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dimanche, 27 mars 2016

Oser l’amalgame interdit ?

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Tous les pays musulmans sont concernés par des faits de terrorisme. Il semblerait que, dans une population musulmane donnée, une partie des croyants soit invariablement tournée vers l’islamisme radical.

Si tous les terroristes sont musulmans, affirmer en retour que tous les musulmans sont des terroristes est infâme, nous dira-t-on. Certes, ce serait une erreur de logique.

Mais nos détracteurs ne s’embarrassent pas de logique : forts du fait que la plus grande partie de la population musulmane ne se soit pas illustrée dans des actions djihadistes, ils prennent cette absence de preuve de radicalisme pour une preuve de l’impossibilité que cette majorité soit acquise, partiellement ou totalement, à l’islamisme violent.

Cette erreur de jugement a au moins deux causes. D’abord, les #pasdamalgamistes cherchent dans les faits la confirmation de leur dogme. Victimes d’un biais de confirmation, ils accorderont une importance excessive aux exemples (réels) de musulmans tolérants et les considéreront représentatifs d’une population musulmane donnée. Ensuite, ces utopistes subissent un biais de perception. Les événements spectaculaires attribuables à la frange la plus radicale des musulmans occultent les actes, de moindre ampleur mais plus nombreux : alors qu’un kamikaze fera la une des journaux, le banal acte de malveillance, l’ordinaire apologie du terrorisme passera sous les radars médiatiques. Ces phénomènes relèvent pourtant d’un terrorisme, de basse intensité.

C’est cette vision binaire que l’on impose aux Français. Les médias inoculent l’idée selon laquelle il y aurait, d’une part, des terroristes barbares et, d’autre part, une population musulmane douce et pacifique, injustement stigmatisée : un agnus dei à protéger à tout prix. La propagande a besoin de schémas simples pour masquer une statistique inquiétante.

À cette vision étriquée, j’oppose les vertus d’un amalgame sceptique car la propagande doit être contrée : pour un Français musulman se faisant exploser en martyr de la foi, combien, plus modestement, combattent en Syrie ? Le rapport avoisine les un sur mille. Pour un individu parti en Syrie, combien approuvent ce départ sans pour autant oser prendre les armes ? Combien de prisonniers français d’obédience musulmane ont accueilli les attentats avec clameur ? Combien de Molenbeekistanais ont tu la présence de Salah Abdeslam en leur sein ? Combien de délinquants maghrébins invoquent Daech lorsque la police les attrape ? On m’objectera qu’il existe des Fils de France 1 musulmans, certes. Ils sont rares et décriés.

La réalité de toute population musulmane, qu’elle soit immigrée en terre chrétienne ou enracinée en terre d’islam, est celle d’un continuum entre non-violence et djihadisme. C’est l’extrémité islamiste qui en est le moteur, et non pas l’extrémité pacifiste.

Ce continuum s’apparente étrangement à l’amalgame proscrit.

Osez-le.

Notes:

1 Association de jeune patriotes musulmans

Valentin Drouillard

Source : Boulevard Voltaire

 

 

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