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jeudi, 19 mai 2016

Paris – Migrants : France Terre d’asile tonne contre l’engorgement du système

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L’association France Terre d’asile a tapé du poing sur la table mercredi en annonçant qu’elle suspendait, à Paris, la prise des rendez-vous en préfecture, pour dénoncer un engorgement « invraisemblable » de l’accès à la demande d’asile.

« On ne peut pas travailler dans ces conditions, nous fermons jusqu’à nouvel ordre », a annoncé à l’AFP Pierre Henry, le directeur général de l’association, en précisant que le centre chargé du pré-accueil des candidats à l’asile resterait fermé au moins mercredi et jeudi.

En cause: l’engorgement de la procédure, depuis l’entrée en vigueur, le 1er novembre, de la nouvelle loi sur l’asile, pourtant censée fluidifier le système avec la mise en place d’un « guichet unique » regroupant les services de la préfecture et de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii). (…)

- « 200 euros au marché noir » -
L’association avait dans un premier temps essayé de donner des rendez-vous pour cette étape de « pré-enregistrement ». Mais ces « tickets bleus » se revendaient « 200 euros au marché noir », explique une salariée. Et les délais d’attente ont vite atteint plusieurs mois.
Depuis les files s’allongent, avec « des tensions » et « parfois des bagarres », qui font craindre « pour la sécurité des migrants et des salariés », selon M. Henry.

« On ne peut pas gérer la sécurité sur la voie publique », ajoute le responsable, qui s’est résolu mercredi à appeler la police lorsque des remous ont éclaté dans la file d’attente.

« Cela fait trois semaines que je suis ici, je dors sur place, mais je n’ai pas réussi à entrer », explique Fareez, un Afghan, dans la file de quelque 300 personnes. A ses pieds, cartons, couvertures et duvets témoignent d’un campement sauvage à même le trottoir.
Son voisin, un Mauritanien se présentant sous le prénom d’Ali, assure attendre depuis cinq jours. A l’ouverture des portes, « c’est le plus fort qui entre », selon lui.
Le problème est que le système « a été formaté pour 8.000 demandes par an » mais que, malgré les efforts de la préfecture,

« on est sur un rythme de 30.000 à 40.000″, déplore Pierre Henry. (…)

Source : Fdesouche

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