Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 22 mars 2016

Législatives : l’implantation locale, maillon faible du FN

web-tete-021784398248_660x392p.jpg

Le parti de Marine Le Pen a moins progressé ce week-end que lors des autres législatives partielles.

Carton plein pour la droite lors des trois législatives partielles du dernier week-end dans les Yvelines, l’Aisne et le Nord, avec les élections des Républicains Pascal Thévenot, Julien Dive et Vincent Ledoux (qui succèdent à Valérie Pécresse, Xavier Bertrand et Gérald Darmanin). Avec des écarts de voix impressionnants dans ces circonscriptions certes acquises à la droite. Reste que dans les deux duels entre LR et le Front national - dans l’Aisne et le Nord -, le parti d’extrême droite a progressé entre les deux tours.

Duel face à la droite, la plus difficile des configurations

Dans un contexte de forte abstention et alors que l’écart du premier tour face aux candidats des Républicains ne laissait que peu de doute sur l’issue du second, la formation de Marine Le Pen a gagné 6,8 points entre les deux tours (1.005 voix) dans le Nord et 10,1 points dans l’Aisne (plus de 2.000 voix). Cela confirme la dynamique du FN et sa capacité à mobiliser, malgré l’abstention et malgré l’écueil que constitue pour lui un duel avec la droite.

Le Front National a cependant moins progressé que lors des précédentes législatives partielles pour lesquelles il s’était aussi retrouvé en duel face à la droite (dans l’Oise, le Lot-et-Garonne, le Nord et l’Aube) et avait alors réussi un bond de 15 points en moyenne entre les deux tours. Lors des départementales, en duel face à la droite, le FN avait aussi amélioré ses scores, mais dans une moindre mesure, avec une moyenne de progression de 5,3 points, indique Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’Ifop.

« La dynamique n’est pas cassée »

« La dynamique n'est pas cassée, loin s’en faut, notamment dans ces départements-là. Mais elle est freinée. Les élections régionales ici ont peut-être déstabilisé et démobilisé l’électorat qui s’interroge sur la capacité du FN à gagner », explique Jérôme Fourquet, ajoutant que pour les élections départementales, le facteur qui avait été essentiel et avait freiné le FN entre les deux tours était l’implantation locale.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard pour lui si face au candidat LR Vincent Ledoux, maire de Roncq et vice-président de la Métropole Européenne de Lille, très implanté localement donc, le FN progresse moins que dans l’Aisne face à Julien Dive (LR), maire d’Itancourt.

Isabelle Ficek

Source : Les Echos

 

 

Les commentaires sont fermés.