil Amdouni, qui n'a jamais nié les faits au cours de ses deux procès.

«Il y a autre chose à faire que la prison pour mon client», a plaidé son avocat Me Éric Bourlion, brandissant un rapport de la maison d'arrêt d'Osny (Val d'Oise) qui démontre que «(s)on client a changé». Pour l'avocat, expulser son client «vers la Tunisie est contre notre intérêt car après quatre années de déradicalisation en maison d'arrêt, on pourrait espérer un retour sur investissement».

La cour d'appel de Paris rendra sa décision le 5 avril.

Source : Le Parisien

 

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