mardi, 10 mai 2016
Arzano. Cent pour un toit incite les immigrés expulsables à rester en France
Cent pour un toit est une association loi 1901, basée à Redene. Son objet ? Venir en aide aux immigrés déboutés du droit d’asile. Or ces personnes n’ont plus rien à faire sur le territoire français et devraient être expulsées. Ses statuts stipulent que l’association s’est constituée en 2015 pour « aider toute personne et/ou famille privée d’accès à ses droits fondamentaux tels qu’ils sont énoncés dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, ratifiée par la France ; souscrire à l’affirmation qu’il n’y a pas d’étrangers sur terre et défendre la libre circulation des personnes ; s’engager à respecter les principes énoncés dans la DUDH ce qui signifie aider toute personne sur son territoire à accéder à ses droits fondamentaux (se nourrir, se loger, se soigner, s’éduquer etc.) ; constituer une force d’interpellation des pouvoirs publics sur l’insuffisance et le manque de logements ou d’hébergements, être aussi une source d’information des acteurs locaux et des citoyens ; ne poursuivre aucun but lucratif et agir sans distinction politique ou spirituelle.»
Cent pour un toit – association basée dans le pays de Quimperlé – affirme donc dans ses statuts que la France appartient au monde entier, puisque « il n y a pas d’étrangers sur terre ». Elle veut constituer des groupes de cent personnes. Chacune doit mettre chaque mois un minimum de 5€ dans la caisse donateurs, soit 500 euros par groupe, pour prendre en charge un loyer, pour loger des immigrés clandestins. Des immigrés clandestins à qui la France permet, même en étant débouté du droit d’asile, de contester administrativement la décision.
Un rapport de la Cour des Comptes de 2015 épinglait d’ailleurs la gestion par la France des déboutés du droit d’asile, puisque 96% de ces individus resteraient en France, au mépris des droits nationaux des citoyens français. Par ailleurs, le coût de l’immigration clandestine en France représenterait une charge annuelle de plus d’un milliard d’euros, comme l’a démontré Jean-Paul Gourévitch dans une étude menée pour Contribuables Associés.
Depuis mi-2015, Cent pour un toit, qui ne compte que quelques dizaines d’adhérents pour le moment (et 212 j’aime sur facebook), a bénéficié de nombreux articles favorables dans la presse régionale subventionnée. Les bénévoles de l’association, parmi lesquels on retrouve notamment des membres de la Ligue des Droits de l’Homme, d’Emmaus ou de Diwan, usent de leurs réseaux personnels ou professionnels et sollicitent municipalités et collectivités pour appuyer leur démarche. « Ce genre d’association contribue clairement à l’augmentation du sentiment anti-immigré » nous livre un proche de l’opposition au sein de la ville de Quimperlé. « Ils délivrent un message fort à ces personnes en leur disant : venez chez nous en toute illégalité, et nous nous battrons pour que vous restiez même si vous n’en avez plus le droit . Il faudrait qu’on arrête de mettre de l’huile sur le feu alors que les Français sont très partagés sur la question de l’immigration ».
Elle a trouvé cependant des relais dans certaines équipes pédagogiques d’établissements scolaires catholiques. Celles-ci, en invitant l’association à débattre il y a quelques mois, ont rompu l’obligation de neutralité politique dans la vie scolaire.
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