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mercredi, 20 avril 2016

Où habitent les immigrés ?

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Selon une étude de l'Insee, une part importante des 5,7 millions d’immigrés qui vivent en France réside dans des grands pôles urbains, en particulier dans l’aire urbaine de Paris.

Qui sont-ils ? Où habitent-ils ? D'où viennent-ils ? Une étude publiée ce mardi par l'Insee fait un point précis sur les zones géographiques où les immigrés se sont installés au fur et à mesure des grandes vagues d'immigration.

Pour mémoire, une personne immigrée est une personne née dans un autre pays que celui où elle réside selon la définition de l'Organisation des Nations Unies.

" Un immigré peut garder sa nationalité ou acquérir la nationalité française. Dans les deux cas il reste immigré. Le fait d'être immigré est donc permanent ", précise l'Institut.

Huit immigrés sur dix résident dans les grands pôles urbains

En France, au 1er janvier 2012, la population immigrée était estimée à 5,7 millions de personnes. Parmi elles, 40 % ont acquis la nationalité française. Un chiffre à comparer à la population totale française, estimée à 65,2 millions de personnes.

Principal enseignement, huit immigrés sur dix résident dans les grands pôles urbains. près d'un immigré sur quatre, 38% précisément, vit dans l'aire urbaine de Paris où résident 12,3 millions de personnes, ce qui représente 2,2 millions de personnes. Concrètement, 17,7 % des personnes qui résident dans l'aire urbaine de Paris sont immigrées.

La concentration géographique des populations immigrées a évolué au fil des années." Entre les deux guerres, les flux migratoires en provenance d'Italie et d'Espagne se sont accélérés afin notamment de combler les besoins en main d'œuvre de l'industrie en expansion, mais également de l'agriculture. À cette époque, les immigrés venus d'Espagne se sont majoritairement installés dans le sud-ouest de la France pour travailler dans l'agriculture, mais aussi dans les départements industriels (Paris et sa petite couronne, Rhône, Isère, Bouches-du-Rhône). Les Italiens ont quant à eux immigré dans les zones industrielles de l'est de la France ", rappelle l'Insee.

Les derniers arrivants ? Les populations turques et chinoises

De fait, après 1945, ce sont des immigrés algériens qui sont venus travailler dans l'industrie, "principalement en Île-de-France, à Lyon, à Marseille ou à Grenoble et s'y sont installés ", précise le rapport.

Et ensuite ? Au cours des années 1960, les immigrés portugais sont également venus combler les besoins en main d'œuvre. Ils se sont installés en fonction de l'extension des grands travaux des zones urbaines. Les immigrés arrivés depuis la fin des années 1960 d'Afrique subsaharienne se sont très majoritairement établis en Île-de-France. Au cours des années 1960 et jusqu'au milieu des années 1980, les vagues migratoires en provenance de l'Asie ont été trop ponctuelles pour constituer des populations d'origine commune importantes. Depuis 1999, l'immigration asiatique est essentiellement d'origine turque ou chinoise.

Une répartition spatiale qui a peu varié

Autre enseignement, les immigrés sont moins présents dans les zones peu ou très peu densément peuplées. " La répartition territoriale de la population immigrée est le résultat de plusieurs vagues d'immigration, notamment vers le sud-ouest de la France et les zones urbanisées et industrialisées des années 1960 ; elle varie toutefois selon le pays de naissance. De fait, les immigrés arrivés en France depuis moins de cinq ans s'installent dans des lieux où vivent déjà beaucoup ceux arrivés depuis longtemps ".

Résultat, la répartition spatiale des immigrés n'a que très peu évolué entre les recensements de 2007 et 2012. En effet, 72,9 % de l'ensemble des immigrés habitent en 2012 dans les 48 aires urbaines de plus de 200 000 habitants, soit autant qu'en 2007. Et après ? Les statistiques portant sur l'exercice suivant, l'année 2013, seront publiés en décembre.

Fabien Piliu

Source : La Tribune

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