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vendredi, 11 mars 2016

Grande-Synthe: fin du déménagement des migrants vers le nouveau camp

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Le déménagement de plus d'un millier de migrants du camp insalubre du Basroch vers un autre aux normes internationales à Grande-Synthe (Nord), premier du genre en France, est terminé, a-t-on appris jeudi auprès de la mairie.

"C'est un vrai succès, une satisfaction. Il faut à présent passer à autre chose pour que la relation avec les associations se passe le mieux possible", a affirmé à l'AFP le directeur de cabinet du maire, Olivier Caremelle.

D'après le dernier comptage de la préfecture du Nord, 1.050 personnes, majoritairement des Kurdes irakiens, dont 60 femmes et 74 enfants, vivaient dans le camp du Basroch, le deuxième plus grand bidonville de France après la "Jungle" de Calais en cours de démantèlement.

Mais selon la coordinatrice de MSF à Grande-Synthe, Angélique Muller, 1.300 personnes ont été accueillies depuis lundi dans le nouveau camp, dit de "la Linière".

Pour le moment, 267 cabanons en bois et chauffés ont été construits par l'ONG et au moins 18 autres sont en train de l'être. "Le camp a été dimensionné pour pouvoir accueillir 2.500 personnes", a rappelé Mme Muller.

Lundi, ce premier camp aux normes internationales en France, un projet de la mairie et de Médecins sans frontières, avait accueilli ses premiers occupants.

Ce déménagement fait l'objet d'un différend entre l'Etat et le maire écologiste Damien Carême qui a critiqué la mise en demeure du préfet du Nord Jean-François Cordet de mise aux normes des installations.

"Il va à présent falloir que l'Etat infléchisse sa position. On compte sur lui. Plutôt que d'être dans le déni et le mépris, car ces camps existent, on a décidé de prendre en charge ce camp en proposant des réponses individuelles aux réfugiés", a affirmé le directeur de cabinet du maire écologiste de cette ville de 21.000 habitants proche de Dunkerque.

"Le maire a eu un regard bienveillant et humanitaire sur ces réfugiés en les considérant pour ce qu'ils étaient, des personnes qui fuient la guerre", a-t-il déclaré.

Dans un communiqué paru mercredi, plusieurs associations dont Amnesty international, l'Auberge des migrants, Emmaüs, MSF ou encore la Ligue des droits de l'Homme, ont dénoncé un "cynisme hors norme" de l?État concernant ce camp, "déjà menacé de fermeture", selon elles, par l'attitude du préfet.

Les signataires ont déploré que l?État "se pose en inspecteur des travaux finis" au lieu de "s'engager enfin dans des actions concrètes dont beaucoup relèvent de sa responsabilité".

Pour sa part, le préfet du Nord souligne que "le sujet de la protection des personnes est un sujet fondamental" auquel il a le devoir de veiller. Interrogé mardi soir par l'AFP, il rappelait que la commission communale de sécurité n'avait pas inspecté avant son ouverture le site de "la Linière", ce qui revenait pour la mairie à se mettre "dans l'illégalité la plus totale". Il soulignait aussi que, après l'avoir visité, la commission de sécurité avait rendu "un avis défavorable" concernant le respect des normes de sécurité, édictant 14 prescriptions.

Selon M. Cordet, la mise en demeure signifie que la mise aux normes doit être faite "sans délai", en tout cas "dans les meilleurs délais". M. Cordet a pris note que, mardi, le maire était "plutôt dans la situation où il va faire" le nécessaire.

Source : Afp via yahoo

 

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