Elle suggère en outre qu'après le 9 septembre, date à laquelle le nouveau Premier ministre aura été élu, les ressortissants européens qui arriveront pourraient ne plus rester au Royaume-Uni et bénéficier des droits garantis par les traités européens : "Vous n'avez pas à garantir la liberté de circulation (des personnes) pour toujours", dit-elle au journal.
Theresa May, qui est arrivée en tête du scrutin organisé jeudi par le groupe parlementaire conservateur, annonce pour sa part qu'elle changera les règles de la liberté de circulation.
"Si je suis Première ministre, nous sortirons de l'Union européenne et cela signifiera en partie un contrôle de la liberté de circulation", dit-elle au Daily Telegraph.
CHOIX CARDINAL
Pour les 52% de Britanniques qui ont voté pour le Brexit, contrôler les flux migratoires à destination du Royaume-Uni était un enjeu majeur. Si le pays souhaite continuer à avoir accès au marché unique européen, il pourrait toutefois devoir accepter d'accueillir les citoyens européens.
Selon un sondage ORB pour The Independent publié vendredi, 48% des personnes interrogées disent préférer garder un accès au marché européen, alors que 37% jugent un contrôle accru de l'immigration venue d'Europe plus important.
Mardi, le président du Conseil européen, Donald Tusk a rappelé que "l'accès au marché unique passe obligatoirement par l'acceptation des quatre libertés" : libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes.
Le duel entre May et Leadsom vient de commencer, et a déjà tourné au vinaigre. Dans l'interview au Times, Andrea Leadsom a évoqué le fait que Theresa May n'avait pas d'enfants comme argument en sa défaveur.
"Elle a peut-êtres des nièces, des neveux, des tas de personnes, mais j'ai des enfants qui vont avoir des enfants qui seront directement partie prenante de ce qui va arriver dans le futur", rapporte l'article qui la cite, titré de la déclaration "Etre une mère me donne l'avantage sur May".
Leadsom a affirmé vendredi soir sur son compte Twitter: "Vraiment affligeant et l'exact opposé de ce que j'ai dit. Je suis écoeurée."
Le Daily Telegraph, journal influent dans les milieux conservateurs, a apporté samedi son soutien à Theresa May.
Costas Pitas
(Julie Carriat et Jean-Philippe Lefief pour le service français)
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