lundi, 18 avril 2016
Cologne : misère sexuelle ou choc des barbaries ?
Un des premiers procès des viols de Cologne commence cette semaine et Thibaut d’Arcy donne une longue liste d’autres viols dans son article « Migrants : l’Europe accueille la misère sexuelle ».
Le djihad sexuel ne s’est pas abattu sur Cologne par hasard. Un prêtre horrifié, défenseur de longue date des personnes prostituées, me le rappelle : dans l’Allemagne où la prostitution est entièrement légalisée, Cologne, c’est le « Pascha », la plus grande usine à f… d’Europe, bordel de dix étages, 1.000 passes par jour.
Choc des civilisations ? Non, choc des barbaries ; l’une payante, l’autre gratuite.
Non, nous ne sommes globalement pas plus civilisés que Mahomet, nous sommes juste plus hypocrites en parlant de « liberté ». Oui, nous vivons toujours sous le « culte des ventres » que dénonçait saint Paul, comme le montrent les propos qui suivent…
Un psychiatre et député (Nicolas Dhuicq, Les Républicains) nous explique que tout le monde peut aller en prison : « un crime passionnel » peut arriver au plus honnête citoyen… Un avocat (Nicolas Gardères, EELV) nous dit que la loi venant d’être votée contre la prostitution serait anticonstitutionnelle. Un antiraciste émérite (Pierre-André Taguieff) accuse les féministes favorables à la condamnation de l’achat de prostitution d’« androphobie ». Une avocate (Brigitte Bogucki) affirme à une députée que le droit actuel reconnaît un droit à l’enfant par la PMA et la GPA (contrats de mères porteuses).
L’homme qui assassine sa femme estime avoir droit à l’amour – et à la vengeance. L’acheteur de prostitution estime avoir droit au sexe. L’acheteur de gamète ou de grossesse estime avoir droit à l’enfant. Avoir le droit de faire prendre à une femme le risque parfois mortel d’une grossesse, avoir le droit d’arracher le nouveau-né à sa mère sans se préoccuper du bouleversement du bébé.
Or, nous n’avons ni droit à l’amour ni droit au sexe ni droit à l’enfant. Si affirmer cette inexistence est moraliste, je suis moraliste. Il faut refuser les réquisitions d’amour, de sexe ou d’enfant. Il faut refuser les termes « crime passionnel » et « misère sexuelle ».
Peut-on vivre sans amour ni sexe ni enfant ? Sans doute. Sans doute bien mal. Mais même à supposer que ces aspirations soient aussi matériellement vitales que l’alimentation ou la chaleur, a-t-on le droit de vivre au prix de la vie d’autrui, le droit de jouir au prix de la santé ou de la souffrance d’autrui ? Non.
Parfois, la vie n’est pas possible. Non, effectivement, parfois elle n’est pas possible. Parfois, on a de la chance : seule la vie sans souffrance terrible n’est pas possible, mais la vie demeure, du moins tant que la souffrance ne l’épuise pas.
À l’extrême, la logique de ma hiérarchie des droits aboutit à dire qu’une femme n’a pas le droit de prendre la vie d’un être pour préserver sa propre santé ou même sa propre vie… mais le raisonnement vaut aussi pour son enfant. Qui est prioritaire : le plus fragile ou le plus souffrant ?
Tous les raisonnements opposés sont des légitimations du cannibalisme. Moussaillon, tu as tiré la plus courte paille et tu seras mangé. L’habillage du droit du plus fort de détruire et tourmenter plus faible que soi. Au fond, qu’il s’agisse de détruire et tourmenter pour conserver sa propre vie ou pour soulager sa propre souffrance ou par pure jouissance, l’acte n’est-il pas identique ? Un être détruit ou tourmente un être plus fragile.
Et par là se détruit, dans sa propre humanité. Définition de l’enfer sur terre.
Elise Elisseievna
07:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
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