Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 05 avril 2016

Lagny-sur-Marne : nouvelle procédure contre l’association des musulmans

2213c45cf-1_545x460_autocrop.jpg

La suspension de la dissolution de l’association des musulmans de Lagny-sur-Marne est une petite victoire pour son président Mohamed Ramdane. Pourtant, motivée par un vice de procédure, cette décision prise mercredi dernier par le juge des référés au Conseil d’Etat reste provisoire.

D’ici à cet été, l’affaire sera jugée sur le fond par la plus haute juridiction administrative française. D’autant plus qu’il semblerait que l’Etat ne veuille pas en rester là pour cette mosquée, suspectée d’être « un lieu d’endoctrinement ».

Selon Mohammed Ramdane, « une nouvelle procédure serait lancée pour qu’un nouvel arrêté dissolve à nouveau l’association ». « On m’a notifié ce vendredi que l’Etat repartait à la charge, je ne comprends pas trop, j’ai l’impression qu’ils veulent avoir le dernier mot, déplore le président des musulmans de Lagny. Le compte à rebours commence, nous devrions avoir un mois de répit, le temps de faire parvenir nos observations, mais j’ai l’impression que le ministère de l’Intérieur veut aller jusqu’au bout. »

Mercredi pourtant, la décision du Conseil d’Etat l’avait réjoui. « En matière de justice ça réchauffe le cœur, nous allons pouvoir à nouveau nous défendre et engager des recours. Pour nous, ce n’est pas un combat gagné contre le ministère ou le gouvernement, mais l’occasion de faire valoir nos droits et d’œuvrer pour qu’un lieu de culte rouvre à Lagny ».

Justement, une nouvelle association a déposé ses statuts pour représenter les musulmans de Lagny. Mohammed Ramdane, quant à lui, assure vouloir se mettre en retrait pour laisser d’autres fidèles prendre le relais et entamer un nouveau dialogue avec la mairie de Lagny-sur-Marne.

« Ils ont gagné sur un vice de procédure mais sur le fond, le flou persiste »

Une option que la municipalité ne semble pas être prête à prendre en compte pour le moment : « Cette suspension est particulière, ils ont gagné sur un vice de procédure mais sur le fond, le flou persiste, tempère Pierre Tebaldini, directeur de cabinet du maire (UDI) de Lagny-sur-Marne. Nous avons une vision à trop court terme pour savoir ce qu’il va se passer. Cependant, cette décision de justice montre aux musulmans qu’il n’y a pas de traitement de défaveur contre eux et évacue ainsi les postures de victimisation que certains pourraient adopter ».

En attendant un probable nouvel arrêté de dissolution, le gel des avoirs de l’association des musulmans de Lagny est toutefois maintenu, selon Mohammed Ramdane, empêchant l’association, bien qu’elle ait retrouvé une existence légale, de récupérer ses biens dans la mosquée fermée par arrêté préfectoral depuis le 2 décembre dernier.

Marion Kremp

Source : Le Parisien

 

Les commentaires sont fermés.