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lundi, 14 mars 2016

Législatives partielles : large défaite de la gauche

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La droite devrait sans surprise conserver les trois circonscriptions où se tenait, dimanche 13 mars, le premier tour d’élections législatives partielles. Dans un contexte de très forte impopularité de l’exécutif, et de vive contestation de son projet de réforme du Code du travail, la défaite de la gauche était attendue. On en ignorait simplement l’ampleur.

La réponse est sans appel : éliminée dès le premier tour dans l’Aisne et le Nord, elle ne concourra que pour la forme dans les Yvelines. Compte tenu d’une très faible participation, la troisième place – où la gauche s’est trouvée reléguée dans les deux départements du Nord de la France – est synonyme d’élimination : en dehors des deux candidats arrivés en tête au premier tour, il faut en effet réunir plus de 12,5 % des inscrits pour se qualifier.

Dans les Yvelines, le candidat LR Pascal Thévenot, soutenu par l’UDI et le MoDem pour succéder à Valérie Pécresse (LR), qui a démissionné de son siège à l’Assemblée nationale après son élection à la tête de l’Ile-de-France, a obtenu 46,05 % des voix. Il est assuré de l’emporter au second tour face au candidat socialiste, Tristan Jacques, qui a recueilli 12,98 % des suffrages. Au moins le PS a-t-il devancé le Front national, arrivé troisième avec 9,38 % des voix. L’abstention a pour sa part atteint les 70,75 %.

La gauche ne pourra qu’arbitrer les duels qui opposeront la droite et le Front national, le 20 mars, dans la deuxième circonscription de l’Aisne et la dixième du Nord pour désigner les successeurs de Xavier Bertrand et Gérald Darmanin, élus en décembre respectivement présidents et vice-président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie.

Dans le Nord, le candidat LR, Vincent Ledoux, maire de Roncq, a obtenu 46,84 % des suffrages. Il devance nettement la candidate FN, Virginie Rosez, conseillère municipale à Neuville-en-Ferrain, qui a recueilli 25,22 % des voix. Eliminé, Alain Mezrag (PS) n’a obtenu que 1 939 voix, soit 11,24 % des suffrages exprimés. L’abstention y était de 78,3 %.

Dans l’Aisne, l’écart entre droite et extrême droite est moindre. Le FN, qui détient huit sièges au Conseil départemental, y est en effet mieux implanté. Le candidat LR, Julien Dive, est arrivé en tête avec 36,20 %. Il affrontera au second tour Sylvie Saillard (FN), conseillère municipale de Saint-Quentin, qui a obtenu 28,81 %. Arrivée en troisième position avec 15,55 % des suffrages, Anne Ferreira (PS) est éliminée. 66,03 % des électeurs inscrits s’étaient abstenus de voter.

Dans ces deux départements, l’ombre des régionales a plané sur la campagne. En décembre, la gauche avait décidé de retirer sa liste pour faire barrage au Front national, ce qui avait conforté la victoire de la droite. En décidant de se consacrer exclusivement à son mandat de président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Xavier Bertrand a conforté un relatif état de grâce – y compris auprès des sympathisants de gauche – dont ont profité les candidats LR. La gauche, à l’inverse, a semblé anticiper une défaite jugée inéluctable en étalant plus que jamais ses divisions : cinq listes concurrentes dans l’Aisne, où le PCF est même parvenu à se scinder en deux ; cinq listes également dans la 10e circonscription du Nord.

Jean-Baptiste de Montvalon

Source : Afp via Le Monde

 

 

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