samedi, 14 mai 2016
Anne Hidalgo ou l’islamo-gauchisme pour les Nuls
Sadiq Khan est à peine élu à la mairie de Londres, que son homologue, Anne Hidalgo, s’est précipitée outre-Manche pour lui rendre hommage et se prosterner devant lui comme une dhimmi volontaire.
Les premiers échanges sont instructifs. La Madone des bobos du Marais et des prolos voilés de Barbès tombe en pâmoison et lui dresse cet éloge vibrant : « il s’est taillé une place dans l’histoire (…) Il est le premier musulman élu à la tête d’une grande ville européenne. Et il est aussi un progressiste, un humaniste et un démocrate. Oui, c’est un exemple pour nous ». L’autre se contente de banalités sous lesquelles perce, néanmoins, un aveu de taille : « ce qui est important, ce sont les similarités entre Londres et Paris. Nous sommes les villes les plus diverses du monde. Et c’est un exemple du meilleur des villes : des musulmans, des chrétiens des maires qui travaillent ensemble pour servir nos villes ».
Premier magistrat mahométan d’une ville européenne, Sadiq Khan ne peut s’empêcher de mentionner d’abord la présence de ses coreligionnaires dans la capitale britannique, pour passer ensuite très vite sur celle des chrétiens, tout en omettant soigneusement les juifs voire les hindous qui, d’une part, appartiennent, excusez du peu, à la troisième religion la plus pratiquée dans le monde après le christianisme et l’islam, d’autre part, proviennent d’un des nombreux joyaux coloniaux (et non des moindres) de l’Empire britannique dont la reine Victoria fut couronnée Impératrice en 1876 !
Habillé des habituels oripeaux insipides du politiquement correct, dont nos élites nous rebattent quotidiennement les oreilles en France, les propos de M. Khan ne cherchent guère à dissimuler qu’il conçoit d’abord son élection comme une prise de guerre pour l’Oumma. D’aucuns objecteront qu’il ne s’agit rien moins que d’un symbole insignifiant. Mais, en politique (et l’islam est structurellement politique) la symbolique est déterminante.
Mme Hidalgo a donc donné le meilleur signal qui soit aux épigones de Daesh comme à tous les musulmans dits « modérés ». Rappelons que Sadiq Khan qui fait l’objet des plus ostensibles louanges de la part de nos médias hémiplégiques, a été l’avocat d’islamistes notoires, conseiller juridique du Muslim Council of Britain (dont, en 2008, un des porte-paroles, Suhaib Hasan, affirmait que « si la société britannique accepte la charia, c’est pour son bien ») et, surtout, élu à la chambre des Communes de Tooting, dans le sud de Londres, « devenu un fief réservé à un élu pakistanais, adoubé par les mosquées locales » (Europe-Israël, 10 mai).
Le maire de Paris apparaît comme la caricature de cet islamo-gauchisme (selon l’expression initiale de Pierre-André Taguieff) qui est un composé hétéroclite (et explosif) d’aversions et de dilections aussi troublantes qu’amphibologiques. Michel Onfray y déroule le fil d’Ariane d’un antisémitisme latent (Juifs=capital=argent=patronat=USA), quand Jacques Julliard y décèle une fascination pour la violence née de la Terreur révolutionnaire et poursuivie au XXe siècle par Hitler, Staline ou Pol-Pot.
On peut y voir, surtout, un tropisme pour le totalitarisme, le gauchisme sociétal comme les islams ayant une prétention à l’arraisonnement des hommes et des sociétés qui conduit à l’exclusion corollaire de tout ce qui ne communie pas dans leurs universalismes chimériques.
Aristide Leucate
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