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vendredi, 08 juillet 2016

Des sénateurs plaident pour un islam à la française

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Un rapport remis ce mercredi propose des pistes pour réformer l’organisation d’un islam jugé sous influence étrangère, mais sans toucher à la loi de 1905.

Réformer l’islam de France pour le rendre indépendant. Une mission d’information sénatoriale sur l’organisation, la place et le financement de l’islam de France a rendu ses conclusions, mercredi 6 juillet. Le document plaide pour un islam à la française et propose des pistes pour le mettre en œuvre.

"Un million d'euros dans une mosquée"

Pour les sénateurs à l’origine du rapport, l’islam de France se trouve dans une situation de dépendance vis-à-vis de l’Algérie, du Maroc et de la Turquie. L’influence de ces pays se fait sentir dans les domaines du "financement des mosquées, d’envoi d’imams détachés, de la formation d’imams français ou encore de la structuration des fédérations représentatives de l’islam de France", comme le rapporte "Libération". Les financements marocains s’élèvent à six millions d’euros annuels, quatre pour l’Arabie Saoudite. Autre conclusion des sénateurs : les formations inculquées à l’étranger aux futurs imams français sont inadaptées.

La question du financement est au cœur du rapport remis par la mission d’information. En France, les fonds provenant des dons des fidèles peuvent être élevés.

"Un imam de la région parisienne nous a confié que la zakat (l’aumône) récoltée pendant le mois de ramadan s’élevait à plus d’un million d’euros dans sa mosquée", confie ainsi la sénatrice UDI Nathalie Goulet à "Libération".

S’agissant des financements étrangers, les sénateurs pointent la nécessité de la "transparence". Pour eux, la Fondation des œuvres de l’islam de France pourrait se charger de centraliser les fonds avant de les redistribuer. Ils avancent également l’idée d’une taxe privée sur le halal.

"Nous buttons sur des blocages"

Autre chantier : les instances représentatives. Pour les auteurs du rapport, le Conseil français du culte musulman (CFCM) vit "coupé de sa base". Ils appellent les musulmans à s’organiser eux-mêmes et avancent la piste d’une "sorte d’Assemblée constituante".

Pas question toutefois, pour les sénateurs, de toucher à la loi de 1905. Du moins officiellement. "A chacune de nos propositions, nous buttons sur des blocages", déplore de son côté Nathalie Goulet auprès de "Libé". En clair, pour elle, difficile de réformer l’islam de France sans toucher au statu quo.

A. S.

Le nouvel obs

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