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vendredi, 25 mars 2016

La démocratie n’est pas la mollesse, nous devons être implacables

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Et c’est reparti : les vannes sont grandes ouvertes aux flots de l’émotion, les petites bougies sont allumées, on dessine des cœurs et on est « Bruxelles », comme on était « Charlie ». Lorsque Mme Mogherini, Haut Représentant de l’Union européenne, s’est effondrée en pleurs en sortant l’un des poncifs du politiquement correct (« Nous croyons à un islam de paix ») et qu’elle s’est réfugiée dans les bras du ministre des Affaires étrangères jordanien, Nasser Judeh, visiblement surpris, elle a dû réjouir nombre d’islamistes devant leur petit écran. Le caractère féminin de l’Europe était affiché. Après Maman Merkel prête à accueillir toute la misère du monde, il y avait la petite sœur Federica en larmes devant une violence qui n’est pas de son monde. Quelle joie de faire craquer ces petites natures fragiles !

Pour ma part, je préfère la formule virile de Vladimir Poutine : « On va les buter jusque dans les chiottes. » Quant au préjugé sur la fragilité féminine, je me souviens de la fermeté de Mme Thatcher envers les terroristes qui le démentait clairement. Les bonnes âmes s’étaient émues. Elle avait pourtant raison. La politique n’est pas une question de sexe, mais elle doit être une action déterminée par l’intelligence et la volonté que ni le sentiment ni l’émotion ne sauraient paralyser lorsqu’elle repose sur la légitimité démocratique.

Il n’y a pas la moindre pitié à avoir envers ceux qui n’ont aucun respect pour la vie, pour la vie innocente !

Il est plus facile aux désinformateurs mondains – ceux qu’on appelle encore des journalistes, par habitude – de faire de la morale à deux sous plutôt que d’affronter la réalité. C’est ainsi que la revenante Anne Sinclair s’en prend à Robert Ménard. Son tort ? Avoir rappelé que le problème de la France n’était pas le racisme, et que les attentats n’étaient pas commis par PEGIDA.

La démocratie n’est pas la mollesse. Ce n’est pas l’action publique entravée et rendue impuissante par les règles. Le droit doit protéger les libertés personnelles de ceux qui vivent en paix avec la société. Mais il doit aussi autoriser la dissuasion et la répression ferme et rapide des actes qui enfreignent la loi, c’est-à-dire l’expression de la volonté du peuple. Lorsque c’est la guerre, alors la démocratie doit être dure, impitoyable, précisément à mesure de sa légitimité. Il n’y a aucune raison de faire preuve de plus de faiblesse envers l’État islamique qu’envers le nazisme. Certes, les objectifs et les moyens ne sont pas comparables, mais le mépris de la vie humaine est identique.

Or, on a laissé par paresse, par faiblesse et par ignorance grandir trois menaces.

La première a une armée et un territoire, c’est l’État islamique que la colossale puissance militaire occidentale n’ose pas détruire en collaboration avec la Russie parce qu’elle vise à la fois les facilités économiques procurées par des alliances douteuses et le confort des guerres homéopathiques sans soldat.

La seconde est l’affaiblissement des cohésions nationales par le mirage du métissage et le fantasme du multiculturel. La multiplication d’enclaves ethniques est un champ de mines que nous avons nous-mêmes installé sans en conserver le plan.

La troisième est l’affaiblissement des États-nations. Des « machins » tendent à s’y substituer, qui associent à d’incessants ballets de personnages superflus l’incapacité grandissante à résoudre les problèmes.

Restaurer la démocratie exige aujourd’hui le retour des nations, l’arrêt de l’immigration forcenée que nous subissons, et plus encore des femmes et des hommes politiques qui soient à la mesure de leurs missions. Cela s’appelle une révolution, une révolution conservatrice.

Christian Vanneste

Source : Boulevard Voltaire

 

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