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mardi, 12 avril 2016

Appel au Jihad et serment à l’Etat Islamique à Montpellier

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Ce lundi, un montpelliérain a été condamné à trois ans de prison pour avoir appelé au Jihad. Sur internet, l’accusé a mis en ligne plusieurs vidéos en 2014 dans lesquelles il faisait la promotion du Jihad en Syrie, mais également, se réjouissait des attentats du 11 septembre à New York, qui ont fait plus de 3 000 morts.

Interpellé par la police en septembre 2014, l’accusé avait alors affirmé qu’il avait prêté allégeance à l’État Islamique. Il a été poursuivi en justice pour appels directs à la commission d’actes de terrorisme, apologie d’actes de terrorisme et provocation à la haine et à la violence. Condamné une première fois en début d’année, à deux ans de prison ferme alors qu’il n’était pas présent au tribunal. Arrêté une seconde fois, il a demandé a être rejugé. Finalement, le tribunal correctionnel de Paris a confirmé ce lundi 11 avril, le maintien en détention en le condamnant a trois ans de prison. Une peine plus légère que la première en réalité puisque l’accusé ne purgera que 18 mois de prison ferme.

Le Jihad, la nouvelle idéologie des quartiers

Depuis quelques années maintenant, le département connaît un phénomène particulièrement inquiétant de radicalisation au sein de la population musulmane. En 2015, les forces de l’ordre ont procédé dans le département, à 89 perquisitions administratives et assigné à résidence 19 personnes. Des chiffres importants qui placent l’Hérault parmi les départements les plus touchés par la radicalisation islamiste.

Un phénomène dangereux car il est loin d’être le fait de quelques cas isolés mais se répand au sein de toute une population sensible à des revendications communautaires. C’est ainsi que la radicalisation touche des quartiers entiers comme la Paillade et le Petit Bard à Montpellier, la Devèze à Béziers ou encore Lunel.

En novembre dernier, quelques jours après les attentats islamistes à Paris qui ont fait 130 morts, le quartier de la Paillade s’est enflammé. Alors que les forces de l’ordre procédaient à la perquisition d’une salle de prière clandestine, les « jeunes » du quartier ont incendié plusieurs voitures et poubelles. La police avait d’ailleurs prévu un dispositif de projecteurs afin d’illuminer les immeubles et empêcher ainsi tout caillassage.

Autre exemple dramatiquement célèbre de cette radicalisation d’une partie de la communauté musulmane, la ville de Lunel a vu une vingtaine de ses habitants partir faire le Jihad en Syrie et en Irak. Huit sont morts sous le feu de l’armée syrienne ou en se faisant exploser dans des attentats suicide. Toutes ces personnes fréquentaient la mosquée de Lunel, l’un d’entre eux était même le fils d’un ancien président de l’association qui gère la mosquée. 

Source : Lengadoc-info

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