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samedi, 16 juillet 2016

Droite et Front national mettent en cause l’Exécutif

Polémique politique Cette fois, l’unité nationale n’aura même pas tenu quelques heures.

 

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Ce vendredi matin, la droite et le Front national s’en sont pris violemment au gouvernement et au président de la République, leur reprochant de ne pas agir suffisamment fermement.

La première critique concerne la levée de l’état d’urgence annoncée la veille par François Hollande. «Hier, on voulait arrêter l’état d’urgence, on se demande pourquoi», s’interroge François Fillon, du parti Les Républicains. «J’attends du gouvernement qu’il nous dise que toutes les mesures ont été prises pour qu’il n’y ait pas de récidive», a déclaré pour sa part le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christian Estrosi. L’ex-maire de Nice avait écrit la veille au chef de l’Etat pour demander des renforts. «Comment est-il possible qu’un 14 juillet, alors qu’il y a des milliers de personnes sur la promenade des Anglais, un camion puisse pénétrer dans ces conditions? Combien de policiers nationaux protégeaient cet événement, là où nous réclamons des renforts depuis des mois et des mois?» a demandé l’élu.

Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite et du centre pour la présidentielle de 2017, très mesuré jusqu’ici, a eu un ton plus ferme après l’attentat de Nice. «Si tous les moyens avaient été pris, l’attentat de Nice n’aurait pas eu lieu.» L’ancien ministre estime qu’il «faut déployer davantage d’effectifs sur le terrain, avec nos réserves, améliorer la coordination de notre renseignement, que DGSI et DGSE travaillent plus directement, renforcer le renseignement territorial en y incluant la gendarmerie, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Je rappelle que la commission parlementaire a fait ces propositions. Mettons-les en œuvre, au lieu de faire des déclarations de principes.»

Pour le président de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015, le Républicain Georges Fenech, cet attentat était «hélas prévisible». Il regrette amèrement que l’Exécutif ne l’ait pas entendu. Il ajoute que «la prolongation de l’état d’urgence ne suffira pas» et se déclare sceptique sur le renforcement de l’opération Sentinelle, le déploiement de 10 000 militaires dans les rues.

Le Front national n’a pas manqué non plus d’attaquer le gouvernement hier. Pour sa présidente, Marine Le Pen, «la guerre contre le fléau du fondamentalisme islamiste n’a pas commencé. Il est urgent maintenant de la déclarer. Nous l’engagerons vraiment en mettant en place une série de mesures qui s’attaquent à la source du phénomène.» L’eurodéputée d’extrême droite Sophie Montel dénonçait, elle, le «laxisme» de l’Exécutif et estimait que «face à la barbarie, les Français réclament des actes forts et pas du bla-bla de politicards UMPS».

 

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