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mercredi, 06 juillet 2016

Migrants. Nous n’avons pas besoin de cette forme de l’immigration, de Thilo Sarrazin

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La migration de masse vers l’UE est un produit maison.

Une réflexion du Dr. Thilo Sarrazin autour du livre Völkerwanderung, de l'auteur Václav Klaus (ex-président tchèque) et Jiří Weigl, coauteur.

Le livre Völkerwanderung  débute par une évaluation historique très importante pour le débat sur la migration. Aujourd’hui, on fait comme si l’immigration était une normalité. Rien n’est plus faux. L’immigration à grande échelle est une exception historique. Après la migration lors de laquelle l’Empire romain fut dissous, il y eut des guerres intestines en Europe et d’autres crises, mais aucune immigration notable provenant de l’extérieur de l’Europe. Celle-ci n’existe que depuis quelques décennies. Elle est une exception et non la règle.

L’immigration et l’asile sont deux choses différentes. Ni les auteurs du livre ni moi ne mettons en cause le moins du monde l’octroi de l’asile. Cependant, il s’agit actuellement d’une immigration de masse motivée en fin de compte par un objectif économique. C’est un tout autre thème.

Cette crise migratoire, ainsi qu’ils la nomment, a été déclenchée par des décisions, ou des non-décisions politiques en Europe – en particulier par la construction manquée de l’espace Schengen. Lorsque l’on renonce à des frontières internes, il faut les remplacer par des frontières externes. D’entrée, cette logique n’a pas été prise en considération  – et fut suivie d’une suspension explicite en 2015. La crise migratoire n’est pas le résultat de problèmes au Moyen-Orient et en Afrique – c’est un problème causés par des politiciens de l’UE.

Le livre Völkerwanderung pose la question légitime suivante : Avons-nous besoin d’une immigration à grande échelle ? On y répond habituellement par la positive en arguant de la prospérité. Ce qui est insensé. La prospérité par l’immigration ne peut se développer que si les migrants proposent des moyens dont les habitants du pays d’accueil ne disposent pas. Sans quoi, les conséquences grèveront la prospérité collective. Nous n’avons pas davantage besoin de l’immigration pour des raisons démographiques. La taille de la population n’est pas essentielle. En revanche les activités, les capacités, les standards d’éducation sont importants. La revendication régulière du besoin de l’immigration pour des objectifs démographiques sous cette forme simplifiée est une stupidité.

Je suis convaincu que l’UE ne pourra fonctionner que par une renonciation à son excès de centralisation – c’est précisément la position de Václav Klaus und Jiří Weigl. Au stade actuel, une autre solution pourrait être la formation d’un ministère de l'Intérieur européen, vers un droit d'asile européen, même si je considère sa réalisation comme assez improbable.

...

Nous ne pouvons pas rester entre deux décisions. Ce serait comparable à la situation d'une personne se lançant par dessus l'abîme, qui désirerait soudainement au milieu du saut, rester pour un temps suspendu dans le vide.

 

Source DER HAUPTSTADTBRIEF 137, Dr. Thilo Sarrazin

 

Völkerwanderung   Wunschdenken, Thilo Sarrazin

Traduction et extraits par Caroline Guckt, LesObservateurs.ch

Source : Lesobservateurs.ch

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