samedi, 18 juin 2016
Mali : la missionnaire suisse enlevée en janvier serait toujours vivante
Je n’avais aucune information sur cette missionnaire suisse enlevée à Tombouctou (Mali) le 7 janvier dernier depuis le 28 du même mois . Le quotidien suisse Le Temps signale aujourd’hui une nouvelle vidéo la mettant en scène mais, et j’ai beaucoup de peine à le dire, cette vidéo ne « prouve » pas que la Béatrice Stockly est toujours en vie, mais qu’elle l’était le 17 mai dernier, c’est-à-dire voici un mois ! Dans cette nouvelle vidéo elle dit, en français, que la vidéo a été tournée le 17 mai et précise qu’elle est aux mains d’AQMI depuis 130 jours (entre le 7 janvier et le 18 mai, nous comptons 132 jours auxquels il faut soustraire celui de son enlèvement et celui du tournage, ce qui nous donne bien 130 jours). Les exigences d’AQMI sont tellement excessives pour libérer cette missionnaire – libération de tous les combattants islamistes d’AQMI détenus au Mali et celle de l’un de ses dirigeants en prison à La Haye dans l’attente d’être jugé par la Cour pénale internationale – qu’on ne peut que rester très circonspect sur les chances de sa libération… Prions donc à ses intentions.
Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a diffusé jeudi [16 juin] une vidéo, prouvant que la missionnaire suisse détenue est en vie, selon le centre américain de surveillance de sites djihadistes SITE. La vidéo diffusée sur Twitter date de mai. Sur les images de deux minutes et 50 secondes, on voit une femme voilée, de type occidental, les yeux clairs et le visage marqué. S’exprimant en français, d’une voix à peine perceptible, elle déclare qu’elle s’appelle Béatrice Stockly. Face à la caméra ou filmée de profil, elle donne la date du mardi 17 mai 2016, précise qu’elle est aux mains d’AQMI depuis 130 jours, avant de remercier sa famille et le gouvernement suisse pour leurs efforts afin de tenter de la faire libérer. La Bâloise précise qu’elle est en bonne santé, mais qu’elle supporte très difficilement la chaleur. AQMI avait revendiqué fin janvier dans une première vidéo l’enlèvement le 7 janvier de cette Suissesse dans le nord-ouest du Mali et avait réclamé pour la relâcher l’élargissement de détenus djihadistes. La Suisse a exigé sa libération « sans conditions ». Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a mis sur pied un groupe de travail qui œuvre de concert dans ce dossier avec l’Office fédéral de la police (Fedpol). La missionnaire, une quadragénaire, protestante convaincue qui ne faisait pas mystère de sa volonté évangélisatrice, avait déjà été retenue en otage en 2012, lorsque la ville de Tombouctou était contrôlée par des groupes djihadistes […]
Source : Le Temps, 17 juin (merci J. F. R. pour ce signalement)
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