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lundi, 06 juin 2016

Le Conseil européen veut désarmer les peuples

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On croit rêver : une arme à feu autorisée pour le garde du corps de Xavier Bertrand mais saisie de toutes les armes au domicile d’un collectionneur, hospitalisé, âgé de 84 ans.

Faisant l’objet de menaces depuis son élection à la région tout en refusant de se déplacer entouré de « gros bras », selon son cabinet, Xavier Bertrand pourra dorénavant partir tranquille accompagné de son collaborateur de longue date, un ancien policier. Une arme, dont le coût – 800 euros – n’a même pas été prélevé sur ses indemnités puisque le ministère va la rembourser, assure Gérald Darmanin. « Plus discret, moins cher » qu’une armada de RoboCop, dit-on. En effet, mesure plus économe que celle appliquée à d’autres présidents de région, bénéficiant, eux, du Service de la protection des personnalités. Nous vivons une époque formidable : qui aurait imaginé, au XXIe siècle, qu’un simple président de région risquerait sa peau à exercer sa fonction ?

Craignent-elles, ces personnalités, de devenir les cibles des islamistes ? De tomber sous les balles de kalachnikov, d’être victimes d’attaques au couteau, d’être serrées de trop près par un barbu patibulaire ? À lire le rapport du Conseil européen de la présidence hollandaise « pour la lutte contre le terrorisme et le crime organisé » soumis aux 28 États membres, ce n’est pas évident. C’est même renversant. Les premiers visés par ces mesures de durcissement de détention d’armes concernent… les tireurs sportifs et les chasseurs. Et les vieux messieurs gravement malades, dénoncés par des assistantes sociales aussi fouineuses que zélées.

Vous rendez-vous compte ? 90 couteaux de combat et 43 armes à feu découverts au domicile d’un octogénaire, à Orvault. « Un véritable arsenal », explique Ouest-France. Arsenal ? la majorité des armes en question appartenant aux catégories C et D, autrement dit libres d’acquisition et de détention ? Pour les armes de catégorie C, une pièce d’identité et un certificat d’aptitude mentale n’existant d’ailleurs pas au moment où le vieux monsieur l’acheta. Pas de carabine, pas de kalach’, pas d’explosifs. Des armes, cependant, qui, depuis 2013, doivent être démontées ou entreposées dans un coffre. Atteint de la maladie d’Alzheimer, l’octogénaire a dû l’oublier…

Cela leur fait une belle jambe, aux détenteurs et trafiquants d’armes, ces procédures administratives de plus en plus contraignantes à l’encontre des citoyens lambda ! Que craignent donc le plus les technocrates européens pour décider autoritairement de désarmer deux millions de détenteurs d’armes parfaitement légales ? Les terroristes islamistes ou le soulèvement des populations européennes, de plus en plus réfractaires à l’immigration pourvoyeuse de djihadistes sur leurs territoires ? Pourquoi Xavier Bertrand se sent-il gêné aux entournures pour n’avoir informé qu’un très petit nombre d’élus régionaux de sa protection nouvellement armée ? Au conseil régional, en tout cas, tous restent motus et bouche cousue. Auraient-ils, eux, envie d’être protégés eux aussi ?

La morale de cette histoire ? Devant la menace, islamiste et autre guerre civile, des élus s’accordent un droit de protection qui est en passe d’être interdit à la population. Cela ne nous dit rien de bon. Mais vraiment rien.

Caroline Artus

Source : Boulevard Voltaire

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