Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 27 juin 2016

En Arménie, François ose narguer le calife Erdoğan !

RTROPTP_3_POPE-ARMENIA.JPG.cf_.jpg

Alors que le nouvel Iznogoud qui veut être calife à la place du calife n’arrête pas de narguer l’Europe en laissant ses frontières migratoires ouvertes, malgré 6 milliards d’euros, et en promettant un référendum à ses concitoyens sur l’entrée de leur pays dans l’Union, le pape François lui a lancé une gentille grenade à la figure au cours de son pèlerinage en Arménie, « la première nation chrétienne ».

Gentillette même, mais une grenade qui pourrait bien être explosive. Dès son arrivée, le pape François n’a pas hésité à parler de génocide, un mot que Jean-Paul II n’avait pas osé prononcer lors de sa visite à Erevan en 2001. « Cette tragédie a inauguré malheureusement la triste liste des effroyables catastrophes du siècle dernier, rendues possibles par d’aberrantes motivations raciales, idéologiques ou religieuses » avec « le dessein d’anéantir des peuples entiers ». Le Saint-Père répondait au président arménien Serge Sargsian (Սերժ Սարգսյան), qui l’avait accueilli par ces mots: « Nous ne cherchons pas des coupables. Nous ne lançons pas des accusations. Nous voulons simplement que l’on appelle les choses par leur nom, ce qui permettra à deux peuples voisins d’avancer vers une authentique relation […] en reconnaissant le passé et en embrassant le pardon avec une conscience claire. »

Le lendemain, au pied du monument de Tsitsernakaberd commémorant les 1.200.000 Arméniens assassinés par la soldatesque turque, le pape, conscient de l’effet que pouvaient avoir ses déclarations auprès d’un président qui ne cache pas son expansionnisme islamiste, revint naturellement sur cette extermination. Mais en souhaitant que l’Arménie se réconcilie avec sa voisine turque. « La lumière de la foi ne doit pas être enfermée dans les archives de l’Histoire car elle perd sa force transformatrice et son ouverture positive envers tous. »

Dans le livre d’or, il a pourtant écrit cette phrase: « La mémoire ne peut pas être étouffée ni oubliée ; la mémoire est source de paix et d’avenir. » Il a, par ailleurs, répété tout au long de son séjour, et notamment aux jeunes, qu’il leur fallait désormais emprunter la voie de la réconciliation entre les peuples arménien et turc.

Et puisque 2016 est l’année de la toute-puissante Miséricorde, un sentiment qui touche les chrétiens au plus profond d’eux-mêmes mais apparemment pas les disciples d’Erdoğan, le message du pape aux Arméniens était d’être miséricordieux, comme le fut Jésus.

Karékine II, le chef de l’Église arménienne, lui a répliqué vertement qu’il fallait établir la justice sur les crimes contre l’humanité avant de parler de miséricorde et de réconciliation. Mais le pape François a insisté en demandant aux Arméniens, chrétiens à 97 %, de devenir des ambassadeurs de paix car « le monde entier a besoin de votre plus pur témoignage pour prévenir, notamment, de nouveaux massacres au Moyen-Orient ».

« Même la douleur la plus grande, transformée par la puissance salvifique de la Croix, dont les Arméniens sont des hérauts et des témoins, peut devenir une semence de paix pour l’avenir. »

Un appel qu’Iznogoud risque de mal percevoir. Sans doute répondra-t-il à la visite du pape François en Arménie par l’ouverture d’une nouvelle et imposante mosquée au cœur d’Istanbul : la cathédrale Sainte-Sophie devenue musée sous Atatürk et future mosquée sous Erdoğan…

Floris de Bonneville

Source : Boulevard Voltaire

 

Les commentaires sont fermés.