Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 20 mai 2016

Pour Jacques Toubon, les pieds-noirs étaient des immigrés !

toubon-defenseur-droits.jpg

À la lecture du rapport « Les droits fondamentaux des étrangers en France », on comprend mieux pourquoi Jacques Toubon a été désigné Défenseur des droits, sous un gouvernement socialiste, par décret en Conseil des ministres après avis des commissions parlementaires.

Aussi gaulliste que Mélenchon est monarchiste, Jacques Toubon défend sur 305 pages la folle politique migratoire qui conduit la France à la ruine. Libération s’en est même réjoui ouvertement dans un article daté du 9 mai dernier, appelant notre très laxiste gouvernement à prendre exemple sur Jacques Toubon !

« L’idée de traiter différemment les personnes n’ayant pas la nationalité française, de leur accorder moins de droits qu’aux nationaux est si usuelle et convenue qu’elle laisserait croire que la question de la légitimité d’une telle distinction est dépourvue de toute utilité et de tout intérêt », écrit nerveusement l’ancien ministre de la Culture. Oui, cela est usuel car consubstantiel à toute République. Cette citation démontre tout le caractère antirépublicain de ces hommes politiques qui nient la nation.

Une République distingue ses citoyens de ses non-citoyens. Certains droits fondamentaux sont accordés à tous les hommes : le droit à un procès équitable, notamment. Mais la citoyenneté accorde des droits spécifiques, des privilèges, à ses nationaux. Ainsi, le droit de vote n’est pour l’instant offert qu’aux personnes de nationalité française. Ce qui, vous en conviendrez, est parfaitement légitime.

Plus loin, pour tordre le cou à certains « mythes » qui circuleraient sur l’immigration contemporaine, Jacques Toubon devient carrément abject : « Aucune période de l’histoire de l’immigration, aussi intense soit-elle, n’a modifié le socle des valeurs républicains communes. Ni le million de rapatriés et harkis au début des années 60, pas plus que tous les Portugais, Espagnols, Italiens, Algériens, Marocains, Tunisiens, venus – pour travailler – dans les années 60 et 70. Ni les immigrés subsahariens que l’indépendance des États africains a conduits en Europe. »

Sans aucune espèce de décence, le Défenseur des droits confond les pieds-noirs (parfaitement français) et les harkis (qui ont mérité de devenir français par le sang versé) avec immigrés récents. Un délire suffisant pour invalider l’intégralité de ce tissu d’âneries. Les rapatriés, comme leur nom l’indiquait, n’étaient en aucun cas des immigrés.

Logique, au fond, que le Défenseur des droits estime que l’immigration clandestine ne puisse exister que dans l’imagination fertile de cerveaux malades. Jacques Toubon explique, en effet, que le terme « réfugié » est à double tranchant, voire discriminatoire, car il pourrait « inciter à distinguer, une fois de plus, les “bons” réfugiés, ceux qui pourraient prétendre à une protection au titre de l’asile, des “mauvais” migrants, dits économiques ». On rit. Et pour ce qui concerne les différents terroristes rentrés, ou revenus, en Europe par les filières des « migrants » ?

Signe d’une déconnexion totale avec la France historique, Jacques Toubon suggère de faciliter les demandes de titres de séjour pour les prisonniers. Une double peine pour le pays, forcé de recevoir un immigré clandestin doublé d’un délinquant, et parfois d’un criminel. Au moment où la France ne peut plus accueillir d’immigration supplémentaire, ses élites l’offrent sur un plateau à toutes les prédations. L’universalisme de Jacques Toubon est un néant libre-échangiste, surtout pas un humanisme.

Gabriel Robin

Source : Le blog de Thomas Joly

Les commentaires sont fermés.