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dimanche, 24 avril 2016

Gennevilliers: une jeune fille violemment agressée parce qu'elle portait une jupe

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Une jeune fille mineure a été rouée de coups lundi soir, dans les Hauts-de-Seine, par une majeure de 19 ans au motif qu'elle portait une jupe. D'après les premiers éléments de l'enquête, il n'y aurait pas de motivation religieuse.

Pourquoi Nadia* s'est-elle fait violemment agresser lundi à un arrêt de tram dans les Hauts-de-Seine? D'après les premiers éléments de l'enquête, l'adolescente de 16 ans aurait été prise à partie parce ce qu'elle portait une jupe, révèle vendredi par Le Parisien.

L'agression s'est déroulée à Gennevilliers, peu après 19h. Alors que Nadia attend le tramway, un groupe d'adolescents lui fait des remarques sur sa jupe, puis s'éloigne. À bord du tram, rebelote: un second groupe, constitué cette fois de trois filles, lui fait des remarques sur sa tenue. La situation dégénère rapidement et Nadia est forcée, tirée par les cheveux, de descendre. Traitée de "p***", elle est tabassée à coup de poing, de pieds et de genou qui la mettront KO.  

Selon la procureure de Nanterre, contactée par L'Express, seule l'une des trois filles, la seule majeure, a frappé la victime. 

Plusieurs heures de coma

Prévenus par des passants, les pompiers arriveront rapidement et transporteront la jeune fille à l'hôpital. Les médecins lui délivreront une ITT de trois jours, comme le relate la magistrate. 

Dans la soirée, la principale assaillante, une jeune fille majeure et décrite par Le Parisien comme un véritable "colosse", apprendra que Nadia, qu'elle ne connaissait pas jusque-là, est mal en point. Spontanément, avec une des deux autres filles, elle se rendra au commissariat où elle sera placée en garde à vue, Nadia ayant porté plainte. L'agresseur présumé sera jugée en comparution immédiate le 17 mai prochain. Contacté par L'Express, le maire PCF de la commune Patrice Leclerc n'était pas joignable. 

Le spectre du "bikinigate"

L'affaire rapportée par Le Parisien rappelle une autre agression qui avait défrayé la chronique en juillet dernier, qualifiée de "bikinigate". Au coeur de l'été, le journal l'Union rapportait l'agression dans un parc de Reims d'une jeune fille parce qu'elle portait un haut de maillot de bain. Un fait-divers qui avait été largement récupéré par une partie de la classe politique, notamment à droite et à l'extrême-droite, sur fond d'islamophobie. 

Problème: le quotidien local s'était un peu emballé, en évoquant "un discours aux relents de police religieuse" tenu par l'agresseur qui avait ensuite été la source de conclusions hâtives. Lors du procès, la justice n'a finalement retenu aucun motif religieux ou même moral mais seulement une réflexion sur le physique qui a ensuite dégénéré. 

*Le prénom a été modifié 

Source : L'Express

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