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mercredi, 30 mars 2016

Merouane Benahmed doit être jugé en Algérie par les Algériens

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Du 26 décembre 1991 au début des années 2000, moment de la défaite du Groupe islamique armé (GIA), l’Algérie a connu une décennie noire comparable à une guerre civile. Les terroristes islamistes ont semé la mort dans le pays. Ils projetaient de transformer l’Algérie en un État islamique similaire à celui qui sévit aujourd’hui en Syrie et en Irak. Entre 60.000 et 150.000 personnes ont été assassinées par ces monstres, qui ont aussi commis plusieurs attentats en France, dont le célèbre détournement du vol Air France 8969 en décembre 1994. Notre situation présente ressemble d’ailleurs, par bien des aspects, à ce qu’ont vécu les Algériens durant les années 1990, sans toutefois l’égaler en violence et en dangerosité.

Merouane Benahmed, ancien membre du GIA de sinistre mémoire, vit depuis 2011 sous le régime de l’assignation à résidence, la Cour européenne des droits de l’homme ayant refusé son extradition en raison de sa condamnation à mort. L’Algérien de 42 ans vivrait actuellement à Évron, paisible petit village mayennais, depuis le 18 décembre. Il a été déclaré indésirable dans de nombreuses communes où il a été assigné à résidence depuis sa libération en 2011, suite à dix années passées en prison pour projet d’attentats terroristes dans le cadre de l’affaire des filières tchétchènes. Hébergé dans le Finistère, dans le Gers, dans le Maine-et-Loire ou bien encore dans la Mayenne, le meurtrier a pu visiter nos campagnes aux frais de nos impôts. Il appartient à un groupe composé de neuf individus, terroristes assignés à résidence que nous ne pouvons pas expulser à cause d’une juridiction supranationale dévoyée dont les idéaux ont été pervertis.

La France doit rendre Merouane Benahmed à l’Algérie. Pays souverain, l’Algérie doit pouvoir juger ses criminels selon ses lois. Les familles des victimes ne pourront pas faire leur deuil en sachant que ce terroriste vit tranquillement en France. Nous, Français, devons nous opposer à la Cour européenne des droits de l’homme, au risque d’être sanctionnés. Peu importe, c’est une question d’honneur et de prestige pour la France. François Hollande remettait récemment la Légion d’honneur au prince d’Arabie saoudite, pays qui piétine quotidiennement les droits de l’homme, pays soupçonné de liens occultes avec les organisations terroristes islamistes. Pourquoi ne peut-il alors pas renvoyer un membre du GIA, condamné pour projet d’attentats en France, dans son pays ? Serions-nous à ce point soumis aux organisations supranationales non élues comme la Cour européenne des droits de l’homme ?

J’ai suffisamment critiqué le gouvernement algérien quand je l’estimais critiquable. Aujourd’hui, c’est la France que nous devons critiquer pour son manque de courage politique. Dimanche, en publiant un message relatif à Merouane Benahmed, j’ai pu mesurer la mobilisation du peuple algérien, désireux de lutter ardemment contre le terrorisme et de se montrer sans pitié avec les assassins. Le journal Le Matin d’Algérie s’est emparé de l’affaire, je le soutiens dans sa démarche. La France a longtemps été beaucoup trop laxiste et irresponsable.

Songez que parmi les auteurs d’attentats, ou de projets d’attentats, arrêtés dans les dernières affaires, plane l’ombre d’Abderrahame Ameroud. L’homme, condamné dans l’affaire du commandant Massoud, est sorti de prison en 2008. Alors en situation irrégulière, personne n’a songé à l’expulser en Algérie… Il a été appréhendé à Schaerbeek (Belgique) et est désormais soupçonné de complicité dans le projet d’attentat déjoué de Reda Kriket. Son profil de quarantenaire au lourd passé islamiste est quasi identique à celui de Merouane Benahmed. La lutte contre le terrorisme exige de la fermeté. Nos gouvernants sont des irresponsables.

Source : Boulevard Voltaire

Gabriel Robin

 

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