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dimanche, 03 juillet 2016

A la Une: présidentielle autrichienne, on prend les mêmes et on recommence

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Les électeurs autrichiens vont devoir revoter pour élire leur président. Comme le souligne Le Parisien, il s’agit d’un « coup de théâtre sans précédent ». C’est un coup de théâtre « majeur », enchérit Libération. La Cour constitutionnelle autrichienne a en effet invalidé le résultat de la présidentielle de mai dernier, qui a vu l’écologiste Van der Bellen battre de très peu le candidat d’extrême droite Norbert Hofer, en raison d’irrégularités dans le dépouillement de certains suffrages. Le deuxième tour de l’élection présidentielle doit être de nouveau organisé, vraisemblablement à l’automne prochain. Ce délai nécessaire à l’organisation d’un nouveau vote est un « second coup dur pour les Verts » autrichiens, souligne le journal Libération, dont le moins que l’on puisse dire est qu’il n’apprécie guère ce « feuilleton politique, qui avait tenu en haleine toute l’Europe ». Et Libé se demande si ce « rebondissement aux conséquences incertaines » ne tourne pas au « scénario catastrophe ».

Mais, au juste, que s’est-il passé en Autriche pour que le second tour de la présidentielle soit ainsi invalidé ? Selon la Cour constitutionnelle autrichienne, les 760 000 bulletins envoyés préalablement par la poste par les citoyens autrichiens ne pouvant être présents dans leur circonscription « auraient dû être tous dépouillés le lendemain du vote dominical, mais certains districts ont ouvert les enveloppes, voire fait le tri en dehors des heures légales », explique Le Figaro.
 
La Cour a par ailleurs déploré que des résultats aient été « publiés le jour du scrutin dès 13 heures, au fur et à mesure de la fermeture des bureaux de vote », complète ce quotidien. Selon le président de la Cour suprême autrichienne, cette publication « va à l’encontre du principe de la liberté. Il n’est pas exclu que la transmission [de résultats] à certaines personnes […] ait une influence sur le comportement des électeurs. Et ce d’autant plus que les technologies de communication actuelles rendent possible une large diffusion dans l’ensemble du pays », relate encore Le Figaro.
 
Résultat ? Le journal Les Dernières Nouvelles d’Alsace y voit une « victoire pour le leader de cette extrême droite » autrichienne, et prédit un « retour à la case départ » qui s’annonce « orageux ». Car pour la première fois, une nation va « rejouer » un second tour avec les mêmes candidats et les mêmes électeurs... « tout en sachant le résultat précédent. De quoi tourner les têtes et déchaîner les passions », anticipe Les Dernières Nouvelles d’Alsace.
 
La Charente Libre, de son côté, y discerne un « premier risque de contagion politique du Brexit ». Ce qui va se jouer en Autriche à l’automne prochain dépendra de « l’Europe et de ses capacités à gérer le Brexit et ses conséquences », estime ce quotidien du sud-ouest de la France car l’extrême droite avait « manqué la victoire » de quelques milliers de voix, rappelle-t-il.
 
Brexit : le Royaume-désuni
 
Le Brexit, justement… Il continue de secouer le Royaume-Uni, et réveille l’irrédentisme en Ecosse comme en Irlande. Et cette tentation centrifuge post-Brexit alarme Le Figaro ce matin. Ce quotidien conservateur français souligne en Une le « risque d’éclatement » du royaume.
 
Avant lui, la veille, déjà, la manchette du journal Le Monde soulignait que le Royaume-Uni « se cherchait un premier ministre ». Et, à son tour, le quotidien du soir en rendait responsable Boris Johnson, ancien maire de Londres, champion du Brexit et qui s’est vu contraint de jeter l’éponge dans la course à la tête du parti conservateur. Se réclamant du quotidien britannique The Guardian, Le Monde souligne que Boris Johnson avait « semé la pagaille » et qu’il ne voulait pas s’en occuper. « Shame on you, Boris ! », lui lançait-t-il. Car le système politique du Royaume-Uni ressort affaibli de ce « mélodrame des bords de la Tamise », déplorait Le Monde.
 
« Y a-t-il encore un pilote dans l’avion britannique ?, enchérit donc ce matin Le Figaro. Ce serait utile, car la géographie même de l’archipel enregistre des secousses sismiques. L’Écosse rumine un nouveau référendum sur l’indépendance, l’Irlande du Nord lorgne une possible unification avec l’Eire… ». Alors, pour éviter « le dépeçage » qu’il craint de ce « royaume désuni » qu’est désormais le mal nommé Royaume-Uni, ce quotidien conservateur en appelle à la reine ! Car « sa couronne est garante de l’“union des quatre nations” aujourd’hui en sérieux danger ».
 
Le Tour : polémiques en boucle
 
Mais c’est une autre forme de couronne qui intéresse aussi la presse française ce matin : celle que vont commencer à parcourir sur plus de 3 500 km les coureurs du Tour de France, qui démarre aujourd’hui pour la 103ème fois de son histoire. Et l’histoire, justement, est convoquée à l’occasion de cette première étape qui mènera le peloton du Mont Saint-Michel aux plages du Débarquement.
 
Mais au-delà de l’histoire ou du sport cycliste, Libération insiste ce matin sur ce qui lui semble être les « vraies stars du Tour ». Comme le souligne ce quotidien, « les sources d’inquiétudes ne manquent pas. De la rumeur de vélos motorisés aux craintes d’attentats », Libé fait le point sur les dossiers chauds de cette édition au cours de laquelle on parlera de vélo, mais aussi de… « dopage », de « moteurs », du « GIGN » et même de la « loi travail » ! Autant de « polémiques très éloignées du sport » auxquelles le Tour de France doit faire face « avant même son départ », déplore en Une Libération.
 
Rien de tel pour Le Figaro, qui se demande à son… tour si cette année sera la bonne pour un coureur français. Il faut dire, souligne ce journal, qu’aucun des protagonistes français du Tour de France « n’était né lors de la dernière victoire d’un tricolore sur la Grande Boucle : celle de Bernard Hinault en 1985 » !
 
« Reste que voilà belle lurette que le peloton français ne présentait pas sur la ligne d’un grand départ une telle palette de talents variés et prometteurs. La victoire finale ? On n’ose encore trop y croire ». Enfin si, un peu quand-même, manifestement… Alors, à qui le Tour ?

 Norbert Navarro

Source : Rfi

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