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samedi, 04 juin 2016

Canto, Benzema… Des « génies » qui pensent avec leurs pieds !

Et zou maï ! Comme on dit chez nous. Et ça recommence. Qu'est-ce qui recommence ? Les jérémiades victimaires au sujet des maghrébins. Cette fois, la charge pleurnicharde vient de ces enfants gâtés que sont les « génies » qui frappent dans un ballon un peu plus adroitement que d'autres.

C'est d'abord Cantona, pour qui on pouvait avoir beaucoup de sympathie, non pas seulement pour ses coups de tatanes lorsqu'il était foutebaleur, mais aussi pour ses qualités d'acteur sans oublier son flamboyant coup de gueule contre les banques lorsque, il y a quelques années, il avait fait trembler les banskters en mettant le doigt sur cette arme terrible contre ces derniers : si le même jour tous les clients d'une banque viennent retirer leur argent en dépôt, la banque plonge !

Là c'était du bon Canto ! Mais remuer la merde et prétendre que Deschamps serait raciste sous prétexte que son nom sonne bien « souchien », c'est une belle ânerie en plus d'une insupportable calomnie. Il n'est que de voir la composition de l'équipe qu'il a concoctée. Canto, t'as marqué contre ton camp.

 

Et voilà l'autre enfant gâté, Benzema, qui en rajoute une couche. Et allez ! Faites tourner le moulin à jérémiades : les maghrébins sont des victimes, les musulmans sont sans cesse ostracisés. Et voilà que les pseudo intello islamo-gauchistes de service entonnent leur grand air, des sanglots dans la voix : ils pleurnichent encore, eux aussi, sur la pauvre condition des malheureux musulmans en France, et gnan gnan gnan comme dirait Finkel. Il se vautrent dans l’autoflagellation, la haine de soi et du pays, pour eux le Français étant forcément un gros beauf raciste, colonialiste, chauvin et kon. Ils considèrent comme systématiquement victimes celui qui vient d’Afrique, et encore plus du Maghreb. Konnerie...

Les musulmans ? Connait pas. Je connais des citoyens français, c'est tout. Si certains veulent aliéner leur existence à quelque névroses collectives appelées « religions », libre à eux. Qu'ils fassent leurs simagrées chez eux. Dans leur espace privé. La laïcité leur en donne toute latitude. Mais qu'ils ne prétendent pas que leurs « croyances » puissent influer sur la marche de la république, ni surtout que leurs « lois » prétendument « divines » priment sur celles de l'Etat.Tous ceux qui viennent d'ailleurs bénéficient des bienfaits de notre république qui met à leur disposition, imparfaitement bien sûr, mais égalitairement les moyens d'être logés, nourris, soignés, sinon éduqués du moins instruits. A eux de se démerder pour évoluer. Des générations d'Italiens, d'Espagnols, de Polonais, d'Arméniens l'ont fait. Des générations de Vietnamiens, Cambodgiens, Laotiens, Chinois, Indiens le font. Sans faire d'histoire, sans rien vouloir imposer, en s'intégrant harmonieusement dans le pays qui leur ouvre les bras. Et parce qu'ils sont musulmans, certains – je dis bien certains – n'en seraient pas capables ?

Abdelwahab Meddeb, philosophe récemment disparu, considéré comme le Voltaire arabe, déclarait : « Ce n’est pas à l’Europe de s’adapter à l’islam, c’est à l’islam de s’adapter à l’Europe, à l’islam d’apprendre à subir la critique même la plus offensante sans en venir au crime de sang pour se défendre ». On peut hélas douter que les œuvres de ce penseur soit sur la table de chevet de M.Bensema…

Un autre grand penseur de l'islam, Abdenour Bidar, se désole avec lucidité de ce grand corps malade qu'est devenu l'islam : « ...un immense corps malade, dont les maladies chroniques sont les suivantes  : impuissance à instituer des démocraties durables dans lesquelles est reconnue comme droit moral et politique la liberté de conscience vis-à-vis des dogmes de la religion  ; difficultés chroniques à améliorer la condition des femmes dans le sens de l'égalité, de la responsabilité et de la liberté  ; impuissance à séparer suffisamment le pouvoir politique de son contrôle par l'autorité de la religion  ; incapacité à instituer un respect, une tolérance et une véritable reconnaissance du pluralisme religieux et des minorités religieuses. »

Les déluges de massacres, égorgements, assassinats, tortures perpétrés chaque jour au nom de l'islam donne de cette idéologie une image effroyable, bien loin de la doctrine admirable des soufis par exemple. Nous sommes tous concernés par ces exactions puisqu'elles arrivent sur nos terres, même si les musulmans en sont les premières et les plus nombreuses victimes. Chaque jour, à Bagdad, à Karachi, à Kaboul, à Alep, à Homs, à Kobané, à Tripoli, à Beyrouth, en Afrique de l'Ouest, en Somalie des hommes et des femmes meurent dans l’indifférence, assassinés par des terroristes financés par les fortunes du Golfe qui restent pourtant les meilleurs alliés de l’Occident.

Quand nos responsables politiques auront-ils le courage de laisser leur culte du fric de côté pour regarder les choses en face : comment considérer l'Arabie saoudite et le Qatar comme des pays amis alors qu'ils financent et exportent partout dans le monde des « prêcheurs » qui vident l'islam de sa spiritualité pour en faire une machine de mort ?

Prêcheurs du jihad que l'on retrouve dans les mosquées de nos banlieues et qui polluent l'esprit de cette jeunesse pleine de possibilités que la rancœur voire la haine de ces tarés empêchent de s'épanouir bien plus que le prétendu ostracisme de « certaines parties de la France » comme disent ces têtes sinon pensantes du moins frappantes dans une baballe que sont Benzema ou Canto.

Victor

Source : Agoravox

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