Olivier Falorni, le député de Charente-Maritime, a interpellé, ce mercredi, le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas, sur la situation de la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré. Un établissement pénitentiaire où il a découvert, en octobre dernier dans un préfabriqué, une mosquée salafiste clandestine.
Alors qu'il avait déjà prévenu Christiane Taubira sur l'existence d'un tel lieu, un endroit plus connu sous le nom de "casino", il a donc renouvelé son alerte. Et son agacement.
"Le 24 novembre j'avais enfin obtenu de Mme Taubira l'engagement de supprimer ces casinos. Mais depuis, malgré mon harcèlement constant, c'est le triste jeu de la patate chaude. Un jour, on nous renvoie à des travaux lointains, peut-être en 2017. Un autre jour, hier en l'occurrence, un membre du gouvernement mal informé répond (...) que ces casinos ont été fermés par la directrice de l'établissement. Ce qui est totalement faux. Tout cela a assez duré. Il est insupportable qu'une pépinière de jihadistes puisse exister plus longtemps."
En réponse, Jean-Jacques Urvoas lui a assuré que le problème était désormais réglé. Expliquant qu'"une inspection des services pénitentiaires s'est rendue" à cette maison centrale de St-Martin-de-Ré "les 25,26 et 27 janvier", le ministre de la Justice a indiqué : "Depuis votre passage, l'établissement pratique une tolérance zéro. Les deux détenus identifiés, qui sont les deux prosélytes, ont été placés à l'isolement depuis fin 2015. Les préfabriqués que vous évoquez font l'objet de visites bi-quotidiennes des surveillants."
Et de poursuivre :
"Le bâtiment va être détruit, mais il nous faut un appel d'offres. Je ne peux pas envoyer un pelleteuse comme ça... Il va y avoir un gymnase qui sera construit à la place. Comme vous l'avez demandé il y a un officier a été dédié au renseignement pénitentiaire qui travaille à plein temps depuis janvier 2016 et un certain nombre de détenus font l'objet d'une attenttion particulière."
Pour appuyer son propos, le ministre de la Justice lui a proposé de venir constater par lui-même, accompagné de journalistes, s'il disait vrai.
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