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mercredi, 23 mars 2016

Attentats de Bruxelles : il faut d’urgence en tirer les leçons

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Les autorités belges craignaient des attentats : ils ont eu lieu ce matin, à l’aéroport international de Bruxelles et dans le métro. L’enquête permettra sans doute, dans les prochaines heures et les prochains jours, d’en savoir plus sur les circonstances de ces tragiques événements et sur leurs auteurs.

S’agit-il de représailles après l’arrestation de Salah Abdeslam ? Probablement. Avec aussi, de la part des terroristes, la volonté de montrer qu’ils peuvent frapper où ils veulent et quand ils veulent. Les autorités belges et françaises ont annoncé un renforcement des mesures de sécurité. Mais chacun sait qu’il est impossible d’assurer le risque zéro, face à des fanatiques qui ne font pas plus de cas de la vie des autres que de la leur.

Quand les attentats se produisent en France ou en Belgique, nous nous sentons plus concernés. Mais des attentats aussi sanglants, voire davantage, ont lieu, presque chaque jour, au Moyen-Orient ou en Afrique. C’est toujours la même barbarie qui se déchaîne, les mêmes massacres aveugles, les mêmes décapitations, la même volonté d’imposer sa loi par la violence et la terreur.

Toutes les mesures de sécurité ne sauraient suffire contre la détermination de tueurs qui se font gloire de tuer au nom d’une idéologie barbare. Un jour ou l’autre, ils trouvent la faille. Rien ne sera jamais assez efficace, si les pouvoirs publics ne prennent conscience de la réalité de la situation ou, plutôt, s’ils refusent de la voir en face. On peut comprendre que tout ne soit pas révélé, pour ne pas semer la panique ; mais il est intolérable d’occulter la vérité.

Les djihadistes sont liés à l’islam. Un islam dévoyé peut-être, mais un islam à coup sûr. Le nier, c’est s’aveugler, c’est être complice. Il ne s’agit pas de voir dans toute personne de confession musulmane un terroriste potentiel : une telle attitude conduirait vite à la guerre civile et alimenterait la sympathie d’une partie de la population concernée à l’égard des fanatiques. Mais il ne faut pas non plus rester désarmé.

Si la France est en guerre, comme le répètent Manuel Valls et François Hollande, elle doit prendre les moyens de lutter contre les terroristes. Ne pas seulement renforcer les mesures de sécurité : fermer toutes les mosquées qui propagent impunément le salafisme, arrêter de traiter d’islamophobes ceux qui dénoncent les dérives de l’islam ou de considérer les terroristes de nationalité française comme des voyous qui ont mal tourné, ne plus nier que, dans certains quartiers, ils sont comme des poissons dans l’eau.

Il faut reconnaître que les plus dangereux ne sont pas forcément les individus fichés, mais ceux qui ont échappé au fichage. Il faut revoir nos alliances avec certains pays du Proche-Orient, même s’ils nous rapportent de l’argent – l’argent a toujours de l’odeur quand il sert aussi à répandre le sang. Il faut accepter d’avoir des relations avec le régime de Bachar el-Assad et ses services de renseignement.

Nos dirigeants doivent cesser de jouer les tartuffes et de se voiler la face. Ils doivent la vérité aux Français. À tous les Français. Y compris à leurs compatriotes de confession musulmane qui aiment la France et ont choisi de s’intégrer. Il y va de la paix civile.

Jean-Michel Léost

Source : Boulevard Voltaire

 

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