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samedi, 04 juin 2016

Les fidèles trop à l’étroit dans la mosquée de Méru

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De son propre aveu, il n’a jamais été un grand communicant. Nacer Yousfi a pourtant décidé de forcer sa nature en assurant la promotion des activités proposées par l’association culturelle musulmane de Méru qu’il préside depuis 2006.

Objectif : obtenir le feu vert de la ville pour l’acquisition d’une parcelle, et enfin concrétiser le projet de construction d’une annexe à la mosquée.

Le timing de cette opération séduction ne doit évidemment rien au hasard. Lundi marquera le début du Ramadan. Une période pendant laquelle près de 500 fidèles convergeront, chaque jour, vers la mosquée « La Lumière ». « En temps normal, on se sent déjà un peu à l’étroit. Mais là, on va presque devoir pousser les murs, soupire Nacer Yousfi. On manque clairement d’espace, et même si on se débrouille, c’est parfois compliqué d’assurer à la fois l’accueil des fidèles et la bonne tenue de nos activités... »

Car contrairement à ce que beaucoup pensent, la mosquée installée depuis 2006 dans un ancien bâtiment SNCF, à deux pas de la gare de Méru, n’est pas seulement un lieu de culte. « Elle accueille aussi des cours de langue arabe dispensés par des enseignants et suivis par plus de 130 jeunes âgés de 6 à 16 ans, détaille Christian Bertelle, le trésorier de l’association. On y organise également des conférences et des débats sur des thèmes comme l’égalité homme-femme. Ces activités ne s’inscrivent pas du tout dans une logique confessionnelle. Elles sont d’ailleurs ouvertes à absolument tout le monde... »

Ces activités, les membres de l’association rêvent désormais de les transférer dans une annexe. Une annexe qu’ils envisagent de construire sur un terrain acheté en 2011 par la ville de Méru à Réseau ferré de France (RFF). « Cette parcelle devait nous être cédée, affirme aujourd’hui Nacer Yousfi. Nous avions même obtenu une promesse de vente de l’ancien maire... »

Si le dialogue se poursuit aujourd’hui avec la nouvelle municipalité, le projet semble néanmoins être resté au point mort.

D.L.

Source : Le Parisien

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