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jeudi, 19 mai 2016

Immigration clandestine : le voilier était en escale à Saint-Quay-Portrieux depuis une semaine

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Retour à Saint-Quay-Portrieux dans les Côtes d'Armor après l'arrestation de quatre passeurs. Ils organisaient des voyages vers la Grande-Bretagne à bord de voiliers depuis des ports normands et bretons.

Le "Sozo One" est amarré au bout du ponton numéro 7 sur le port de plaisance de Saint-Quay-Portrieux. Un petit drapeau français flotte en haut d'un de ses mâts. Le voilier sera prochainement sorti de l'eau à l'aide d'une grue. Il était surveillé nuit et jour depuis son arrivée une semaine auparavant.

Sept migrants ukrainiens à bord

Vendredi, lorsque les gendarmes débarquent avec leur grosse vedette, il y a sept migrants ukrainiens à bord. Tous espèrent rejoindre la Grande- Bretagne. Ils ont sans doute déboursé plusieurs milliers d'euros chacun avant d'embarquer. Tous ont finalement été arrêtés puis relâchés avec une obligation de quitter la France. Leurs passeurs ukrainiens, deux skippers et deux organisateurs présumés de la filière, eux, sont en détention provisoire. Arrêtés à Saint-Quay-Portrieux et Plérin le même jour, ils ont été mis en examen pour "aide à l'entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d'étrangers, en bande organisée", a indiqué le procureur de la république de Rennes, Nicolas Jacquet.

Saint-Quay-Portrieux : un port accessible jour et nuit

La nouvelle a fait le tour des pontons depuis vendredi. "On ne s'attend pas à voir ça ici même si on sait que ça existe", explique un plaisancier qui rentre d'une croisière de 15 jours en Manche avec sa femme. "Le port est surveillé mais accessible jour et nuit, il y a toujours de l'eau, pas de contrainte de marée. Celui qui cache du monde à bord est finalement assez tranquille et il n'y a pas de pointage à la sortie du port".

Des traversées depuis des ports bretons et normands

Cette filière d'immigration clandestine au mode opératoire assez inhabituel était dans le collimateur des enquêteurs depuis de longs mois. Les migrants ukrainiens étaient pris en charge par le réseau depuis leur pays puis acheminés en France par voie routière. Ils étaient ensuite convoyés en Grande-Bretagne par voiliers, au départ de ports bretons et normands. "Cette structure, active depuis 2012, a organisé a minima une vingtaine de passages de clandestins", a précisé Nicolas Jacquet.

Johan Moison

Source : Francebleu

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