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vendredi, 10 juin 2016

Euro 2016 : menace terroriste et insurrection molle

La France peut perdre la bataille de l’image.

Le décalage est impressionnant. Le battage médiatique autour des bleus et la volonté d’euphoriser le pays autour du ballon rond n’a jamais été aussi éloigné de son état réel.

Le maintien de la manifestation, malgré la menace terroriste, montre à quel point le pouvoir législatif socialiste mise sur le parcours de l’équipe de France pour redorer son blason. Le risque est immense. Le moindre attentat serait reproché au gouvernement. Il n’y résisterait pas.

Mais pour la France, il y a autre chose. La chienlit sociale imposée par une minorité syndicale radicalisée est dévastatrice. Nous sommes en face, à la Sncf ou dans les raffineries, à une insurrection molle. La fermeté affichée de François Hollande et de Manuel Valls ne sert à rien. C’est la preuve par neuf de l’impuissance.

Quand au pays menacé et otage, il ne répond par aucune insoumission n’en déplaise à Jean-Luc Mélenchon. Face aux tueurs islamistes, il oppose la compassion, les fleurs et les bougies. Face aux soviets de la Cgt et à l inutilité du pouvoir il étale une incroyable résignation.

Si le trafic est chaotique, la sécurité angoissante et les poubelles odorantes, la France peut gagner l’Euro de football. Elle aura perdu ce qui reste d’une attractivité déjà bien à la baisse. L’image de notre pays à l’étranger est épouvantable. Pour les Américains, c’est un pays mis à feu et à sang par le terrorisme. Pour tous les autres, c’est celui où l’on ne peut plus rien prévoir.
Une France « à genoux », « constamment en grève », « ingouvernable ». Les qualificatifs attribués par la presse étrangère n’ont pas de quoi donner du baume au cœur des Français.

La grève à la française et incompréhensible vue d’ailleurs. Elle l’est de plus en plus aussi vue de l’intérieur. Pour le moment, politiquement cela profite à Jean-Luc Mélenchon présenté parfois à l’étranger comme un émule de Robespierre. Cette presse cependant redoute qu’a la longue, cela ne fasse le jeu du Fn.

C’est moins sûr qu’il y a quelques mois. Les silences embarrassés et prolongés de Marine Le Pen sur les conflits sociaux, soulignés encore par les positions claire de sa nièce Marion, démontrent que comme sur l’économie, il y a un flottement social au Fn.
Miser sur la Cgt et son noyau dur parait bien risqué et le créneau est occupé maintenant avec talent par Mélenchon. Le vrai débat est ailleurs, sur la faillite de l’exécutif. A deux jours de l’ouverture de l’Euro de football, la grogne sociale, si elle mobilise moins, est toujours vivace. Les contestataires, Cgt en tête, restent mobilisés contre la loi Travail, et les perturbations sont multiples, bien que de plus en plus ponctuelles
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Valls et Myriam El Khomri qui, malgré les imprécations du président de la République, ne parviennent pas à apaiser les esprits, assisteront à une réunion publique à Paris pour dénoncer les «régressions de la droite sénatoriale» sur le texte. C’est vraiment botter en touche.  Le gouvernement va tenter de faire croire qu’il est bien de gauche. Mais les cheminots radicaux n’en sont plus là depuis longtemps.

Deux syndicats ont reconduit leur grève illimitée malgré les concessions de la direction sur le temps de travail (Rtt et repos maintenus, amélioration des conditions du travail de nuit) dans la branche ferroviaire. Mais les syndicats poursuivent désormais le mouvement contre la loi Travail, pour la huitième journée consécutive. Mardi, le taux de participation des grévistes était, selon la direction, de 8,5%.

Que dire d’un État impuissant face à quelques grévistes soviétoïdes dans quelques secteurs ?  L’insurrection molle n’est pas le respect du droit de grève. Et l’application téléphonique alerte attentat, dernière trouvaille du pouvoir, pas la réponse aux djihadistes.

Espérons que nos footballeurs ne soient pas autant à coté de la plaque… mais à dire vrai, c’est bien moins important. On a même le droit de s’en ficher, même si par tous les moyens on va tenter de convaincre le peuple des otages et des victimes qu’il est celui de la diversité joyeuse et des exploits sportifs.

Source : Metamag

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