Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 14 juin 2016

Fusillade d’Orlando : le monde libre en état d’urgence

1382201_1280x720-1280x660.jpg

Un certain Omar serait l’auteur de la plus meurtrière fusillade aux États-Unis : 50 morts dans une boîte de nuit gay, à Orlando, en Floride.

Les autorités américaines ont déclaré l’état d’urgence et le mobile du terrorisme islamiste est désormais officiel. Les États-Unis viennent d’avoir leur Bataclan, leur 13 novembre.

Et ce n’est pas un cow-boy à la gâchette preste, ce n’est pas un ultra-religieux américain qui a déchaîné le feu meurtrier contre la jeunesse américaine, non. C’est Omar, citoyen américain d’origine afghane et de confession musulmane. Ce que nous vivons depuis Charlie, les États-Unis vont devoir l’affronter.

Mais eux, ils s’y attendent et s’y préparent. En témoigne le succès de Donald Trump à la primaire, qui a raflé la mise du parti républicain en axant sa campagne sur le péril islamiste. Il a gagné, il est en lice contre la candidate de « l’ouverture », du “together”. Donald Trump, lui, a fixé des limites au “together”, au vivre ensemble : on ne peut vivre ensemble avec ceux qui veulent vous détruire et détruire votre civilisation.

En France, le peuple attend de l’opposition un courage et des initiatives politiques comparables, mais il ne voit rien venir : une primaire des Républicains qui, elle, ne suscite aucun enthousiasme, et un Front national incapable de prendre d’assaut cette primaire ou d’offrir une grande alternative crédible, en suscitant les ralliements que Trump, lui, a su conquérir.

Gouverner, c’est prévoir. Et nos gouvernants actuels méritent la défaite que le peuple leur prépare car ils n’ont rien prévu. Mais être dans l’opposition, c’est anticiper. Et notre opposition a beaucoup à apprendre de son homologue américaine. Le compte à rebours a commencé.

Par ailleurs, la France de M. Hollande, censée être en état d’urgence, n’aura guère de conseils à donner au grand frère américain, tant la gestion calamiteuse des affaires, et notamment depuis janvier 2015, n’inspire confiance à personne, ni aux Français, ni au reste du monde.

L’état d’urgence en France ? Manifs, casseurs, heurts de supporters quotidiens, forces de l’ordre épuisées à qui on continue de demander l’impossible pour que la fête continue. Dès novembre 2015, on avait compris : il était hors de question d’annuler la COP21 ; donc l’Euro, six mois après, évidemment qu’on allait maintenir.

Si les mots ont encore un sens, s’il leur reste un peu de courage politique, que MM. Obama et Hollande, présidents sortants pendant encore quelques mois, sortent enfin de leur apathie, de leur angélisme et soient à la hauteur de la guerre qu’on a déclarée au monde libre. On ne peut, d’un côté, faire mine d’en prendre acte en déclarant l’état d’urgence et, de l’autre, continuer à ignorer les racines culturelles du mal : les terroristes islamistes ne sont pas des pousses hors-sol.

Il est des moments dans l’Histoire où Français et Américains se retrouvent soudainement frères et dépositaires des valeurs du monde libre et de la civilisation occidentale : ce fut vrai contre le nazisme et contre le communisme. C’est encore aujourd’hui le cas, dans une guerre de civilisation d’un genre nouveau qui va demander à nos dirigeants, et à nous tous, de regarder clairement ce que nous sommes, ce à quoi nous tenons, d’où nous venons, mais aussi qui sont nos ennemis, quelle idéologie, quelle culture les animent et quels sont les relais et les complaisances qu’ils trouvent dans la nôtre.

C’est par cet examen froidement lucide que la riposte doit commencer. On attend un Roosevelt et un de Gaulle pour mener cette longue guerre.

Pascal Célérier

Source : Boulevard Voltaire

Les commentaires sont fermés.