mardi, 21 juin 2016
Faut-il renforcer le renseignement pénitentiaire pour détecter les détenus radicalisés?
Dimanche à Mantes-la-Jolie, plusieurs milliers de musulmans ont défilé pour rendre hommage au couple de policiers tués à leur domicile de Magnanville le 13 juin par le djihadiste Larossi Abballa. A l’appel d’associations musulmanes, les marcheurs ont rallié la mosquée au commissariat où ils ont observé une minute de silence avant de déposer une gerbe de fleurs. La foule est surtout venue dénoncer la barbarie et exprimer son indignation face à de tels agissements.
Cette marche silencieuse, la cinquième après le meurtre des fonctionnaires de police, a créé la surprise. Depuis les attentats de janvier, la communauté musulmane est pointée du doigt et les actes xénophobes ont triplé en 2015. Le recteur de la grande mosquée de Mantes-la-Jolie, Mehdi Berka, regrette que le même reproche voire le même soupçon revienne sans cesse : "Pourquoi les musulmans restent-ils silencieux?" En organisant leur propre marche, le collectif des mosquées du Mantois ont voulu se démarquer. Est-ce le signe de fractures identitaires au sein de la société?
En parallèle, des voix se sont élevées pour demander plus de fermeté et de nouvelles mesures en matière de lutte contre le terrorisme. Éric Ciotti a demandé le placement des islamistes radicaux dans des centres de rétention, quand Alain Juppé voudrait la création d’une police pénitentiaire pour prévenir la radicalisation en prison. Certains exigent que les élus locaux soient informés des administrés fichés S. Le rôle des communes doit-il être reconsidéré dans la lutte contre le terrorisme? Les invités d’Arnaud Ardoin en débattent ce soir de 19h30 à 20h30 dans l’émission Ça vous regarde sur LCP.
- Georges Fenech, député Les Républicains du Rhône et secrétaire national en charge de la justice.
- Mohamed Sifaoui, journaliste spécialiste du terrorisme et président de l’association Onze janvier.
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