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vendredi, 03 juin 2016

L’arabe, future langue de la République ?

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Dès la rentrée 2016, Najat Vallaud-Belkacem entend convertir l’enseignement des langues et cultures d’origine (ELCO) « pour la scolarisation des enfants des travailleurs migrants », mis en œuvre par la directive européenne du 25 juillet 1977, en cours de langue étrangère classique, proposé dès le CP.

Si la mesure paraît logique pour les langues italienne et espagnole, qui appartiennent à des pays proches de la France, quid de l’arabe ? La députée républicaine Annie Genevard dénonce « l’introduction des langues communautaires ». La ministre se défend en brandissant le joker de « l’égale dignité des langues ». Elle prétend contrôler la formation académique des professeurs non titulaires en intégrant leur enseignement dans les cadres du système, puisqu’il n’y a pas (encore) d’épreuve d’arabe au CAPES ou à l’agrégation.

De son côté, le journal Libération soutient l’initiative avec un argument imparable : l’arabe est la deuxième langue parlée en France, celle des « jeunes des banlieues » qui se sentent exclus. Les langues anciennes à qui nous devons l’origine de notre lexique, ou encore les langues régionales qui forment notre patrimoine peuvent, quant à elles, tomber dans l’oubli : la République ne les regrettera pas.

Pas un mot, non plus, sur les professeurs de Seine-Saint-Denis incapables d’écrire correctement français.

Rien d’étonnant ! Dans son monde parallèle de cette gauche amnésique, le contraire du « racisme » dont les Blancs se rendent coupables de manière unilatérale envers les « minorités » n’est pas l’absence de racisme mais « l’antiracisme », soit le racisme anti-blanc ; ou encore, la lutte contre les discriminations passe par l’édition revue et augmentée des motifs de discrimination sanctionnés. Il ne semble donc pas surprenant qu’au lieu d’inspirer la fierté et l’amour de sa patrie, elle la rabaisse, au contraire, pour obéir à chaque revendication étrangère : c’est « la diversité ».

Ainsi, le meilleur moyen de lutter contre le sentiment d’exclusion n’est pas l’assimilation, par l’apprentissage de la langue, de l’histoire et de la culture d’un hôte, mais l’abnégation de ses propres racines, afin que les migrants ne se sentent finalement pas trop dépaysés, les pauvres.

Triste vision confirmée par le discours de François Hollande : « Les morts, nous dit-il, [les poilus de Verdun] n’ont plus d’uniformes ni de religions. Nous ne distinguons plus les nationalités, les origines ou les lieux ». En plus de sa bêtise outrecuidante, cette sentence annonce le programme réservé aux vivants dans les années à venir.

Dès sa promulgation, la question de l’éducation des « bons citoyens » est le pilier de la République. Par là passe alors la contre-révolution. Dans son intervention magistrale du 11 mai 2016 au cercle Afl Okkat à Strasbourg, Philippe Conrad nous rappelle que « le combat engagé est une lutte de longue haleine qui doit mobiliser les esprits et les énergies, dans les salles de classe où officient encore d’authentiques professeurs ».

Virginie Vota

Source : Boulevard Voltaire

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