samedi, 07 mai 2016
Sciences Po lance une formation interreligieuse
Sciences Po et les représentants des principaux cultes, catholique, protestant, orthodoxe, juif, musulman et bouddhiste, ont annoncé mercredi 4 mai le lancement d’un programme de formation interreligieux. Dès la rentrée 2016, prêtres, pasteurs, rabbins, imams et moines bouddhistes seront les nouveaux étudiants de l'Institut d'Études Politiques de Paris.
Ce nouvel enseignement est destiné à mieux former les responsables et cadres religieux, clercs ou laïcs, des différentes communautés religieuses. Elle est baptisée "Emouna, l'amphi des religions". L'objectif, précise le communiqué, est de renforcer les liens et la connaissance mutuelle, et assumer une juste place dans la laïcité et la culture françaises. «Nous ne pouvons rester immobiles et impuissants face à une sorte de crispation qui entoure le fait religieux en France, de même que face aux pratiques les plus extrêmes, double écueil qui menace notre société» explique le directeur de Sciences Po, Frédéric Mion.
Pendant 18 jours répartis sur neuf mois, trente élèves, ministres du culte ou responsables d’associations cultuelles en formation ou déjà actifs, seront accueillis dans des locaux de Sciences Po. Le programme sera dispensé par des universitaires, des responsables religieux et des professionnels issus des secteurs public et privé, et conduira à la validation d’un certificat.
Parmi les thèmes abordés, la connaissance des liens entre les religions et institutions françaises, l’apprentissage de l’environnement politique et institutionnel entourant les pratiques religieuses, la connaissance des différentes religions et de leurs traditions intellectuelles et rituelles, l’exercice de responsabilités dans le cadre d’une communauté religieuse.
L’initiative est portée par un groupe interconfessionnel en lien avec le grand rabbinat de France, le conseil des rabbins libéraux Kerem, la Conférence des évêques de France (CEF), la Fédération protestante de France, l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, le Conseil français du culte musulman (CFCM) et l’Union des bouddhistes de France. Et le projet a reçu le soutien de l’État français.
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