dimanche, 05 juin 2016
Affaire Benzema : c’est l’escalade !
L’affaire Benzema prend désormais des proportions incroyables. L’hystérie est telle qu’une maison appartenant à Didier Deschamps a été vandalisée, recouverte de l’expression « raciste » peinte à la bombe. Il va sans dire que le sélectionneur de l’équipe de France de football est sous le choc. Le mur donnant sur le domaine public, la police n’a pas constaté d’effraction.
La nouvelle tête de Turc de l’antiracisme en phase sénile occupe cette maison de Concarneau (Bretagne) depuis plus de trente ans, son épouse étant originaire de la région. Un Basque et une Bretonne : l’horreur absolue pour Éric Cantona, qui reprochait à Didier Deschamps de porter un nom « trop français », comme on n’en ferait plus. Un Basque et une Bretonne attachés à leurs terroirs respectifs, enracinés : le mal ontologique de l’humanité heureuse.
Mettons fin immédiatement à cette polémique aussi ridicule qu’absurde. Non, Didier Deschamps n’est absolument pas raciste. Pis : il est, en réalité, la victime d’un racisme anti-Blanc qui a pignon sur rue, et d’une présomption de racisme frappant les Français dits de souche. Cette sombre affaire a été ourdie par la gauche sociétaliste et tous ses supplétifs. L’inénarrable Éric Dupond-Moretti, avocat people de son état, s’en cache à peine lorsque, défendant son protégé, il affirme : « Karim incarne la banlieue et tous ses travers. Et, au fond, ce que l’on reproche à ce gamin, c’est de ne pas s’exprimer dans un français académique. Et de là où il vient, vers là où il est allé, il n’y a pas de viaduc possible. »
La mauvaise foi de Maître Dupond-Moretti est édifiante. Ce qui est reproché à Karim Benzema est d’abord d’avoir été mis en examen dans une affaire qui impliquait aussi Mathieu Valbuena, victime d’un chantage par un groupe de racailles dont les responsabilités précises restent encore à déterminer. S’est rajoutée à ce triste tableau la déclaration incroyable de Karim Benzema qui, à la suite de ses amis Éric Cantona et Jamel Debbouze, s’est permis d’accuser Didier Deschamps d’avoir cédé à des pressions d’une « partie raciste de la France » en ne le sélectionnant pas.
Je n’irai pas jusqu’à dire, comme monsieur Boudjelal, que Karim Benzema « fait le jeu de l’État islamique », mais je crois qu’il est directement responsable de l’escalade de violence que subit actuellement l’ancien champion du monde de football. Vraiment, cette sombre affaire fait office de nouveau révélateur de l’écrasante tyrannie de l’antiracisme politique, qui a transformé les minorités ethniques en victimes automatiques et les Français européens en coupables permanents.
On peut observer un phénomène similaire aux États-Unis en ce moment. Les militants pro-Donald Trump sont visés par des agressions physiques systématiques, après les meetings du candidat désigné par les primaires des Républicains, sans que cela ne semble émouvoir qui que ce soit. « Selon que vous serez puissant ou misérable/Les Jugements de cour vous rendront blanc ou noir » (extrait du poème de Jean de La Fontaine Les Animaux malades de la peste, qui n’a jamais été autant d’actualité).
Gabriel Robin
10:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
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