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mardi, 01 mars 2016

Les Pays-Bas identifient 30 suspects de crimes de guerre parmi les réfugiés

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Les autorités néerlandaises ont identifié 30 suspects de crimes de guerre, dont 10 Syriens, parmi les dizaines de milliers de réfugiés ayant demandé l’asile dans le pays en 2015, a affirmé lundi le ministère de la Justice et de la Sécurité.

Les services de l’immigration ont enquêté sur 170 personnes, a indiqué le secrétaire d’Etat en charge du dossier, Klaas Dijkhoff, dans une lettre adressée au parlement après des questions sur le sujet par des députés.

La convention de Genève qui définit les droits des réfugiés prévoit une clause d’exclusion - l’article 1F - «quand il existe de sérieuses raisons de croire que les personnes se sont rendues coupables de crimes de guerre, crimes contre l’humanité ou de graves crimes non politiques», a précisé M. Dijkhoff.

Un an plus tôt, les services néerlandais avaient mené un nombre similaire d’enquêtes et avaient conclu qu’une cinquantaine de personnes étaient suspectes.

La question des réfugiés divise les Pays-Bas, qui ont accueilli une nombre record de réfugiés l’an dernier, avec 58.880 demandes sur l’année, soit près du double du nombre de demandes déposées en 2014.

Dix des suspects sont d’origine syrienne alors que les autres sont originaires de l’Érythrée, du Nigeria, du Soudan et de la Géorgie, a souligné M. Dijkhoff.

Vingt d’entre eux ne peuvent être renvoyés chez eux à cause de guerres, notamment, ou de menaces de traitements inhumains, comme le prévoit l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme.

Le débat néerlandais sur la pire crise migratoire en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale profite au Parti pour la liberté (PVV) du populiste Geert Wilders, plus populaire que jamais alors que se rapprochent les élections législatives de 2017.

Plusieurs manifestations violentes ont eu lieu contre des projets de centres d’accueil pour les réfugiés, obligeant notamment la police à procéder à des tirs de sommation dans le village de Geldermalsen, dans l’ouest du pays.

Afp via Libération

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